La situation à Angovia, dans le département de Bouaflé, après l’affrontement entre autochtones Yowlè et allogènes est très préoccupante. Selon le maire Lehié Bi de la commune de Bouaflé, au total, le bilan fait état de 4 morts, dont le jeune Coulibaly Souleymane, 11 blessés dont deux dans le coma et près d’une centaine de maisons brûlées. Un comité d’accueil a été mis en place par les autorités locales, avec à sa tête le préfet de région, le ministre Charles Diby, le président du Conseil régional Aby Richmond et le maire. De nombreux déplacés dont certains sont arrivés à pied, après deux jours de marche dans la brousse, d’autres transportés par de bonnes volontés à partir de Toumbokro sont présentement accueillis à la mission catholique, a précisé le maire. Au niveau même d’Angovia, le calme est revenu grâce aux forces républicaines et onusiennes, dont certains éléments sont encore sur place. La population continue d’arriver de différents campements qui avoisinent Angovia et Bouaflé pour ceux qui ont pris cette destination. A Kossou, sous-préfecture, située seulement à 12 km d’Angovia, des personnes, enfants, femmes et vieillards ont rejoint leurs parents ou leurs connaissances, a indiqué Georges Kouamé, une des victimes. Le maire Lehié Bi a, par ailleurs, souligné que les autorités sont à pied d’?uvre pour que ces populations retournent dans leurs villages ou campement respectifs. Mais en attendant, face aux dégâts matériels enregistrés, et pour permettre aux populations de regagner leurs résidences, un appel est lancé aux organisations de bienfaisance, aux personnes de bonne volonté pour qu’elles volent à leur secours. Certains déplaces interrogés affirment avoir tout perdu et se demande comment retourner pendant que des individus continuent de tirer, malgré la présence des forces de l’ordre. Un élément de la gendarmerie arrivé d’Angovia, hier dans l’après-midi, a rassuré que le calme est revenu. Il n’a pas manqué de noter qu’effectivement de nombreuses personnes détiennent des armes à feu et qu’il va falloir faire un ratissage.
Pour rappel, c’est à la suite du décès du jeune Coulibaly Souleymane, orpailleur dans un des chantiers d’Angovia, après avoir été molesté à un barrage érigé par des jeunes autochtones yowlè et boulé, qui lui exigeait de payer 200F, que l’affrontement est intervenu dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. A en croire les témoignages de part et d’autre, les autochtones avec à leur tête le chef d’Angovia, après le décès de Coulibaly Souleymane porté à leur connaissance, n’auraient pas entrepris une médiation réconciliatrice. C’est ce qui aurait mis en colère les allogènes. Pour l’heure, Angovia est vidé de ses populations et on attend toujours, selon les autorités de Bouaflé, qu’un calme total revienne.
Jacquelin Mintoh
Pour rappel, c’est à la suite du décès du jeune Coulibaly Souleymane, orpailleur dans un des chantiers d’Angovia, après avoir été molesté à un barrage érigé par des jeunes autochtones yowlè et boulé, qui lui exigeait de payer 200F, que l’affrontement est intervenu dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. A en croire les témoignages de part et d’autre, les autochtones avec à leur tête le chef d’Angovia, après le décès de Coulibaly Souleymane porté à leur connaissance, n’auraient pas entrepris une médiation réconciliatrice. C’est ce qui aurait mis en colère les allogènes. Pour l’heure, Angovia est vidé de ses populations et on attend toujours, selon les autorités de Bouaflé, qu’un calme total revienne.
Jacquelin Mintoh