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Politique Publié le mardi 16 juillet 2013 | Le Democrate

Crise postélectorale - Le Fpi refuse de se repentir - Ce que l’ex-régime réclame

Le parti de l’ex-chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo a rejeté lundi l’appel du président Alassane Ouattara au "repentir" pour la crise meurtrière de 2010-2011, jugeant que "les vrais criminels" sont du côté du pouvoir.
Le Front populaire ivoirien (FPI) "s’insurge" contre les propos de M. Ouattara l’exhortant "à se repentir de la crise postélectorale", a indiqué le parti dans un communiqué.
A l’issue d’une visite dans le Nord, son fief électoral, le président ivoirien a appelé le 8 juillet le FPI à "demander pardon aux victimes" de la crise de décembre 2010-avril 2011, qui avait fait quelque 3.000 morts après le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.
Le FPI, qui assure "assumer" ses actes, a accusé en retour M. Ouattara de n’avoir jamais "demandé pardon" pour avoir "introduit la violence" et "le tribalisme nauséeux" dans la politique en Côte d’Ivoire.
L’ex-parti au pouvoir, qui soutient toujours que son champion, Laurent Gbagbo, avait gagné la dernière présidentielle, considère l’actuel président comme le père de la rébellion qui a occupé le Nord ivoirien à partir de 2002 et contribué à la chute de M. Gbagbo en 2011. M. Ouattara a toujours réfuté cette accusation.
Le FPI a appelé le gouvernement à conduire avec lui des négociations qui ne soient pas "l’otage d’un simple effet d’annonce et d’une communication politique de mauvais aloi", pour permettre la "réconciliation".
Par ailleurs, le parti de M. Gbagbo s’est "indigné" que 84 personnalités ou proches du régime déchu - dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo - aient été renvoyés par la justice ivoirienne devant une cour d’assise, à une date encore non fixée, pour leur implication présumée dans la crise de 2010-2011.
"Les vrais criminels politico-militaires jouissent d’une liberté
ostentatoire en Côte d’Ivoire", a lancé le FPI.
Le pouvoir est régulièrement accusé de favoriser une "justice des
vainqueurs", aucun de ses soutiens n’ayant pour l’heure été inquiété pour les graves crimes imputés aux forces pro-Ouattara durant la crise.
Relancé en début d’année, le dialogue entre le gouvernement et le principal parti d’opposition est actuellement au point mort.
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