ACCRA - Un proche de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, Damana Adia Pickass, exilé au Ghana, a accusé lundi l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara de ne pas oeuvrer sincèrement pour la réconciliation du pays, deux ans après la fin de la crise meurtrière.
"Il ne prouve pas qu’il est honnête ou sincère dans ce dialogue", a affirmé à l’AFP ce fervent partisan du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo.
Relancé en début d’année, le dialogue entre le gouvernement et le principal parti d’opposition est actuellement au point mort.
Le président Ouattara était arrivé au pouvoir en avril 2011 après une crise postélectorale de quatre mois qui avait fait environ 3.000 morts. La crise avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, mais le FPI considère toujours que son champion avait remporté le scrutin.
En novembre 2010, Damana Adia Pickass avait marqué les esprits en arrachant des mains du porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI) de premiers résultats partiels de la présidentielle: il les avait déchirés devant les caméras en criant au "hold-up électoral". Il était alors l’un des deux représentants du président-candidat Laurent Gbagbo au sein de la commission électorale et avait assuré que ces résultats étaient "faux".
M. Pickass, exilé au Ghana comme quelques autres fidèles de l’ex-président, a présenté l’incarcération depuis juin du responsable de la jeunesse des FPI, Justin Koua, comme une preuve que M. Ouattara préfère la répression à la réconciliation.
"Nous voulons que tous les prisonniers politiques soient libérés", a dit M. Pickass, considérant que ce serait une façon pour M. Ouattara de prouver sa sincérité.
"Nous voyons (à l’oeuvre) une sorte de justice des vainqueurs" puisque "c’est seulement un camp qui est poursuivi", a-t-il insisté.
L’ancien parti présidentiel dénonce régulièrement "une justice des vainqueurs", soulignant que de nombreux cadres du régime déchu sont en prison alors qu’aucun soutien du pouvoir actuel n’a été inquiété pour les graves crimes imputés aux forces pro-Ouattara.
M. Pickass, visé par un mandat d’arrêt en Côte d’Ivoire, assure qu’il ne fait pas confiance aux tribunaux de son pays pour le juger équitablement,
Laurent Gbagbo est détenu depuis fin 2011 à La Haye où il doit être jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.
Le 8 juillet, Alassane Ouattara avait appelé le parti de Laurent Gbagbo à "demander pardon" aux victimes et aux parents des victimes et à "prendre le train de la paix".
"Il ne prouve pas qu’il est honnête ou sincère dans ce dialogue", a affirmé à l’AFP ce fervent partisan du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo.
Relancé en début d’année, le dialogue entre le gouvernement et le principal parti d’opposition est actuellement au point mort.
Le président Ouattara était arrivé au pouvoir en avril 2011 après une crise postélectorale de quatre mois qui avait fait environ 3.000 morts. La crise avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, mais le FPI considère toujours que son champion avait remporté le scrutin.
En novembre 2010, Damana Adia Pickass avait marqué les esprits en arrachant des mains du porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI) de premiers résultats partiels de la présidentielle: il les avait déchirés devant les caméras en criant au "hold-up électoral". Il était alors l’un des deux représentants du président-candidat Laurent Gbagbo au sein de la commission électorale et avait assuré que ces résultats étaient "faux".
M. Pickass, exilé au Ghana comme quelques autres fidèles de l’ex-président, a présenté l’incarcération depuis juin du responsable de la jeunesse des FPI, Justin Koua, comme une preuve que M. Ouattara préfère la répression à la réconciliation.
"Nous voulons que tous les prisonniers politiques soient libérés", a dit M. Pickass, considérant que ce serait une façon pour M. Ouattara de prouver sa sincérité.
"Nous voyons (à l’oeuvre) une sorte de justice des vainqueurs" puisque "c’est seulement un camp qui est poursuivi", a-t-il insisté.
L’ancien parti présidentiel dénonce régulièrement "une justice des vainqueurs", soulignant que de nombreux cadres du régime déchu sont en prison alors qu’aucun soutien du pouvoir actuel n’a été inquiété pour les graves crimes imputés aux forces pro-Ouattara.
M. Pickass, visé par un mandat d’arrêt en Côte d’Ivoire, assure qu’il ne fait pas confiance aux tribunaux de son pays pour le juger équitablement,
Laurent Gbagbo est détenu depuis fin 2011 à La Haye où il doit être jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.
Le 8 juillet, Alassane Ouattara avait appelé le parti de Laurent Gbagbo à "demander pardon" aux victimes et aux parents des victimes et à "prendre le train de la paix".