Le mouvement des femmes leaders dénommé « Femme lève toi » de Daloa a organisé récemment, une conférence parrainée par Search For Common Ground sur le thème : « L’apport de la Femme dans le processus de réconciliation nationale et les droits de l’homme » à la mairie de Daloa. Félicité Kramo, l’officier des droits de l’homme à l’Onuci et conférencière du jour, n’a pu convaincre ses interlocutrices sur la question.
Elle a invité les femmes au pardon mutuel, à la tolérance et à l’acceptation de l’autre au nom du processus de réconciliation nationale. « Vous avez dû endurer des épreuves insoutenables pendant cette crise postélectorale. Personne n’ignore cela. Qui, victime de violation sexuelle ou violentée physiquement, qui prise en otage, privée de soins médicaux alors qu’elle est en état de grossesse. Je vous invite à la tolérance et au pardon », a-t-elle exhorté. Après avoir écouté l’exposé de leur invitée, les intervenantes ont exprimé leurs préoccupations. Pour Mme Biali Pauline, présidente des femmes du grand marché de Daloa, la reconstruction de la Côte d’Ivoire de liberté, d’égalité, de solidarité et de sécurité pour tous, requiert un climat politique ayant pour fondement, la fraternité et le pardon mutuel. Mais, pour l’heure, poursuit-elle, le constat malheureusement est que, le Président Gbagbo est en prison ainsi que tous les membres de son parti : « Mme, l’Onuci n’a qu’à user de votre poids pour que Gbagbo soit libéré au nom de la réconciliation nationale », a-t-elle lancé. Mme Koffi Yoboué, la présidente des femmes Baoulé, renchérit en ces termes : « Nous sommes en danger permanent. Les forces de l’ordre ne cessent d’enlever nos enfants et de les jeter en prison à cause de leur appartenance au FPI. Nos enfants, nos époux et nous-mêmes ne sommes pas en sécurité. La réconciliation doit venir de la volonté du gouvernement. Il est de son devoir de libérer les prisonniers politiques pour un dialogue franc. » Tout au long de cette conférence, Mme Félicité Kramo a eu des échanges musclés avec les femmes.
Mme Obrou Thérèse, présidente de la structure initiatrice de la rencontre, a posé des conditions d’une vraie réconciliation : « Les femmes sont pour la paix. En dépit de leur volonté, il y a des conditions pour cette réconciliation nationale. Il serait bon que le gouvernement soit aussi tolérant à l’égard des prisonniers politiques et au Président Gbagbo en particulier. Ce sont deux personnes qui font la paix» Mme Kpassa , Présidente du marché de Tazibouo1 a abonde dans le même sens : «Nos frères, nos enfants sont en prison sans raison valable. Beaucoup de femmes ont été témoins oculaires des atrocités commises contre leurs parents ou leurs maris souvent abattus, mutilés ou humiliés. D’autres ont fui leurs villages voire la Côte d’Ivoire. Pour nous les femmes de Daloa, il faut libérer Gbagbo et garantir la sécurité pour tous ».
Eustache Gooré Bi
eustachegoorebi@yahoo.fr
Elle a invité les femmes au pardon mutuel, à la tolérance et à l’acceptation de l’autre au nom du processus de réconciliation nationale. « Vous avez dû endurer des épreuves insoutenables pendant cette crise postélectorale. Personne n’ignore cela. Qui, victime de violation sexuelle ou violentée physiquement, qui prise en otage, privée de soins médicaux alors qu’elle est en état de grossesse. Je vous invite à la tolérance et au pardon », a-t-elle exhorté. Après avoir écouté l’exposé de leur invitée, les intervenantes ont exprimé leurs préoccupations. Pour Mme Biali Pauline, présidente des femmes du grand marché de Daloa, la reconstruction de la Côte d’Ivoire de liberté, d’égalité, de solidarité et de sécurité pour tous, requiert un climat politique ayant pour fondement, la fraternité et le pardon mutuel. Mais, pour l’heure, poursuit-elle, le constat malheureusement est que, le Président Gbagbo est en prison ainsi que tous les membres de son parti : « Mme, l’Onuci n’a qu’à user de votre poids pour que Gbagbo soit libéré au nom de la réconciliation nationale », a-t-elle lancé. Mme Koffi Yoboué, la présidente des femmes Baoulé, renchérit en ces termes : « Nous sommes en danger permanent. Les forces de l’ordre ne cessent d’enlever nos enfants et de les jeter en prison à cause de leur appartenance au FPI. Nos enfants, nos époux et nous-mêmes ne sommes pas en sécurité. La réconciliation doit venir de la volonté du gouvernement. Il est de son devoir de libérer les prisonniers politiques pour un dialogue franc. » Tout au long de cette conférence, Mme Félicité Kramo a eu des échanges musclés avec les femmes.
Mme Obrou Thérèse, présidente de la structure initiatrice de la rencontre, a posé des conditions d’une vraie réconciliation : « Les femmes sont pour la paix. En dépit de leur volonté, il y a des conditions pour cette réconciliation nationale. Il serait bon que le gouvernement soit aussi tolérant à l’égard des prisonniers politiques et au Président Gbagbo en particulier. Ce sont deux personnes qui font la paix» Mme Kpassa , Présidente du marché de Tazibouo1 a abonde dans le même sens : «Nos frères, nos enfants sont en prison sans raison valable. Beaucoup de femmes ont été témoins oculaires des atrocités commises contre leurs parents ou leurs maris souvent abattus, mutilés ou humiliés. D’autres ont fui leurs villages voire la Côte d’Ivoire. Pour nous les femmes de Daloa, il faut libérer Gbagbo et garantir la sécurité pour tous ».
Eustache Gooré Bi
eustachegoorebi@yahoo.fr