La réunion des experts de la Conférence des ministre des Sports de l'Union africaine ouverte le lundi 22 juillet à l'Hôtel Ivoire, à Abidjan, s'est déroulée avec en toile de fond, l'organisation des Jeux africains Jusque-là, l'affaire du Conseil supérieur du sport en Afrique (CSSA), par l'Association des Comités nationaux olympiques d'Afrique (ACNOA). La question a cristallisé les débats, avant la clôture le 26 juillet de la 5ème Conférence des ministres des Sports de l'Union africaine. Plusieurs enjeux sont liés à ce transfert de pouvoir à l'ACNOA. Il s'agira pour l'Afrique de s'aligner sur la nouvelle donne mondiale qui veut que comme c'est le cas dans les autres continents, (Europe, Asie, Amérique, Océanie), où l'organisation des compétitions régionales voire continentales, relève des prérogatives des Associations des comités nationaux olympiques, que ce soit ainsi en Afrique. «Nous avons estimé qu'il est temps que l'Afrique fasse comme les autres continents en attribuant l'organisation des Jeux africains à l'ACNOA. Lorsque l''Organisation de l'Unité Africaine est devenue Union Africaine, elle a créé la Commission africaine. Et comme c'est le cas au niveau de la Commission européenne, il y a une conférence des ministres des Sports qui discute de la politique sportive, des questions sur la lutte contre le dopage, l'éducation de la jeunesse par le sport etc. la conférence n'organise pas de compétitions», a indiqué l'un des experts de l'UA. Cette source qui a requis l'anonymat a souligné que c'est au sein de cette conférence des ministres des sports qu'est né l'idée de confier l'organisation des Jeux africains à l'ACNOA qui à l'occasion, bénéficiera du soutien technique de l'Union des confédérations sportives africaines. «Ce sont les comités nationaux olympiques qui s'occupent de la participation de l'Afrique lors des Jeux olympiques. Si ces comités nationaux peuvent le faire, alors pourquoi ne peuvent-ils pas s'occuper de la participation des athlètes aux Jeux africains? », s'est interrogé cet expert et de préciser: «La majorité des pays africains ont compris l'impérieuse nécessiter de confier cette mission à l'ACNOA, mais il y a certains qui sont encore aux antipodes de l'évolution du sport moderne. Des gens qui pour des problèmes de personne au sein de leur CNO ou pour des intérêts personnels qu'ils défendent, tiennent à ce que le CSSA continue à organiser les Jeux africains. Or le CSSA n'a pas à la hauteur de la tâche. Elle constitue une charge pour les Etats africains d'autant plus que les Jeux africains sont organisés par les pays hôtes». En effet lors des débats, l'offensive menée par des pays tels que l'Algérie, le Togo et le Nigeria attestent les propos de l'expert. Les représentants de ces pays ont se battent bec et ongle pour le maintient du CSSA. De sources concordantes, le sport africain gagnera beaucoup en s'alignera sur ce qui se fait dans les autres continents. En confiant l'organisation des Jeux africains à l'ACNOA. Elle bénéficiera du patronage du Comité International Olympique qui apportera son soutien à l'ACNOA. Lieux, ce sont les CNO en relation avec les fédérations nationales qui s'occuperont de la participation des pays africains aux Jeux africains. En plus, les Jeux africains pourront servir de qualification pour les Jeux olympiques. Et ce sont les confédérations africaines et les CNO qui apporteront l'appui technique à l'organisation des Jeux africains. Toute chose qui apportera beaucoup à l'Afrique parce que ce sont les sportifs qui s'occuperont des compétitions. « Et ce sont les différentes confédérations du continent qui seront responsables de l'organisation de la compétition et non le CSSA qui n'est pas outillé pour cela. Ce n'est pas dans l'intérêt de la jeunesse africaine de maintenir le CSSA. Son avenir repose sur l'organisation des Jeux africains par les CNO comme c'est le cas pour les Jeux Olympiques», a conclu l'expert de l'UA.
Alphonse CAMARA
Alphonse CAMARA