Où en est-on avec la construction des nouvelles universités décidée par le gouvernement ? Notamment celles de Man, San-Pedro et Bondoukou et la ville universitaire d'Adiaké. La réponse à cette question sera donnée par les experts participant au séminaire-bilan sur la mise en œuvre du programme de construction des nouvelles universités, ouvert mercredi dernier à Grand-Bassam. La construction de cinq nouvelles universités est une promesse de campagne du Président de la République. Malgré la réhabilitation des structures universitaires existantes et les difficultés liées au retour de l'université de Bouaké et de l'Unité Régionale d'Enseignement Supérieur (URES) de Korhogo sur les sites d'origine, à cet engagement du Chef de l'Etat, s'est ajouté le projet de création d'une ville universitaire. Et cela a été transformé en vaste programme de gouvernement. Cissé Bacongo, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a invité les experts ivoiriens et étrangers, présents au séminaire, à réfléchir sur trois points essentiels : l'institution universitaire et les valeurs à mettre en avant ; les offres de formation dans chacune des universités et la viabilité du projet de construction de chaque université, surtout au plan bancable. Pour le ministre de l'Enseignement supérieur, dans l'exécution de leur mission, les universités doivent pouvoir choisir leurs propres orientations stratégiques et avoir une pleine autorité sur les modes de fonctionnement et de gestion, ainsi que sur leurs programmes d'enseignement, leurs activités de recherche et les services qu'elles fournissent à la collectivité. « Dans une société en constante mutation comme la nôtre, l'université doit préserver ce qui la distingue et la caractérise en prenant acte des attentes sociétales, mais sans se laisser envahir par une multitude de sollicitations fragmentées et non coordonnées, susceptibles de la détourner de ses missions fondamentales », a-t-il déclaré. L'université, a-t-il conclu, doit pouvoir s'ouvrir vers le monde extérieur et proposer ses services en particulier aux entreprises, seul gage de son autonomie.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna