«Comment tirer profit de l’AGOA au niveau du secteur textile?» Pour répondre et trouver des axes d’orientations stratégiques pour les acteurs dudit secteur, se tient à l’hôtel Ivotel du Plateau, un séminaire. Dans sa communication, Patricia Anoma Cissé, conseiller technique, représentant le ministre de l’Industrie, a établi l’état des lieux du secteur textile en Côte d’Ivoire. Le ministère de l’Agriculture s’occupe particulièrement du développement de cette filière. ‘’Nous sommes repassés à plus de 350.000 tonnes. Ce qui montre qu’il y a un effort qui a été fait pour atteindre ce volume’’, a-t-elle indiqué. Quant à l’activité de filature, elle a déclaré que le challenge est de relancer les unités de confection industrielle quoique la valeur ajoutée se situe dans les industries de troisième transformation, la problématique de l’approvisionnement demeure. ‘’Au niveau du cadre institutionnel, nous avons l’Intercoton qui regroupe l’ensemble des producteurs et nous avons l’Areca qui s’occupe de la régulation. Quand on parle de production du textile, il s’agit de la lutte contre la pauvreté et de création d’emplois’’, a renchéri Patricia Anoma. Pour elle, il est important de mettre sur pied des mécanismes pour arriver à transformer 25% du coton au niveau local. Mme Anoma Cissé pense que pour tourner l’activité vers l’exportation, une zone franche textile serait la bienvenue. Car ce séminaire est une opportunité de réflexion en vue de permettre à la Côte d’Ivoire de tirer un meilleur parti de l’AGOA en rendant au mieux les produits issus du textile ivoirien plus compétitif. Les défis pour réussir passent, dira-t-elle, par la baisse des coûts des facteurs et accroissement de la productivité. Ce qui induit qu’il faut penser à la compétence de la main d’œuvre et à la flexibilité de cette dernière, face à un environnement concurrentiel qui se veut de plus en plus dynamique. Depuis le 19 mars 2013, la Côte d’Ivoire a obtenu le visa douanier AGOA permettant ainsi aux entreprises ivoiriennes d’exporter leurs produits textiles et articles vestimentaires sur le marché américain sans droit de douanes ni sans quota. C’est donc pour prendre la pleine mesure de cette opportunité et de ses enjeux qu’a été organisé ce séminaire.
K.Hyacinthe
K.Hyacinthe
