Le calendrier du président de l’Assemblée nationale vient de subir une modification, de sorte que la visite qu’il avait prévue effectuer à Gagnoa, à partir du 29 juillet 2013 pour y rencontrer les parents de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été reportée. Plusieurs raisons expliquent cette situation, selon une source proche du président de l’Assemblée nationale. «La visite a été simplement reportée parce qu’à la date prévue, le Président de la République du Faso, SEM Blaise Compaoré arrive en Côte d’Ivoire le lundi 29 juillet 2013 et le Président Alassane Ouattara souhaite l’accueillir avec tous les présidents d’institutions à ses côtés. Le président de l’Assemblée nationale sera donc à Yamoussoukro pour l’arrivée du Président Compaoré. Mais, puisque deux ou trois jours après, il y a la sortie de la promotion Guillaume Soro à l’Ecole des Forces armées, il restera donc dans la capitale politique pour assister à cette sortie, avant de revenir sur Abidjan pour programmer une autre date concernant sa visite à Gagnoa. La première date qui avait été arrêtée, c’était courant mai 2013. Lorsque le président Soro était en Egypte dans le cadre d’une mission de l’OIF, une délégation de chefs traditionnels de Gagnoa est venue ici à Abidjan pour dire qu’ils ne comprennent pas pourquoi les dates qui ont été données ne sont pas respectées. Le chef central a même dit que quand un père demande à son fils de venir le voir, est-ce que le fils peut dire qu’il ne peut pas parce qu’il a des obligations internationales ? La vérité, c’est que cette visite n’a pas du tout été annulée. Elle a juste été reportée», précise notre source. Cette visite dans la région natale de Laurent Gbagbo, programmée de longue date, est une invitation des chefs traditionnels de la région du Gôh, avec à leur tête, Gbizié Lambert, chef central de Gagnoa. «Ce sont les chefs de Gagnoa eux-mêmes qui ont écrit au président de l’Assemblée nationale pour lui demander officiellement de venir chez eux. Le PAN disait qu’il irait à Gagnoa la première semaine après la clôture de la première session ordinaire 2013 de l’Assemblée nationale, mais Guillaume Soro devait aller à Gagnoa depuis le mois de mai. Tout était prêt, mais il a dû décaler la date parce qu’il devait aller au Parlement européen. Le représentant de l’Union européenne en Côte d’Ivoire a transmis une invitation officielle au président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire pour une intervention au parlement européen, en Belgique. Quand il est revenu, il a demandé qu’on programme une nouvelle date. Il n’a pu effectuer le déplacement au mois de juin. La date consensuelle qu’on avait arrêtée, c’était les 18, 19 et 20 juillet 2013. Cette date non plus n’a pu être respectée. On avait même demandé à l’EFA de décaler la sortie de la promotion, pour permettre à Guillaume d’honorer certains engagements, puisque le secrétaire général de la Francophonie a appelé Guillaume Soro pour lui confier une mission de médiation en Egypte, du 16 au 20 juillet 2013. Non seulement la visite à Gagnoa a été décalée, mais en plus, on a décalé la sortie de la promotion de l’EFA. Donc, nous avions retenu la date du 29 juillet 2013 pour toutes ces activités, c’est-à-dire la sortie de la promotion Guillaume Soro de l’EFA et la visite dans la région du Goh. Et là encore, on nous dit qu’il faut être à l’accueil du président Compaoré. Ce sont des obligations républicaines que nous avons expliquées aux chefs de Gagnoa et nous avons convenu de nous retrouver pour décider à nouveau d’une date consensuelle, la plus proche possible, après la sortie de la promotion Guillaume Soro de Zambakro et nous allons tout faire pour qu’elle soit tenable. Je sais que le PAN a des déplacements prévus à l’extérieur de la Côte d’Ivoire, mais nous allons tout faire pour que ces déplacements ne viennent pas perturber la visite à Gagnoa», assure notre interlocuteur. Les services de l’Assemblée nationale ont, à cet effet, effectué plusieurs missions dans la zone pour s’enquérir de l’évolution des préparatifs et prendre «le pouls» de la situation sur le terrain. De même à Abidjan, les collaborateurs du président de l’Assemblée nationale ont échangé avec les chefs traditionnels de Gagnoa afin de régler les derniers détails de cette visite dans le fief de l’ex-président Laurent Gbagbo.
«Bagarre» à cause de Soro
S’il y a un aspect des préparatifs qui démontre que les populations ont hâte d’accueillir le PAN, c’est bien la mobilisation tout azimut qui a court actuellement. A preuve, chefs traditionnels et cadres originaires de la région du Gôh se «battent» pour accueillir Guillaume Soro. «Les gens pensent que Guillaume Soro va se pavaner à Gagnoa, mais les populations locales savent ce qu’elles gagnent avec l’arrivée du PAN dans leurs localités. Les cadres de Gagnoa, de tous les partis y compris le FPI, sont mobilisés pour cette visite. Nous les avons reçus au cabinet du président et il y a même un cadre Bété de Gagnoa qui a offert sa résidence pour qu’elle soit la résidence officielle du président de l’Assemblée nationale durant son séjour, afin qu’il n’ait pas à dormir chez un proche. Il y a bagarre actuellement parce que tous les chefs veulent que Guillaume Soro aille prendre le repas chez eux. Chacun a réservé le cabri qu’il va tuer pour le recevoir», révèle notre source. Mais, la question qui taraude l’esprit des populations attachées aux valeurs traditionnelles Bété, c’est de savoir si Guillaume Soro se rendra à Gagnoa avec des nouvelles fraîches de leurs fils, notamment Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, dont l’un est en détention à La Haye et l’autre en résidence protégée à Abidjan. A cette question, voici la réponse du collaborateur du président de l’Assemblée nationale : «Les gens sont en train de surfer sur une petite vague, juste pour se faire voir. Guillaume Soro va aller à Gagnoa pour répondre à l’invitation des chefs. Pourquoi des nouvelles fraîches de Gbagbo et Blé Goudé ? Pourquoi pas celles de Tapé Do qui est lui aussi Bété ? Guillaume Soro va répondre à l’invitation des chefs traditionnels et ils savent dans quel cadre ils l’ont invité. C’est donc à eux de dire s’ils ont invité le président de l’Assemblée nationale pour qu’il vienne leur donner des nouvelles fraîches de Gbagbo et de Blé Goudé».
Olivier Dion
«Bagarre» à cause de Soro
S’il y a un aspect des préparatifs qui démontre que les populations ont hâte d’accueillir le PAN, c’est bien la mobilisation tout azimut qui a court actuellement. A preuve, chefs traditionnels et cadres originaires de la région du Gôh se «battent» pour accueillir Guillaume Soro. «Les gens pensent que Guillaume Soro va se pavaner à Gagnoa, mais les populations locales savent ce qu’elles gagnent avec l’arrivée du PAN dans leurs localités. Les cadres de Gagnoa, de tous les partis y compris le FPI, sont mobilisés pour cette visite. Nous les avons reçus au cabinet du président et il y a même un cadre Bété de Gagnoa qui a offert sa résidence pour qu’elle soit la résidence officielle du président de l’Assemblée nationale durant son séjour, afin qu’il n’ait pas à dormir chez un proche. Il y a bagarre actuellement parce que tous les chefs veulent que Guillaume Soro aille prendre le repas chez eux. Chacun a réservé le cabri qu’il va tuer pour le recevoir», révèle notre source. Mais, la question qui taraude l’esprit des populations attachées aux valeurs traditionnelles Bété, c’est de savoir si Guillaume Soro se rendra à Gagnoa avec des nouvelles fraîches de leurs fils, notamment Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, dont l’un est en détention à La Haye et l’autre en résidence protégée à Abidjan. A cette question, voici la réponse du collaborateur du président de l’Assemblée nationale : «Les gens sont en train de surfer sur une petite vague, juste pour se faire voir. Guillaume Soro va aller à Gagnoa pour répondre à l’invitation des chefs. Pourquoi des nouvelles fraîches de Gbagbo et Blé Goudé ? Pourquoi pas celles de Tapé Do qui est lui aussi Bété ? Guillaume Soro va répondre à l’invitation des chefs traditionnels et ils savent dans quel cadre ils l’ont invité. C’est donc à eux de dire s’ils ont invité le président de l’Assemblée nationale pour qu’il vienne leur donner des nouvelles fraîches de Gbagbo et de Blé Goudé».
Olivier Dion