Chorégraphie : atelier de formation Tony Kouad étale sa performance

Il y avait du rythme, de la mélodie et la gestuelle. C'était vendredi dernier au CNAC- Café Théâtre à Treichville. A l'occasion du spectacle de restitution des travaux du stage de formation animé par le chorégraphe Tony Kouad, Antoine Kouadio à l'Etat-civil, au bénéfice des danseurs du Ballet national de Côte d'Ivoire. Avec pour thème " Rêvons ensemble", Tony Kouad a dit toute sa conviction que les grandes inventions et créations du monde l'ont été par le rêve. « Je veux que chaque ivoirien partage notre rêve de voir la Côte d'Ivoire devenir ce pays harmonieux dont les filles et fils donnent corps à leurs rêves. Et l'art doit jouer sa partition». Par ce spectacle, monté en deux jours seulement, l'artiste rompu à la chanson et à la chorégraphie a démontré toute la performance qui le caractérise. C'est ainsi qu'Alain Tailly, Directeur du CNAC, d'ordinaire critique minutieux sur les bords, car lui-même artiste multidimensionnel, ne pouvait s'empêcher d'être admiratif devant l'ingéniosité créatrice de Tony et de ses stagiaires. « Un tel travail réalisé en deux jours seulement est un véritable prodige. Cela prouve la capacité créatrice de Tony et le talent des apprenants», s'est-il réjoui. Pour information, le CNAC veut revivifier l'art ivoirien dans toutes ses disciplines. Alain Tailly et ses collaborateurs ont donc cru bon de faire appel à l'une des valeurs sûres du chant et de la chorégraphie qu'est Tony Kouad. Et par le truchement de ce spectacle, il a fait redécouvrir au public "la Poétique afro" ; esthétique autour de laquelle il construit toutes ses créations du côté de la France où il réside et porte dignement le drapeau ivoirien. Car, selon lui, le terroir africain regorge d'immenses potentialités artistiques qui le font voguer d'un genre à un autre. « Je suis parti de la musique pour arriver à la danse. En réalité, je fais ce que mon cœur me dit », a conclu Tony Kouad.
La remise de diplômes aux stagiaires a été le clou de ce spectacle que le public a apprécié.


JAD