C’est mon dernier combat, le seul et dernier mandat, si je suis élu ». C’est bien Henri Konan Bédié, actuel président du Pdci qui a fait cette déclaration en 2009 à Paris, à l’hebdomadaire panafricain « Jeune Afrique », n° 2596 du mois d’octobre. Aujourd’hui, nous allons décrypter pour l’opinion politique ivoirienne, l’aspect de cette communication politique du président actuel du Pdci, qui a bien pesé ses mots et est allé tout droit au but : « Cette fois c’est mon dernier combat, le seul et dernier mandat, si je suis élu ». Et, Henri Konan Bédié a perdu l’élection présidentielle de 2010, au premier tour. A mon avis, en 2009, Henri Konan Bédié, a joué la carte de ‘’l’émotion politique’’. Du coup, il a réduit lui-même sa longévité et sa carrière politique à la tête du Pdci, à la performance de cette phrase ‘’piège’’. « Mon dernier combat, le seul, et dernier mandat ». Mais Henri Konan Bédié n’a pas été élu en 2010. A certains, égards, il a créé lui-même, l’opacité politique pour son maintien à la tête du Pdci. En réalité, la déclaration de Henri Konan Bédié en 2009 à Paris, signifiait tout simplement, l’aboutissement d’un retrait politique. Dans cette profondeur de l’éthique du métier politique, ceux qui veulent le départ de Henri Konan Bédié ne s’appellent pas Kouadio Konan Bertin (KKB) ou Alphonse Djédjé Mady, mais plutôt le sens de l’ultime phrase « mon dernier combat, le seul, et dernier mandat » que Henri Konan Bédié a lui-même ‘’négociée’’ et déclarée à Paris. Je pense qu’en 2009, Henri Konan Bédié a fait une mauvaise communication politique, surtout dans une faiblesse de sa perception du métier politique, loin du respect de la conscience textuelle de son parti, le Pdci. « Parti démocratique ». 2009-2013, Henri Konan Bédié est certainement rattrapé par son libre-arbitre, ici sanctionné par le texte ‘’constitutionnel’’ du Pdci, en son article 35, aujourd’hui ivre de cacophonie dans son application. Un ‘’droit politique ‘’, objet de disputes, qui enlève tout charme aux esprits des militants et cadres du Pdci-Rda. A mon avis, Kouadio Konan Bertin (KKB) joue une véritable carte d’homme politique qui respecte les textes constitutionnels établis par les militants, cadres du Pdci, eux-mêmes. Que Kouadio Konan Bertin (KKB) soit manipulé ou pas, ce n’est pas un ‘’politique juvénile’’, pour avoir été longtemps président de la jeunesse politique du Pdci et membre du bureau politique. Et, c’est pour cette raison que sa critique des principes politico-judiciaires est très bien structurée, pour dire qu’il y a des textes. ‘’Canoniques’’ qui construisent le Pdci. Dans ce sens, l’article 35 n’est pas fait contre Henri Konan Bédié, mais contre tous ceux qui refuseront, à plus de 70 ans, de céder le fauteuil de président du Pdci. Quoiqu’on dise, Kouadio Konan Bertin (KKB) est un héritier politique de Henri Konan Bédié. Pendant l’exil de celui-ci, KKB et plusieurs autres jeunes cadres du Pdci, dont le ministre Gnamien Yao, avaient lutté pour l’image politique de Henri Konan Bédié, renversé par un coup d’Etat militaire en 1999. Etrangement, l’opinion politique au sein du Pdci lui-même, ne veut pas comprendre le mode d’expression politique de KKB qui ne fait pas du tout de brouillage d’identité politique à Henri Konan Bédié, qu’il aime bien. Kouadio Konan Bertin n’est pas contre Henri Konan Bédié. Une chose frappante : KKB a donné une conférence de presse à la maison du Pdci à Cocody, légiférant du coup, que KKB ne démembre pas l’unité au sein du Pdci. Je crois que le bureau politique et les militants et les cadres du Pdci doivent respecter la ligne politique directe de ‘’régulation’’ avec des repères politiques, bien expliqués. Le Pdci n’est pas une ‘’chose’’. C’est un parti politique symbole, issu du Rassemblement démocratique africain créé et dirigé par Félix Houphouët-Boigny. L’intégrité politique que je connais en Henri Konan Bédié depuis les années 1970, lui interdit le jeu du ‘’déconstructionnisme’’ du Pdci.
Politique Publié le lundi 29 juillet 2013 | L’intelligent d’Abidjan
Pdci : Henri Konan Bédié à Paris en 2009, ‘‘Cette fois c’est mon dernier combat’’
© L’intelligent d’Abidjan Par Didier AssoumouHenri Konan Bédié, président du PDCI-RDA
Jeudi 23 mai 2013, Abidjan. Le PDCI-RDA tient un bureau politique, au siège du parti, sous la présidence du président Henri Konan Bédié.