Le Pdci-Rda, le Rdr et l’Udpci, trois partis significatifs de Côte d’Ivoire sont à la recherche de la cohésion entre les filles et fils, après le décès de leurs leaders respectifs. Après le décès ou assassinat des différents fondateurs des partis politiques, Pdci-Rda, Rdr, Udpci, des divisions souvent empruntes de déclarations déplacées sont monnaie courante. La Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), mis en place à Paris, en 2005 suite aux accords de Linas-Marcoussis de janvier 2003 est en train d’accoucher d’une souris.
En somme, Félix Houphouët-Boigny pour le Pdci-Rda, le Général Robert Guéï pour l’Udpci et Djéni Kobena pour le Rdr ont été enterrés avec leurs partis politiques respectifs. Le Pdci-Rda, un difficile héritage En portant sur les fonts baptismaux le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) en 1946, au bord du fleuve Niger, à Bamako, le père fondateur, feu Félix Houphouët-Boigny voulait rassembler les filles et fils de la sous-région et particulièrement les Ivoiriens. Grâce à son idéologie de paix et d’amour, il est parvenu à porter haut les flambeaux de ce parti qui comporte le Rassemblement démocratique africain (Rda), en mot le couplet (Pdci-Rda). Très sage et écouté par ses pairs, il va laisser le parti intact à son successeur, le Président Aimé Henri Konan Bédié, après son décès le 7 décembre 1993. L’héritage sera lourd et le fardeau difficile à porter. Conséquence : le Rassemblement des républicains (Rdr) va sortir des tripes de ce parti à son 10ème Congrès organisé en 1994 à Yamoussoukro. Djéni Kobéna va créer le Rdr et le porter sur les fonts baptismaux, le 13 octobre 1993. Ce sera le premier parti politique. Il sera suivi, en 1999 par l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), en février 2001 par le Général Robert Guéï. La division était une fois de plus consommée. Il aura fallu la guerre du 19 septembre 2002 et surtout l’accord de Linas-Marcoussis pour voir le Pdci-Rda, le Rdr et l’Udpci créer une plate-forme dite Rhdp en plus du Mfa d’Anaky Kobenan. On retiendra que l’héritage à été difficile à gérer pour Aimé Henri Konan Bédié et la saignée à été difficile à arrêter. A la veille du 12ème Congrès, les tensions restent encore vives et les avis diversement partagées. Le Pdci-Rda pourra-t-il ramener toutes les filles et fils à la maison commune sous Aimé Henri Konan Bédié ? C’est ici que la Sphinx de Daoukro est très attendu, avant de léguer l’héritage de feu Houphouët-Boigny. L’Udpci, le parti le plus combattu Créée en février 2001, l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), va connaître beaucoup de problèmes en son sein, après l’assassinant encore non élucidé de son fondateur, le Général Robert Guéï aux premières heures de la rebellion du 19 septembre 2002. D’abord le retrait des 14 députés à l’hémicycle sous l’ère Gbagbo. Puis le départ des noms et non des moindres de certains leaders, Paul Akoto Yao, Bleu Lainé, Kaé Eric, pour ne citer que ceux-là. Comme si l’assassinat du Général père fondateur du parti dit aussi arc-en-ciel ne suffisait pas, le premier Secrétaire général de l’Udpci, Dr Balla Kéïta sera à son tour assassiné dans des conditions encore floues, à Ouagadougou (Burkina-Faso) en août 2002. A ce triste tableau, le nouveau président de l’Udpci, Dr Albert Toikeusse Mabri, qui a été élu lors du premier Congrès extraordinaire de ce parti, en avril 2005, verra son parti se vider. Outre ce départ en cascade de certains cadres et élus, il sera confronté au problème de cotisation de ses militants. Le fossé de la séparation sera grand quand, par presse interposée, lui et son rival politique, Siki Blon Blaise seront exposés à la place publique par les journaux. Le second va même aller plus loin pour créer l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire-Vision Robert Guéï (Udpci-Vrg). Le bateau arc-en-ciel va tanguer, mais ne coulera pas. Lentement mais sûrement, Albert Toikeusse Mabri va donner un nouveau souffle à ce parti avec dix députés et cinq maires. Trop d’eau a coulé sous le pont et l’heure est à l’union véritable comme l’indique le sigle de ce parti aux couleurs arc-en-ciel. Parviendra-t-il à recoller les morceaux pour une cohésion au sein de ce parti que le Général Robert Guéï lui a légué ? En tout cas, les choses ne sont pas encore au beau fixe. Et ce, suite au propos du président du Comité de remobilisation et de cohésion au sein du parti arc-en-ciel, Tia Koné. Son intervention dans les colonnes d’un confrère achève de convaincre qu’il y a anguille sous roche. Il éprouve des difficultés pour mener à bien sa mission. «Il nous a été confiés, par le président du parti, la responsabilité de diriger un comité de remobilisation et de cohésion créé au sein de notre parti. Les raisons de la création de ce comité sont évidentes, après les crises multiformes que notre pays a connues, puisqu’une certaine torpeur s’est introduite dans nos rangs. Ce comité a été voulu pour un arsenal de cohésion et d’actions, mais les hommes chargés de mener ces actions ont été choisis au hasard, de sorte qu’à l’œuvre, les choses ne se sont pas passées le plus facilement du monde, parce que très souvent, la plupart des membres ont brillé par leur absence à nos réunions«, soutient Tia Koné qui a défini la liste des personnes à contacter pour ramener la cohésion au sein de son parti. Il s’agit entre autres de Siki Blon Blaise, Noutoua Youdé Célestin et Jean Gnédéa. «J’ai demandé au président Mabri d’accepter la levée de toutes les sanctions qui ont été prises pour que la famille se retrouve, mais je n’ai pas encore eu de réponse (…) Nous avons amorcé des contacts, mais ces derniers moments, il y a de la suspicion (…) Au prétexte de ma collaboration avec Siki Blon Blaise, l’adversaire de notre président, une cabale a été montée en disant que Tia Koné n’a pas pu se libérer de ses amitiés. Ne suis-je pas président du comité de remobilisation et de cohésion ? N’ai-je pas mission d’aller vers tous ceux qui ont appartenu à l’Udpci et de faire en sorte qu’ils reviennent au bercail ? N’est-il pas de ma mission de faire en sorte que la concorde et la fraternité reviennent dans nos rangs ? Ma mission est difficile, mais elle n’est pas impossible«, révèle l’ex-président de la Cour suprême. La réunion du Bureau politique du, qui entend faire le point devant le Bureau politique du 3 août 2013, s’annonce comme une rencontre de vérité. Le président de l’Udpci porte sur ses frêles épaules la responsabilité d’user le «bon ton» afin que toutes les filles et fils du parti du Général Robert Guéï retrouvent «la maison commune». Le parviendra-t-il ? Il est trop tôt pour l’affirmer ou l’infirmer, quand on sait que l’Udpci, c’est «40% de l’électorat ivoirien» selon les dirigeants de ce parti. Le Rdr, maître de la situation De sa naissance, le 13 octobre 1994, à sa prise du pouvoir d’Etat en 2011, le Rassemblement des républicains (Rdr), a bu du calice jusqu’à la lie. Au pouvoir d’Etat à la faveur de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, le parti de feu Djéni Kobena a aussi traversé une crise de confiance. L’on assisté à un départ de certains cadres, même si certains d’entre eux sont revenus, sans tambour battant. On peut citer, entre autres, Jacqueline Lohès Oble, Jean-Jacques Béchio, Guéhi Patrice, Zémogo Fofana. Si certains sont revenus au parti à la «case», Jacqueline Lohès Oble et Jean-Jacques Béchio n’ont pas manifesté le désir de «rentrer dans la République«. Pis, il y a un courant qui traverse le parti que dirige de main de maître, Alassane Ouattara, dont le Secrétaire général par intérim est Amadou Soumahoro. Si l’ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (Fpi), a tout fait pour diviser tous les partis de l’opposition d’alors afin de mieux régner, le Rdr a pu tenir la barre haute. Ce parti a su traduire en acte son slogan «Vivre ensemble«, en interne. Le parti à la «Case« est actuellement maître de la situation en Côte d’Ivoire et aspire à son maintien pour un deuxième mandat, même s’il est trop pour le dire. L’entente parfaite entre Alassane Ouattara et le Président du Pdci-Rda ? Henri Konan Bédié, pourra-t-elle faciliter le retour de ce parti au Pdci-Rda ? Houphouët-Boigny doit se tourner et se retourner dans son caveau à cause de son parti dont les filles et fils sont divisés. Sériba Koné
En somme, Félix Houphouët-Boigny pour le Pdci-Rda, le Général Robert Guéï pour l’Udpci et Djéni Kobena pour le Rdr ont été enterrés avec leurs partis politiques respectifs. Le Pdci-Rda, un difficile héritage En portant sur les fonts baptismaux le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) en 1946, au bord du fleuve Niger, à Bamako, le père fondateur, feu Félix Houphouët-Boigny voulait rassembler les filles et fils de la sous-région et particulièrement les Ivoiriens. Grâce à son idéologie de paix et d’amour, il est parvenu à porter haut les flambeaux de ce parti qui comporte le Rassemblement démocratique africain (Rda), en mot le couplet (Pdci-Rda). Très sage et écouté par ses pairs, il va laisser le parti intact à son successeur, le Président Aimé Henri Konan Bédié, après son décès le 7 décembre 1993. L’héritage sera lourd et le fardeau difficile à porter. Conséquence : le Rassemblement des républicains (Rdr) va sortir des tripes de ce parti à son 10ème Congrès organisé en 1994 à Yamoussoukro. Djéni Kobéna va créer le Rdr et le porter sur les fonts baptismaux, le 13 octobre 1993. Ce sera le premier parti politique. Il sera suivi, en 1999 par l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), en février 2001 par le Général Robert Guéï. La division était une fois de plus consommée. Il aura fallu la guerre du 19 septembre 2002 et surtout l’accord de Linas-Marcoussis pour voir le Pdci-Rda, le Rdr et l’Udpci créer une plate-forme dite Rhdp en plus du Mfa d’Anaky Kobenan. On retiendra que l’héritage à été difficile à gérer pour Aimé Henri Konan Bédié et la saignée à été difficile à arrêter. A la veille du 12ème Congrès, les tensions restent encore vives et les avis diversement partagées. Le Pdci-Rda pourra-t-il ramener toutes les filles et fils à la maison commune sous Aimé Henri Konan Bédié ? C’est ici que la Sphinx de Daoukro est très attendu, avant de léguer l’héritage de feu Houphouët-Boigny. L’Udpci, le parti le plus combattu Créée en février 2001, l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), va connaître beaucoup de problèmes en son sein, après l’assassinant encore non élucidé de son fondateur, le Général Robert Guéï aux premières heures de la rebellion du 19 septembre 2002. D’abord le retrait des 14 députés à l’hémicycle sous l’ère Gbagbo. Puis le départ des noms et non des moindres de certains leaders, Paul Akoto Yao, Bleu Lainé, Kaé Eric, pour ne citer que ceux-là. Comme si l’assassinat du Général père fondateur du parti dit aussi arc-en-ciel ne suffisait pas, le premier Secrétaire général de l’Udpci, Dr Balla Kéïta sera à son tour assassiné dans des conditions encore floues, à Ouagadougou (Burkina-Faso) en août 2002. A ce triste tableau, le nouveau président de l’Udpci, Dr Albert Toikeusse Mabri, qui a été élu lors du premier Congrès extraordinaire de ce parti, en avril 2005, verra son parti se vider. Outre ce départ en cascade de certains cadres et élus, il sera confronté au problème de cotisation de ses militants. Le fossé de la séparation sera grand quand, par presse interposée, lui et son rival politique, Siki Blon Blaise seront exposés à la place publique par les journaux. Le second va même aller plus loin pour créer l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire-Vision Robert Guéï (Udpci-Vrg). Le bateau arc-en-ciel va tanguer, mais ne coulera pas. Lentement mais sûrement, Albert Toikeusse Mabri va donner un nouveau souffle à ce parti avec dix députés et cinq maires. Trop d’eau a coulé sous le pont et l’heure est à l’union véritable comme l’indique le sigle de ce parti aux couleurs arc-en-ciel. Parviendra-t-il à recoller les morceaux pour une cohésion au sein de ce parti que le Général Robert Guéï lui a légué ? En tout cas, les choses ne sont pas encore au beau fixe. Et ce, suite au propos du président du Comité de remobilisation et de cohésion au sein du parti arc-en-ciel, Tia Koné. Son intervention dans les colonnes d’un confrère achève de convaincre qu’il y a anguille sous roche. Il éprouve des difficultés pour mener à bien sa mission. «Il nous a été confiés, par le président du parti, la responsabilité de diriger un comité de remobilisation et de cohésion créé au sein de notre parti. Les raisons de la création de ce comité sont évidentes, après les crises multiformes que notre pays a connues, puisqu’une certaine torpeur s’est introduite dans nos rangs. Ce comité a été voulu pour un arsenal de cohésion et d’actions, mais les hommes chargés de mener ces actions ont été choisis au hasard, de sorte qu’à l’œuvre, les choses ne se sont pas passées le plus facilement du monde, parce que très souvent, la plupart des membres ont brillé par leur absence à nos réunions«, soutient Tia Koné qui a défini la liste des personnes à contacter pour ramener la cohésion au sein de son parti. Il s’agit entre autres de Siki Blon Blaise, Noutoua Youdé Célestin et Jean Gnédéa. «J’ai demandé au président Mabri d’accepter la levée de toutes les sanctions qui ont été prises pour que la famille se retrouve, mais je n’ai pas encore eu de réponse (…) Nous avons amorcé des contacts, mais ces derniers moments, il y a de la suspicion (…) Au prétexte de ma collaboration avec Siki Blon Blaise, l’adversaire de notre président, une cabale a été montée en disant que Tia Koné n’a pas pu se libérer de ses amitiés. Ne suis-je pas président du comité de remobilisation et de cohésion ? N’ai-je pas mission d’aller vers tous ceux qui ont appartenu à l’Udpci et de faire en sorte qu’ils reviennent au bercail ? N’est-il pas de ma mission de faire en sorte que la concorde et la fraternité reviennent dans nos rangs ? Ma mission est difficile, mais elle n’est pas impossible«, révèle l’ex-président de la Cour suprême. La réunion du Bureau politique du, qui entend faire le point devant le Bureau politique du 3 août 2013, s’annonce comme une rencontre de vérité. Le président de l’Udpci porte sur ses frêles épaules la responsabilité d’user le «bon ton» afin que toutes les filles et fils du parti du Général Robert Guéï retrouvent «la maison commune». Le parviendra-t-il ? Il est trop tôt pour l’affirmer ou l’infirmer, quand on sait que l’Udpci, c’est «40% de l’électorat ivoirien» selon les dirigeants de ce parti. Le Rdr, maître de la situation De sa naissance, le 13 octobre 1994, à sa prise du pouvoir d’Etat en 2011, le Rassemblement des républicains (Rdr), a bu du calice jusqu’à la lie. Au pouvoir d’Etat à la faveur de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, le parti de feu Djéni Kobena a aussi traversé une crise de confiance. L’on assisté à un départ de certains cadres, même si certains d’entre eux sont revenus, sans tambour battant. On peut citer, entre autres, Jacqueline Lohès Oble, Jean-Jacques Béchio, Guéhi Patrice, Zémogo Fofana. Si certains sont revenus au parti à la «case», Jacqueline Lohès Oble et Jean-Jacques Béchio n’ont pas manifesté le désir de «rentrer dans la République«. Pis, il y a un courant qui traverse le parti que dirige de main de maître, Alassane Ouattara, dont le Secrétaire général par intérim est Amadou Soumahoro. Si l’ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (Fpi), a tout fait pour diviser tous les partis de l’opposition d’alors afin de mieux régner, le Rdr a pu tenir la barre haute. Ce parti a su traduire en acte son slogan «Vivre ensemble«, en interne. Le parti à la «Case« est actuellement maître de la situation en Côte d’Ivoire et aspire à son maintien pour un deuxième mandat, même s’il est trop pour le dire. L’entente parfaite entre Alassane Ouattara et le Président du Pdci-Rda ? Henri Konan Bédié, pourra-t-elle faciliter le retour de ce parti au Pdci-Rda ? Houphouët-Boigny doit se tourner et se retourner dans son caveau à cause de son parti dont les filles et fils sont divisés. Sériba Koné