Le ministre de la poste et des technologies de l’information et de la communication a reconnu publiquement la conséquence négative des Tic sur les activités de la poste de Côte d’Ivoire. En effet, face à la presse jeudi dernier, Koné Bruno Nabagné a fait savoir que les technologies de l’information et de la communication sont un mal necéssaire pour la poste. « Les Tic ont été proprement à la base des difficultés de la poste, mais les Tic redeviennent aujourd’hui une opportunité pour la poste, parce que le commerce électronique s’est développé. Vous pouvez commander et payer par internet, mais à un moment donné, il faudra qu’on vous livre la marchandise. Donc l’activité courrielle baisse mais l’activité colis aujourd’hui se développe », a-t-il soutenu avant de poursuivre en disant qu’au niveau du secteur postal, d’importants chantiers ont été engagés en 2013 et sont en cours de réalisation. Pour lui, les postiers gagneraient donc à saisir ce développement des Tic comme une innovation et l’apport d’une nouvelle orientation pour leurs services. Mais qu’en est-il des mandats et des transferts d’argent qui sont aujourd’hui l’apanage de diverses structures privées ? Le ministre gagnerait pour sa part à mettre de l’ordre dans ce secteur, d’autant que la seule ‘’activité colis’’ ne peut en aucun cas faire fonctionner la poste. Le secteur de la poste connait aujourd’hui de sérieux problèmes tant au niveau de ses activités que de sa gestion. Des malversations sont évoquées ça et là ces derniers temps dans la presse. Alors, un audit dans cette entreprise pourra éclairer les uns et les autres sur le bruit qui ne cesse de courir. Toutefois, Koné Bruno note des satisfactions au niveau des Tic. Selon lui, ces motifs reposent entre autres sur la mise en place d’un cadre reglémentaire adéquat, l’appropriation des Tic par les populations, la formation et le développement des ressources humaines ou encore les mesures en ce qui concerne l’insécurité numérique. « Les principaux objectifs assignés à notre departement sont atteints et les actions mises en œuvre vont dans le sens de l’amélioration continue de la maturité numérique de notre pays. Aujourd’hui, dans les bases des opérateurs de téléphonie mobile, nous pouvons confirmer que derrière chaque numéro, il y a un nom. Nous sommes partis de 18,9 millions à peu près. Nous étions il y a deux mois à 19,8 millions et aujourd’hui on m’indique au 20 juillet que nous avons en Côte d’Ivoire vingt millions cinq cent mille (20 500 000) abonnés à la téléphonie mobile», s’est-il réjoui.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio