Des collaborateurs du chef de l’Etat et membres du cabinet présidentiel sont dans le collimateur de certaines chancelleries et observateurs politiques ; et ce dans la perspective de la dynamique nouvelle de normalisation et d’ouverture politique en cours dans le pays, avec la liberté provisoire accordée aux derniers détenus civils de la crise postélectorale. Cette critique est fondée sur le fait que le Fpi officiel ne participe à aucune instance institutionnelle de la vie politique nationale (gouvernement, Assemblée Nationale, conseils régionaux et municipalités). Le Fpi n’a que son seul QG et éventuellement les meetings, ou les médias pour faire entendre sa voix. Les observateurs ne plaident nullement pour l’intégration des cadres de l’opposition dans le cabinet présidentiel, mais plutôt pour son élargissement à des compétences et profils non marqués politiquement. Si l’effort fait par le chef de l’Etat de réduire le nombre pléthorique de conseillers et collaborateurs est salué, (passer de près de 400 conseillers à moins d’une cinquantaine aujourd’hui), le souhait est cpendant émis de voir pris en compte des profils non militant sous Gbagbo, ou plutôt venant des cercles loin du Rdr et des collaborateurs historiques du chef de l’Etat qui l’ont suivi dans sa bataille pour la conquête du pouvoir. Sans mettre en question la compétence des collaborateurs du Président de la République, les observations relatives à l’ouverture et à l’élargissement de son cabinet, à des compétences extérieures devraient aider, à prendre davantage en compte les aspirations de l’ensemble des Ivoiriens, dont Alassane Ouattara est le Président. « Il n’est pas Président du seul Rdr. Des cadres Pdci, Fpi ou même des cadres non marqués politiquement peuvent intégrés son staff, et être mis à l’épreuve comme ils ont pu intégrer l’administration par appel à candidature. On ne peut pas considérer la présidence comme un domaine réservé, si on se souvient que Laurent Gbagbo avait nommé des cadres comme Paul Nzi David, Jacques Anouma ou autres qui n’étaient pas au départ des caciques et militants du Fpi. Au delà du Rdr et du Rhdp, le chef de l’Etat a dit qu’il veut être réélu par le plus grand nombre possible d’Ivoiriens en 2015. Cela passe aussi par une ouverture du cabinet présidentiel, qui devra à l’approche de 2015, ressembler de moins en moins au cabinet privé du Président lorsqu’il était à la Rue des jardins, ou à la même équipe de la rue Lepic », tente de justifier un tenant de cette option de lifting au sein de la garde rapprochée du chef de l’Etat, tout en admettant que c’est une opération à réaliser avec délicatesse, si on considère que même les cadres du Pdci demeurent insatisfaits. Si à ce mécontentement porté devant le Président les militants du parti (avec l’invariable réponse suivante du président Bédié : je vais essayer de voir, mais sachez que ce n’est pas le Pdci qui est au pouvoir), il faut encore «partager le gâteau» avec des gens qui n’ont pas mouillé le maillot comme les autres….
CK
CK
