Depuis lundi 5 août, 14 prisonniers pro-Gbagbo ont recouvré la liberté provisoire. Cela fait suite à une décision prise par la Chambre d’accusation. Celle-ci paraît un peu surprenante. D’autant plus que le mercredi 10 juillet dernier, le Tribunal d’Abidjan Plateau avait confirmé les charges contre 84 prisonniers pro-Gbagbo pour crimes économiques, crimes de sang… Alors que ceux-ci sont attendus devant la Cour d’Assises, la Cour d’accusation vient de prendre cette dernière décision qui prend en compte certains prisonniers concernés par la décision du Tribunal d’Abidjan du 10 juillet dernier. Il s’agit, entre autres, de Affi N’Guessan, Michel Gbagbo… A cet effet, un nom de taille a manqué à cet appel. Il s’agit de celui de l’ex-Première Dame, Simone Ehivet Gbagbo. Le nom de la 1ère vice-présidente du Fpi ne figure pas sur cette liste des 14 personnalités de l’ex-Lmp qui bénéficient de la liberté provisoire. Pourquoi l’ex-députée d’Abobo a-t-elle été ignorée ? L’épée de Damoclès pointée par la Cpi avec le passage de Fatou Bensouda, la Procureure de la prison de Scheveningen, à Abidjan, serait-elle la raison principale de son maintien à Odienné ? Ou est-ce à cause des charges à lui reprochées ? Dans tous les cas, Mme Gbagbo, qui récemment avait été transférée sur Abidjan, pour des raisons de santé, avant d’être ramenée dans sa villa d’Odienné, doit encore prendre son mal en patience.
Benoît Kadjo
Benoît Kadjo