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Art et Culture Publié le samedi 10 août 2013 | Ministères

Université Alassane Ouattara de Bouaké: Journée d’échanges académiques et culturels entre étudiants ivoiriens et sud-coréens

© Ministères Par DR
3ème Atelier d’assistance aux Comités nationaux de bioéthique-UNESCO: le Prof Lazare Poamé présente les perspectives du CCNB
Dans le cadre de l’Assistance aux Comités nationaux de bioéthique et suite au Protocole d’accord signé en 2009 par l’UNESCO et le Comité Consultatif National de Bioéthique (CCNB), la Côte d’Ivoire a accueilli du 27 au 30 novembre 2012, le troisième atelier des experts de l’UNESCO en vue de traduire dans les faits les promesses d’assistance technique et financière que l’on est en droit d’attendre de l’UNESCO
L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) « International Youth Fellowship » a organisé le 9 août 2013, à l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké, la première édition de la journée d’échanges académiques et culturels en Côte d’Ivoire. Cette journée a enregistré la présence des étudiants de la Corée du Sud. A cette occasion, le Prof. Lazare POAME, le Président de cette Université, a dit une allocution dont nous vous proposons l’intégralité.


Monsieur le Préfet de Région,
Mesdames et Messieurs les élus de la Région de Gbêkê
Monsieur le Coordonnateur de International Youth Fellowship Côte d’Ivoire
Monsieur le Directeur Général de Gonfreville– Bouaké, Coordonnateur local de International Youth Fellowship,
Monsieur le Vice-Président de l’Université Alassane Ouattara
Chers collègues enseignants-chercheurs,
Chers collaborateurs du personnel administratif et technique,
Messieurs les journalistes,
Chers étudiants de la Corée,
Chers étudiants de l’UAO,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,

Nous tenons, avant tout propos, à remercier très sincèrement l’International Youth Fellowship, d’avoir choisi, pour la première édition de la journée d’échanges académiques et culturels en Côte d’Ivoire, l’Université Alassane Ouattara.

Le choix de notre institution, qui nous honore à plus d’un titre, n’est pas, nous en sommes convaincu, l’effet du hasard. Pour le comprendre, il est nécessaire de revisiter l’histoire et les acquis de l’Université Alassane Ouattara :

Créé en 1992, le Centre universitaire de Bouaké devient, par le décret n° 95/975 du 20 novembre 1995, une Université autonome et prend l’appellation d’« Université de Bouaké ». Par décret N°2012-984 du 10 octobre 2012 déterminant les Attributions, l’Organisation et le Fonctionnement de l’Université de Bouaké, cette institution est désormais dénommée : Université Alassane Ouattara, en abrégé, UAO.

En octobre 2002, suite à la crise politico-militaire ivoirienne, l’Université de Bouaké a été délocalisée à Abidjan, la capitale économique du pays. Depuis janvier 2012, elle est relocalisée sur son site originel, celui qui vous accueille aujourd’hui.

Pour son fonctionnement, l’Université Alassane Ouattara s’appuie sur quatre Unités de Formation et de Recherche (UFR), à savoir l’UFR Communication, Milieu et Société (CMS), l’UFR Sciences Économiques et Développement (SED), l’UFR Sciences Juridiques, Administratives et de Gestion (SJAG), l’UFR Sciences Médicales (SM), sur trois Centres (le Centre de Formation Continue (CFC), le Centre d’Entomologie Médicale et Vétérinaire (CEMV) et le Centre de Recherche pour le Développement (CRD).

A ces UFR et Centres, au sein desquelles se déploient des enseignements pluridisciplinaires et transdisciplinaires, il convient d’ajouter l’Institut Multipolaire d’Études, de Recherche et de Formation en Indicamétrie (IMERFI), la Chaire UNESCO (internationale) de Bioéthique, la première du genre dans l’espace francophone et l’American Corner, centre de la promotion de la culture américaine et de ses stratégies managériales.

En dépit de sa situation d’Institution sinistrée, l’Université Alassane Ouattara est toujours restée fonctionnelle, elle a toujours obtenu d’excellents résultats lors des différentes sessions du CAMES et ses étudiants réalisent des performances remarquables aux concours d’entrée dans les grandes Ecoles. Combinant travail et civisme, nos étudiants, en même temps qu’ils préparent les examens, veulent également réussir leur inscription au panthéon des lauréats du prix de la pacification de l’espace universitaire. Ce nouvel esprit nous dispose à leur donner, en plus des enseignements classiques, une formation sur le leadership. Au nombre des acquis, nous ne saurions oublier, bien entendu, notre entrée à l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique.

Ces résultats ont été obtenus grâce à la promotion de l’excellence tant au niveau irénologique, pédagogique, scientifique, qu’éthicologique et à la culture des valeurs universelles qu’implique l’enseignement supérieur, à savoir la compétence, le génie créateur, l’objectivité, l’impartialité, la dignité et l’intégrité.

Cette journée d’échanges, initiée par l’ONG International Youth Fellowship est d’une extrême importance, car si l’Université rime avec l’universalité, son caractère accessible et pluridisciplinaire la prédispose à être rationnellement arrimée à des valeurs culturelles, sommées de développer un rapport critique aux contextualismes forts.

Pour une meilleure compréhension de cette pensée, l’on peut se référer à la conclusion ci-après du Cardinal Zénon Grocholewski, commentant le principe de la dialectique interne au rationalisme de Horkheimer et Adorno lors du séminaire organisé par le Saint Siège et l’UNESCO le 1er avril 2006 sur « L’héritage culturel et les valeurs académiques de l’Université européenne et l’attractivité de l’espace européen de l’enseignement supérieur » : « il faut plaider pour une université qui ne fasse pas jouer le poème contre le théorème, mais entrelace les sciences avec la recherche de la sagesse ». Cette sagesse trouve ses fondations dans l’héritage culturel et c’est pourquoi, nous sommes heureux et fier de la présence des étudiants coréens à l’Université Alassane Ouattara, venus partager avec nos étudiants le fruit de leurs expériences académiques et culturelles.

Cette présence affecte à l’internationalisation de l’UAO un coefficient de présentification, mais aussi, elle nous donne des raisons de croire que les graines du miracle asiatique seront semées ici et permettront à nos étudiants d’œuvrer pour l’émergence fulgurante de l’institution et à travers elle, celle de la Côte d’Ivoire qui nourrit l’espoir d’être un pays émergent à l’horizon 2020.

Pr. Lazare POAME

Service Communication de l’UAO
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