Albert Toikeusse Mabri (ATM) sera-t-il ou non candidat à la présidentielle prochaine? Cette question, nombre de militants de l’Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci), le parti qu’il préside, se la posent actuellement. Selon des sources concordantes au sein de la formation politique fondée par Robert Guéï en 2000, personne n’a une réponse exacte sur le sujet. Ce, jusqu’à ce qu’ «une jeune fille du Comité central prenne le courage, informe un membre de la direction du parti, pour lui demander s’il se présentera à l’élection de 2015 ». C‘était lors du Bureau politique de l’Union, le samedi 3 août, à l’hôtel Belle Côte à Cocody. A cette réunion tenue à huis clos, des militants attendaient «impatiemment» d’avoir le cœur net sur la position réelle du président du parti. «Depuis, il parle ; il parle… seulement», s’était laissé aller un militant, sorti de la salle pour se désaltérer. Lui et l’assemblée restent sur leur faim à ce jour, d’autant que le président, souffle un proche, a tout simplement répondu de façon laconique: «C’est la Convention qui décide…». Or, une convention n’est pas encore à l’ordre du jour chez les ‘’héritiers de Guéï‘’. «Ce que nous ferons maintenant, révèle l’un d’entre eux, c’est le congrès. Et dans nos textes, il est dit qu’on ne désigne des candidats à la présidentielle qu’à la Convention». Il y a problème…
Car, entre-temps, les débats enflammés autour de la candidature d’Henri Konan Bédié à la présidence du Pdci font école au sein du parti arc-en-ciel. Ses militants, en tout cas, ceux qui ne s’accommodent plus du quasi-mutisme de leur leader, ne manquent même pas de dévoiler les dessous des conciliabules au sommet de cette formation politique. «Le président de la République les a saisis (Bédié et Mabri) de sa volonté de briguer un autre mandat. Ils lui ont donné une réponse dont ils n’osent pas parler en interne», s’offusque un ‘’lieutenant‘’ de Mabri. «Si on ne doit pas aller aux élections, à quoi sert alors le parti», s’inquiète-t-il. Par ailleurs, le dignitaire a révélé qu’une fois, lors d’une réunion restreinte, à Danané, le doyen Tia Koné l’a interpellé tout de go. «Il a dit que c’est une déclaration politique. Et Tia lui a répondu, mais justement, nous sommes en politique. Que dis-tu ?», selon ses confidences. «Il tourne…», a-t-il ironisé, imageant l’indécision du chef du parti. En réalité, il n’y a pas que Mabri Toikeusse qui sot indécis ; le communiqué final du Comité central, lui, est carrément muet sur le sujet.
BI
Car, entre-temps, les débats enflammés autour de la candidature d’Henri Konan Bédié à la présidence du Pdci font école au sein du parti arc-en-ciel. Ses militants, en tout cas, ceux qui ne s’accommodent plus du quasi-mutisme de leur leader, ne manquent même pas de dévoiler les dessous des conciliabules au sommet de cette formation politique. «Le président de la République les a saisis (Bédié et Mabri) de sa volonté de briguer un autre mandat. Ils lui ont donné une réponse dont ils n’osent pas parler en interne», s’offusque un ‘’lieutenant‘’ de Mabri. «Si on ne doit pas aller aux élections, à quoi sert alors le parti», s’inquiète-t-il. Par ailleurs, le dignitaire a révélé qu’une fois, lors d’une réunion restreinte, à Danané, le doyen Tia Koné l’a interpellé tout de go. «Il a dit que c’est une déclaration politique. Et Tia lui a répondu, mais justement, nous sommes en politique. Que dis-tu ?», selon ses confidences. «Il tourne…», a-t-il ironisé, imageant l’indécision du chef du parti. En réalité, il n’y a pas que Mabri Toikeusse qui sot indécis ; le communiqué final du Comité central, lui, est carrément muet sur le sujet.
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