“Après notre contribution à la victoire du RHDP à la présidentielle 2010, le conclave constate avec amertume la mise en chômage des cadres du parti par leur remplacement systématique du fait de ‘’ la politique du rattrapage’’». Voici ce que l’on peut lire dans le communiqué final qui a sanctionné le Conclave du PDCI-RDA. Vous ne rêvez pas ! C’est bien un communiqué final du Conclave du PDCI-RDA. Et non celui du comité central du FPI. Dans ce communiqué, le Conclave du parti doyen va plus loin : « Le conclave suggère, au titre du RHDP, le respect du principe sacro-saint de l’égalité d’accès de tous les citoyens aux fonctions et emplois publics, en mettant fin à la politique dite ‘’de rattrapage’’ ». On pouvait comprendre aisément que de tels arguments soient avancés au cours des débats qui ont prévalu au cours du huis clos de Yamoussoukro.
Mais de là à les inscrire dans son communiqué final, le PDCI-RDA est vraiment passé à côté de la plaque. Car, on ne cessera jamais de le dire et de l’écrire. C’est le RHDP qui gère en ce moment le pouvoir d’Etat. Et le RHDP, ce n’est pas seulement le RDR. C’est aussi le PDCI-RDA, l’UDPCI et le MFA. C’est la raison pour laquelle, depuis son accession à la magistrature suprême du pays, le président Alassane Ouattara fait tout pour contenter le PDCI-RDA. Le chef de l’Etat a, en ce qui concerne le PDCI-RDA, tenu toutes ses promesses. Aujourd’hui, conformément à sa promesse de campagne, c’est le PDCI-RDA qui a la Primature. Dans son Gouvernement, au niveau des postes ministériels, le parti du président Henri Konan Bédié fait presque jeu égal avec le RDR, le parti du président Alassane Ouattara. Le PDCI-RDA compte au moins sept ministres dans le Gouvernement Daniel Kablan Duncan. Dans l’Administration, le Président de la République, dans le choix des hommes, prend le soin à chaque fois qu’il nomme un cadre du RDR, de promouvoir aussi un cadre du PDCI-RDA.
C’est ainsi que sur la base certes du mérite, mais également de leur militantisme de nombreux cadres du PDCI-RDA ont été choisis par le chef de l’Etat. Si les autres alliés et partis amis que sont l’UDPCI, le MFA, l’UPCI, le PIT ont été peu servis, ce n’est pas le cas du parti qui a aujourd’hui 67 ans. Le parti né à Treichville compte dans ses rangs en ce moment des directeurs de régies financières, des Présidents de Conseil d’Administration, des directeurs généraux, des directeurs centraux et plusieurs hauts cadres au sein de tous les démembrements des entités de l’Etat. Pour ce qui concerne le choix des hommes dans l’Administration, le président Alassane Ouattara a été clair. Au cours d’une interview où les journalistes lui posaient la question du rattrapage, il a dit ceci : « Le terme rattrapage a été malencontreusement introduit dans une interview que j’ai accordée à un journal. Je ne l’ai jamais prononcé. En ce qui me concerne, pour les nominations que j’ai eu à faire, je prends le soin de tenir compte de la géopolitique, mais toujours sur la base du mérite ». Le Président de la République a ajouté qu’après avoir choisi ses collaborateurs, il ne peut pas leur imposer des hommes. De même qu’on verra à la Présidence de la République plus de militants issus du RDR que de militants du PDCI-RDA.
Aussi constatera t-on qu’il y a plus de militants du PDCI-RDA que de militants du RDR dans les ministères. Les ministres du RDR auront tendance à travailler avec des hommes et des femmes qu’ils connaissent mieux. Les ministres PDCI-RDA n’iront pas aussi chercher un militant du RDR pour travailler avec eux. Le Président de la République, dans tout cela, se charge tout simplement de voir si les personnes proposées par les différents ministres ont le profil pour le poste. Tout le monde sait en Côte d’Ivoire que lorsqu’un ministre est nommé à un département ministériel, il vient en général avec ses hommes. Et cette règle n’a été ni inventée ni instituée sous le président Ouattara. Depuis que la Côte d’Ivoire existe en tant qu’Etat, les choses se passent ainsi. Ailleurs, c’est pareil. En France, aux Etats-Unis, partout dans les grandes démocraties, les mouvements ministériels s’accompagnent de grands bouleversements au niveau des ressources humaines. Même si le ministre ou le responsable qui a été nommé vient d’un parti allié, il est libre de choisir avec qui il a envie de travailler. Cette liberté dans le choix des hommes, on le constate même au sein des partis politiques où parfois le ministre qui hérite d’un ministère ou d’un département remplace, malgré tout, des militants qu’il vient trouver en place et qui sont pourtant du même parti que lui.
En prenant en son compte le terme « rattrapage » et surtout en l’inscrivant dans un document officiel, le PDCI-RDA fait un faux procès au Président de la République. Plus grave. Le parti doyen accuse implicitement le Président de la République de violer la Constitution et d’ériger en règle de gouvernance le tribalisme et le népotisme. Avec cette sortie, le PDCI-RDA achève de convaincre tous ceux qui doutaient de sa loyauté envers son allié le RDR. Car que vise cette malheureuse sortie, si ce n’est de diaboliser le RDR et surtout le Président de la République.
Le PDCI-RDA, en parlant de « politique de rattrapage », vient de se trahir. Le parti doyen a-t-il rejoint le FPI ? Tout porte à le croire. Car, en parlant de « politique de rattrapage », dans son communiqué final, le parti doyen démontre qu’il fait chorus avec l’ex-parti au pouvoir, qui s’évertue à créer tout un mythe autour de cette fumeuse expression. Pour faire passer le chef de l’Etat comme le président d’un clan ou d’une communauté. En tout cas, la sortie du PDCI-RDA n’est pas un hasard. Il démontre que le parti presque septuagénaire n’est pas sincère dans sa marche avec le RDR et le Président de la République. Et c’est vraiment dommage!
Jean-Claude Coulibaly
Mais de là à les inscrire dans son communiqué final, le PDCI-RDA est vraiment passé à côté de la plaque. Car, on ne cessera jamais de le dire et de l’écrire. C’est le RHDP qui gère en ce moment le pouvoir d’Etat. Et le RHDP, ce n’est pas seulement le RDR. C’est aussi le PDCI-RDA, l’UDPCI et le MFA. C’est la raison pour laquelle, depuis son accession à la magistrature suprême du pays, le président Alassane Ouattara fait tout pour contenter le PDCI-RDA. Le chef de l’Etat a, en ce qui concerne le PDCI-RDA, tenu toutes ses promesses. Aujourd’hui, conformément à sa promesse de campagne, c’est le PDCI-RDA qui a la Primature. Dans son Gouvernement, au niveau des postes ministériels, le parti du président Henri Konan Bédié fait presque jeu égal avec le RDR, le parti du président Alassane Ouattara. Le PDCI-RDA compte au moins sept ministres dans le Gouvernement Daniel Kablan Duncan. Dans l’Administration, le Président de la République, dans le choix des hommes, prend le soin à chaque fois qu’il nomme un cadre du RDR, de promouvoir aussi un cadre du PDCI-RDA.
C’est ainsi que sur la base certes du mérite, mais également de leur militantisme de nombreux cadres du PDCI-RDA ont été choisis par le chef de l’Etat. Si les autres alliés et partis amis que sont l’UDPCI, le MFA, l’UPCI, le PIT ont été peu servis, ce n’est pas le cas du parti qui a aujourd’hui 67 ans. Le parti né à Treichville compte dans ses rangs en ce moment des directeurs de régies financières, des Présidents de Conseil d’Administration, des directeurs généraux, des directeurs centraux et plusieurs hauts cadres au sein de tous les démembrements des entités de l’Etat. Pour ce qui concerne le choix des hommes dans l’Administration, le président Alassane Ouattara a été clair. Au cours d’une interview où les journalistes lui posaient la question du rattrapage, il a dit ceci : « Le terme rattrapage a été malencontreusement introduit dans une interview que j’ai accordée à un journal. Je ne l’ai jamais prononcé. En ce qui me concerne, pour les nominations que j’ai eu à faire, je prends le soin de tenir compte de la géopolitique, mais toujours sur la base du mérite ». Le Président de la République a ajouté qu’après avoir choisi ses collaborateurs, il ne peut pas leur imposer des hommes. De même qu’on verra à la Présidence de la République plus de militants issus du RDR que de militants du PDCI-RDA.
Aussi constatera t-on qu’il y a plus de militants du PDCI-RDA que de militants du RDR dans les ministères. Les ministres du RDR auront tendance à travailler avec des hommes et des femmes qu’ils connaissent mieux. Les ministres PDCI-RDA n’iront pas aussi chercher un militant du RDR pour travailler avec eux. Le Président de la République, dans tout cela, se charge tout simplement de voir si les personnes proposées par les différents ministres ont le profil pour le poste. Tout le monde sait en Côte d’Ivoire que lorsqu’un ministre est nommé à un département ministériel, il vient en général avec ses hommes. Et cette règle n’a été ni inventée ni instituée sous le président Ouattara. Depuis que la Côte d’Ivoire existe en tant qu’Etat, les choses se passent ainsi. Ailleurs, c’est pareil. En France, aux Etats-Unis, partout dans les grandes démocraties, les mouvements ministériels s’accompagnent de grands bouleversements au niveau des ressources humaines. Même si le ministre ou le responsable qui a été nommé vient d’un parti allié, il est libre de choisir avec qui il a envie de travailler. Cette liberté dans le choix des hommes, on le constate même au sein des partis politiques où parfois le ministre qui hérite d’un ministère ou d’un département remplace, malgré tout, des militants qu’il vient trouver en place et qui sont pourtant du même parti que lui.
En prenant en son compte le terme « rattrapage » et surtout en l’inscrivant dans un document officiel, le PDCI-RDA fait un faux procès au Président de la République. Plus grave. Le parti doyen accuse implicitement le Président de la République de violer la Constitution et d’ériger en règle de gouvernance le tribalisme et le népotisme. Avec cette sortie, le PDCI-RDA achève de convaincre tous ceux qui doutaient de sa loyauté envers son allié le RDR. Car que vise cette malheureuse sortie, si ce n’est de diaboliser le RDR et surtout le Président de la République.
Le PDCI-RDA, en parlant de « politique de rattrapage », vient de se trahir. Le parti doyen a-t-il rejoint le FPI ? Tout porte à le croire. Car, en parlant de « politique de rattrapage », dans son communiqué final, le parti doyen démontre qu’il fait chorus avec l’ex-parti au pouvoir, qui s’évertue à créer tout un mythe autour de cette fumeuse expression. Pour faire passer le chef de l’Etat comme le président d’un clan ou d’une communauté. En tout cas, la sortie du PDCI-RDA n’est pas un hasard. Il démontre que le parti presque septuagénaire n’est pas sincère dans sa marche avec le RDR et le Président de la République. Et c’est vraiment dommage!
Jean-Claude Coulibaly