Le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense a effectué une tournée la semaine dernière dans le pays Gouro, à Sakassou et à Béoumi pour s’enquérir de la situation sécuritaire. Après trois jours, il fait le point.
Monsieur le Ministre, quel point pouvez-vous faire des trois jours de tournée dans le pays Gouro, Walèbo et Godê ?
Je pense que le bilan est positif. Parce que l’objectif était de m’enquérir de la situation sécuritaire en général. Mais surtout le phénomène des coupeurs de route contre lequel nous luttons. Ensuite, nous avions l’obligation de suivre le trajet des coupeurs de route qui part de Bouaké en passant par Béoumi, Sakassou jusqu’au pays Gouro entre autres Oumé, Sinfra, Bouaflé, Zuénoula… Raison pour laquelle nous avons fait ce parcours. Je pense que le message passé était de dire aux coupeurs de route que c’est l’Etat qui va s’implanter progressivement par un dispositif très fort et costaud. Et, les résultats sont encourageants.
Puisque, depuis que nous passons, c’est chaque jour que nos hommes nous indiquent l’arrestation de coupeurs de route. Cette semaine, nous sommes déjà à une dizaine de coupeurs de route mis hors d’état de nuire. Ensuite, nous avons la préoccupation concernant les barrages et les rackets. Enfin, il y a des problèmes propres à chaque localité. La question des orpailleurs dans certains endroits, à Béoumi, c’est la question des éleveurs et des paysans. Ailleurs, c’est des problèmes de cohabitation. Nous avons également l’attention sur nos parents Peuls, devenus coupeurs de route. Ça fait trop. Nous avons demandé à cette communauté partout où nous sommes passés de se réunir pour s’inscrire comme toutes les autres communautés dans l’esprit de vie dans lequel ils ont toujours habité. Naturellement nous avons abordé les questions de réconciliation. A Béoumi et Sakassou par exemple, c’est la question de la chefferie. Nous avons également abordé la question de l’occupation illégale des sites. Le président de la République va effectuer une visite d’Etat dans la région du Gbêkê. Il faut que ceux qui occupent encore de façon illégale des sites privés ou publics puissent les libérer pour que cela participe de la réconciliation.
A Sakassou, vous avez affirmé que les Peulhs sont devenus des coupeurs de route. Ne craignez-vous pas qu’il y ait des représailles contre cette frange de la population ?
Ce n’est pas une stigmatisation, c’est un constat. D’ailleurs, nous sommes surpris. Voilà pourquoi je les ai invités à m’expliquer pourquoi parmi elles, certaines personnes s’adonnent à ce phénomène répréhensible. C’était une alerte avant qu’on arrive à des situations désagréables.
Quelles dispositions pratiques mettez-vous en place pour lutter contre la cohabitation éleveurs et paysans en plus de l’insécurité que l’on constate?
C’est des problèmes locaux. Il appartient aux autorités préfectorales beaucoup d’efforts ; qui mettent en place des comités locaux régionaux, préfectoraux de sécurité afin que les différents acteurs se retrouvent pour trouver des solutions. Par exemple, trouver des enclos pour les éleveurs. Demander aux éleveurs de ne pas laisser des enfants de 3 ans ou 4 ans suivre les bœufs qui vont détruire les plantations. Il y a donc une entente cordiale à créer pour que cette cohabitation soit acceptable.
Vous faites beaucoup d’efforts pour ramener la sécurité. Mais, l’embargo n’est-il pas un facteur limitant ?
Il y a deux ans, c’était restrictif. Maintenant, les choses ont beaucoup évolué. Des leviers n’existent plus. Il reste un dernier levier. Ce sont tout ce qui est armes, pour lesquelles il y a des procédures. Ces procédures sont connues. Mais, elles sont longues. Ce n’est pas automatique. A l’époque, pour acheter un véhicule, pour envoyer des hommes en formation, il fallait s’adresser à New-York. Aujourd’hui, ces mesures sont levées. Il ne reste plus qu’une seule mesure. Il y a une procédure à suivre. Elle n’est pas totale mais elle requiert l’application des procédures qui sont quelques fois longues pour acquérir l’armement nécessaire pour nos hommes. Nous sommes confiants pour le futur.
Propos recueillis
par Francis Aké
Monsieur le Ministre, quel point pouvez-vous faire des trois jours de tournée dans le pays Gouro, Walèbo et Godê ?
Je pense que le bilan est positif. Parce que l’objectif était de m’enquérir de la situation sécuritaire en général. Mais surtout le phénomène des coupeurs de route contre lequel nous luttons. Ensuite, nous avions l’obligation de suivre le trajet des coupeurs de route qui part de Bouaké en passant par Béoumi, Sakassou jusqu’au pays Gouro entre autres Oumé, Sinfra, Bouaflé, Zuénoula… Raison pour laquelle nous avons fait ce parcours. Je pense que le message passé était de dire aux coupeurs de route que c’est l’Etat qui va s’implanter progressivement par un dispositif très fort et costaud. Et, les résultats sont encourageants.
Puisque, depuis que nous passons, c’est chaque jour que nos hommes nous indiquent l’arrestation de coupeurs de route. Cette semaine, nous sommes déjà à une dizaine de coupeurs de route mis hors d’état de nuire. Ensuite, nous avons la préoccupation concernant les barrages et les rackets. Enfin, il y a des problèmes propres à chaque localité. La question des orpailleurs dans certains endroits, à Béoumi, c’est la question des éleveurs et des paysans. Ailleurs, c’est des problèmes de cohabitation. Nous avons également l’attention sur nos parents Peuls, devenus coupeurs de route. Ça fait trop. Nous avons demandé à cette communauté partout où nous sommes passés de se réunir pour s’inscrire comme toutes les autres communautés dans l’esprit de vie dans lequel ils ont toujours habité. Naturellement nous avons abordé les questions de réconciliation. A Béoumi et Sakassou par exemple, c’est la question de la chefferie. Nous avons également abordé la question de l’occupation illégale des sites. Le président de la République va effectuer une visite d’Etat dans la région du Gbêkê. Il faut que ceux qui occupent encore de façon illégale des sites privés ou publics puissent les libérer pour que cela participe de la réconciliation.
A Sakassou, vous avez affirmé que les Peulhs sont devenus des coupeurs de route. Ne craignez-vous pas qu’il y ait des représailles contre cette frange de la population ?
Ce n’est pas une stigmatisation, c’est un constat. D’ailleurs, nous sommes surpris. Voilà pourquoi je les ai invités à m’expliquer pourquoi parmi elles, certaines personnes s’adonnent à ce phénomène répréhensible. C’était une alerte avant qu’on arrive à des situations désagréables.
Quelles dispositions pratiques mettez-vous en place pour lutter contre la cohabitation éleveurs et paysans en plus de l’insécurité que l’on constate?
C’est des problèmes locaux. Il appartient aux autorités préfectorales beaucoup d’efforts ; qui mettent en place des comités locaux régionaux, préfectoraux de sécurité afin que les différents acteurs se retrouvent pour trouver des solutions. Par exemple, trouver des enclos pour les éleveurs. Demander aux éleveurs de ne pas laisser des enfants de 3 ans ou 4 ans suivre les bœufs qui vont détruire les plantations. Il y a donc une entente cordiale à créer pour que cette cohabitation soit acceptable.
Vous faites beaucoup d’efforts pour ramener la sécurité. Mais, l’embargo n’est-il pas un facteur limitant ?
Il y a deux ans, c’était restrictif. Maintenant, les choses ont beaucoup évolué. Des leviers n’existent plus. Il reste un dernier levier. Ce sont tout ce qui est armes, pour lesquelles il y a des procédures. Ces procédures sont connues. Mais, elles sont longues. Ce n’est pas automatique. A l’époque, pour acheter un véhicule, pour envoyer des hommes en formation, il fallait s’adresser à New-York. Aujourd’hui, ces mesures sont levées. Il ne reste plus qu’une seule mesure. Il y a une procédure à suivre. Elle n’est pas totale mais elle requiert l’application des procédures qui sont quelques fois longues pour acquérir l’armement nécessaire pour nos hommes. Nous sommes confiants pour le futur.
Propos recueillis
par Francis Aké