Les élections pour le renouvèlement des instances de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire - le président et les commissions consulaires - se dérouleront-elles dans les conditions de sérénité et de transparence souhaitées par le président sortant de la CCI-CI ?
A l'aune de l'actualité autour de ces élections, les opérateurs économiques, du moins, ceux qui sont soucieux de la prise en compte de l'intérêt général, sont en droit de s'interroger.
En effet, depuis l'annonce de la date de ces élections fixées au 20 et au 27 octobre 2013, par le ministre du Commerce, de l'Artisanat et de la Promotion des PME, le monde des affaires est entré en ébullition. Entre intention et déclaration de candidature, mise en œuvre des stratégies de séduction des électeurs, intrigues, accusations de fraude et tentative de tripatouillage des textes, la bataille pour succéder à Jean-Louis Billon, le président sortant, fait rage. Tous les coups sont permis. Les postulants au poste de président de la CCI-CI ne s'épargnent rien. Encore moins à leurs adversaires. Quitte à tordre le cou aux textes qui régissent le fonctionnement de cette chambre consulaire et à bafouer les décisions de l'assemblée générale, l'instance suprême de la Chambre. Intéressons-nous, avant d'aller plus loin, à quelques dispositions règlementaires qui régissent l'organisation et le fonctionnement de la CCI-CI. Il convient, à toutes fins utiles, de rappeler que l'organisation et le fonctionnement de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI), sont régis par des textes législatif et règlementaires anciens, notamment le décret n 92-19 du 8 janvier 1992 portant création de la Chambre de Commerce et d'Industrie et le décret n 92-21 du 28 janvier 1992 fixant les attributions, l'organisation et le fonctionnement de la chambre de commerce et d'industrie (…)
L'enjeu de cette bataille qui n'honore pas le monde des affaires, en raison des intrigues et autres coups bas auxquels elle donne lieu, c'est le poste de président de la Chambre de Commerce (…)
Du 22 au 24 septembre 2010, un séminaire sur le thème : « La Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire, face aux défis nationaux et internationaux » se déroule à Yamoussoukro. A ces assises, il a été décidé que la Commission « Statut de l'Elu consulaire » propose que soit amendé l'article 28 contenu au titre IV règlement intérieur, de sorte à ce qu'il dispose en son alinéa 2 que : « Nul ne peut être éligible au poste de président de la chambre, s'il n'a préalablement exercé au moins un mandat de membre élu ». Le souci de cette commission en proposant cet amendement, était de permettre à la chambre de gagner en efficacité et au président élu, d'être immédiatement opérationnel (…)
Mais, compte tenu de l'élection présidentielle d'octobre 2010 et de la crise postélectorale qui survient au lendemain de ce séminaire, c'est seulement le 22 juin 2013, trois ans plus tard, que convoqués en assemblée générale, les membres élus valident et adoptent toutes les recommandations du séminaire.
Accusations de fraude
Une adoption qui dans un contexte de renouvèlement des instances de la CCI-CI est mal perçue. Certains candidats dénoncent une tentative de manipulation et pointent du doigt, une jurisprudence Hayatou (du nom du président de la Confédération africaine de football qui avait changé les textes à la veille pour éliminer son adversaire). Mais il n'en est rien. N'importe lequel des candidats peut se présenter au poste de président d'une commission, connaître le fonctionnement de la maison.
Ensuite, il pourra briguer la présidence de la Chambre.
Le débat suscité présentement semble donc hors de propos. Au titre des attributions du président de la CCI-CI, mentionnées plus haut, il est indiqué qu'il (le président s'entend) est le garant de l'exécution des décisions de l'assemblée générale.
Comment des personnes qui manœuvrent pour justement faire annuler des textes adoptés en AG peuvent-ils raisonnablement briguer la présidence de la CCI-CI ?
Fait à Abidjan, le 20 juillet 2013
Un groupe d'opérateurs économiques
A l'aune de l'actualité autour de ces élections, les opérateurs économiques, du moins, ceux qui sont soucieux de la prise en compte de l'intérêt général, sont en droit de s'interroger.
En effet, depuis l'annonce de la date de ces élections fixées au 20 et au 27 octobre 2013, par le ministre du Commerce, de l'Artisanat et de la Promotion des PME, le monde des affaires est entré en ébullition. Entre intention et déclaration de candidature, mise en œuvre des stratégies de séduction des électeurs, intrigues, accusations de fraude et tentative de tripatouillage des textes, la bataille pour succéder à Jean-Louis Billon, le président sortant, fait rage. Tous les coups sont permis. Les postulants au poste de président de la CCI-CI ne s'épargnent rien. Encore moins à leurs adversaires. Quitte à tordre le cou aux textes qui régissent le fonctionnement de cette chambre consulaire et à bafouer les décisions de l'assemblée générale, l'instance suprême de la Chambre. Intéressons-nous, avant d'aller plus loin, à quelques dispositions règlementaires qui régissent l'organisation et le fonctionnement de la CCI-CI. Il convient, à toutes fins utiles, de rappeler que l'organisation et le fonctionnement de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI), sont régis par des textes législatif et règlementaires anciens, notamment le décret n 92-19 du 8 janvier 1992 portant création de la Chambre de Commerce et d'Industrie et le décret n 92-21 du 28 janvier 1992 fixant les attributions, l'organisation et le fonctionnement de la chambre de commerce et d'industrie (…)
L'enjeu de cette bataille qui n'honore pas le monde des affaires, en raison des intrigues et autres coups bas auxquels elle donne lieu, c'est le poste de président de la Chambre de Commerce (…)
Du 22 au 24 septembre 2010, un séminaire sur le thème : « La Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire, face aux défis nationaux et internationaux » se déroule à Yamoussoukro. A ces assises, il a été décidé que la Commission « Statut de l'Elu consulaire » propose que soit amendé l'article 28 contenu au titre IV règlement intérieur, de sorte à ce qu'il dispose en son alinéa 2 que : « Nul ne peut être éligible au poste de président de la chambre, s'il n'a préalablement exercé au moins un mandat de membre élu ». Le souci de cette commission en proposant cet amendement, était de permettre à la chambre de gagner en efficacité et au président élu, d'être immédiatement opérationnel (…)
Mais, compte tenu de l'élection présidentielle d'octobre 2010 et de la crise postélectorale qui survient au lendemain de ce séminaire, c'est seulement le 22 juin 2013, trois ans plus tard, que convoqués en assemblée générale, les membres élus valident et adoptent toutes les recommandations du séminaire.
Accusations de fraude
Une adoption qui dans un contexte de renouvèlement des instances de la CCI-CI est mal perçue. Certains candidats dénoncent une tentative de manipulation et pointent du doigt, une jurisprudence Hayatou (du nom du président de la Confédération africaine de football qui avait changé les textes à la veille pour éliminer son adversaire). Mais il n'en est rien. N'importe lequel des candidats peut se présenter au poste de président d'une commission, connaître le fonctionnement de la maison.
Ensuite, il pourra briguer la présidence de la Chambre.
Le débat suscité présentement semble donc hors de propos. Au titre des attributions du président de la CCI-CI, mentionnées plus haut, il est indiqué qu'il (le président s'entend) est le garant de l'exécution des décisions de l'assemblée générale.
Comment des personnes qui manœuvrent pour justement faire annuler des textes adoptés en AG peuvent-ils raisonnablement briguer la présidence de la CCI-CI ?
Fait à Abidjan, le 20 juillet 2013
Un groupe d'opérateurs économiques