Un nouveau jeu de société baptisé "jeu du clandestin" a été inventé, et vise à sensibiliser sur les risques de l’immigration clandestine à travers le divertissement, mais surtout contribuer à "réduire considérablement l’ampleur de ce fléau en amont".
"Ce jeu est un jeu comme les autres ; je pense qu’il faut déjà apprendre aux enfants à mieux comprendre les risques de l’immigration clandestine, et le jeu est à mon sens le meilleur moyen d’éducation pour cela. Ce jeu est certes ludique, mais surtout didactique pour tout le monde", a expliqué à l’AIP, jeudi à Abidjan, son inventeur, Ouattara Yacouba, un ivoirien vivant en Italie depuis plus de vingt ans.
S’apparentant en certains points au ludo et à la monopolie, le jeu du clandestin regroupe deux à quatre joueurs autour d’un tablier rectangulaire, sur lequel sont dessinés deux circuits parsemés de pièges. Les candidats à l’immigration clandestine, représentés par des pions, devront éviter les pièges au risque d’en subir les frais. Les aventuriers sont répartis entre quatre camps selon leur couleur (vert, jaune, rouge, bleu), et avancent dans le circuit en fonction des chiffres montrés par un dé lancé à tour de rôle par les joueurs.
"Il s’agit de dire à mes frères africains que quand on veut se lancer dans une aventure d’immigration clandestine, on doit savoir qu’on encourt aussi beaucoup de risque et de piège : on peut se noyer lors d’un naufrage en mer, mourir de faim et de soif dans le désert, se faire expulser. On doit envoyer de l’argent à ses parents au pays, même quand on en a pas assez, on peut obtenir des documents de séjour, mais qu’on peut perdre par la suite selon certaines circonstances", a ajouté M. Ouattara.
Connaissant un certain engouement en Italie et certains pays européens, où il a été introduit dans des programmes d’écoles primaires et préscolaires, le jeu du clandestin sera officiellement présenté au public ivoirien par son inventeur, le 29 août à la maison de la presse.
"Maintenant que les européens connaissent et pratique le jeu, j’ai décidé de venir le présenter à mes compatriotes ivoiriens, mais aussi aux autres pays africains, car si en Europe les gens comprennent plus ou moins, à travers le jeu du clandestin, les difficultés que rencontrent les candidats à l’immigration clandestine sur leur parcours, les africains aussi doivent savoir des péripéties qui marquent la vie d’un immigré clandestin, aussi bien sur le chemin de l’exil que durant son séjour en Europe, si jamais il parvient à y arriver", affirme M. Ouattara.
Pour Ouattara Yacouba, l’enjeu inédit de son invention est qu’elle permet d’avoir deux "visions croisées" sur le phénomène de l’immigration clandestine : "d’un côté, les occidentaux qui le joue se rendent compte des souffrances qu’endure un immigré depuis son pays jusqu’à sa terre d’accueil, de l’autre, les africains, dès le bas âge – mais aussi à tout âge-, peuvent à travers une simple distraction comprendre les dangers d’une aventure clandestine, mais aussi les souffrances des immigrés africains en Europe", a-t-il dit.
Chaque année, plusieurs jeunes africains, candidats à l’immigration clandestine vers l’Europe, perdent la vie, notamment en mer ou dans le désert, ou sont automatiquement rapatriés vers leur pays d’origine au cas où ils sont appréhendés en situation de sans-papiers par les autorités de leur pays hôte.
Pour "freiner cette saignée humaine de l’Afrique", Ouattara Yacouba estime que son jeu se présente comme une "solution appropriée".
tm
"Ce jeu est un jeu comme les autres ; je pense qu’il faut déjà apprendre aux enfants à mieux comprendre les risques de l’immigration clandestine, et le jeu est à mon sens le meilleur moyen d’éducation pour cela. Ce jeu est certes ludique, mais surtout didactique pour tout le monde", a expliqué à l’AIP, jeudi à Abidjan, son inventeur, Ouattara Yacouba, un ivoirien vivant en Italie depuis plus de vingt ans.
S’apparentant en certains points au ludo et à la monopolie, le jeu du clandestin regroupe deux à quatre joueurs autour d’un tablier rectangulaire, sur lequel sont dessinés deux circuits parsemés de pièges. Les candidats à l’immigration clandestine, représentés par des pions, devront éviter les pièges au risque d’en subir les frais. Les aventuriers sont répartis entre quatre camps selon leur couleur (vert, jaune, rouge, bleu), et avancent dans le circuit en fonction des chiffres montrés par un dé lancé à tour de rôle par les joueurs.
"Il s’agit de dire à mes frères africains que quand on veut se lancer dans une aventure d’immigration clandestine, on doit savoir qu’on encourt aussi beaucoup de risque et de piège : on peut se noyer lors d’un naufrage en mer, mourir de faim et de soif dans le désert, se faire expulser. On doit envoyer de l’argent à ses parents au pays, même quand on en a pas assez, on peut obtenir des documents de séjour, mais qu’on peut perdre par la suite selon certaines circonstances", a ajouté M. Ouattara.
Connaissant un certain engouement en Italie et certains pays européens, où il a été introduit dans des programmes d’écoles primaires et préscolaires, le jeu du clandestin sera officiellement présenté au public ivoirien par son inventeur, le 29 août à la maison de la presse.
"Maintenant que les européens connaissent et pratique le jeu, j’ai décidé de venir le présenter à mes compatriotes ivoiriens, mais aussi aux autres pays africains, car si en Europe les gens comprennent plus ou moins, à travers le jeu du clandestin, les difficultés que rencontrent les candidats à l’immigration clandestine sur leur parcours, les africains aussi doivent savoir des péripéties qui marquent la vie d’un immigré clandestin, aussi bien sur le chemin de l’exil que durant son séjour en Europe, si jamais il parvient à y arriver", affirme M. Ouattara.
Pour Ouattara Yacouba, l’enjeu inédit de son invention est qu’elle permet d’avoir deux "visions croisées" sur le phénomène de l’immigration clandestine : "d’un côté, les occidentaux qui le joue se rendent compte des souffrances qu’endure un immigré depuis son pays jusqu’à sa terre d’accueil, de l’autre, les africains, dès le bas âge – mais aussi à tout âge-, peuvent à travers une simple distraction comprendre les dangers d’une aventure clandestine, mais aussi les souffrances des immigrés africains en Europe", a-t-il dit.
Chaque année, plusieurs jeunes africains, candidats à l’immigration clandestine vers l’Europe, perdent la vie, notamment en mer ou dans le désert, ou sont automatiquement rapatriés vers leur pays d’origine au cas où ils sont appréhendés en situation de sans-papiers par les autorités de leur pays hôte.
Pour "freiner cette saignée humaine de l’Afrique", Ouattara Yacouba estime que son jeu se présente comme une "solution appropriée".
tm