L’ombre du président de la jeunesse du PDCI-RDA, Kouadio Konan Bertin a plané sur le conclave entre les secrétaires section et le président Henri Konan Bédié, le samedi 17 août dernier à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. La position radicale prise par le leader sortant de la JPDCI à l’encontre du président du parti et son absence du reste très remarquable à ces assises, alimentaient toutes les causeries en marge des travaux. Si pour les uns, KKB a reculé face à Bédié en renonçant à se rendre à Yamoussoukro, pour les autres, le député RHDP de Port-Bouet a simplement boudé la rencontre pour marquer, une fois encore, son désaccord avec le président Bédié. Chacun y allait de son commentaire et les arguments ne manquaient de part et d’autre. Cependant, il ne serait pas exagéré de dire que les Bédéistes de 2000 qui ont lancé la fronde contre le président de leur parti ont infiltré le conclave de Yamoussoukro. Des militants acquis à la cause de KKB étaient bel et bien présents dans la salle à cette rencontre. A preuve, un d’entre eux s’est même signalé à l’entame des échanges. Amani N'Guessan, coordonnateur de la JPDCI de Yopougon Yaossehi, qui exigeait un préalable avant le début des travaux, a été expulsé manu-militari de la salle et conduit au commissariat du 2ème arrondissement de Yamoussoukro. Mieux, les motions de soutien et autres déclarations qui ont été lues étaient entre les mains des partisans de KKB depuis la veille de la rencontre. ‘’Comme l’a souligné le président KKB hier (jeudi 15 août Ndlr), ce conclave est une opération de charme. Nous savons tout ce qui sera dit au cours de cette rencontre. Nous sommes en possession de toutes les déclarations, les motions de soutien et le communiqué final. Tous ces documents ont été réalisés depuis plusieurs jours. Simplement pour vous dire que tous ceux qui sont présents à ce conclave ne soutiennent pas forcement le président Bédié’’, a rapporté un des lieutenants de KKB, rencontré à la veille du conclave à Yamoussoukro, avec, en sa possession, lesdits documents. Selon ce proche du patron de la JPDCI, il n’y pas de doute à se faire, la majorité de la base du vieux parti soutient le combat du président Kouadio Konan Bertin.
Djédjé Mady banalisé, ignoré et verrouillé
Viendra, viendra pas ? Le suspens a été entretenu sur la participation du Secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady, à ce conclave de Yamoussoukro et ce, jusqu'à la veille du rendez-vous. Finalement, c’est dans la soirée que le N°2 du parti sexagénaire a rallié la capitale politique. Même si Pr Mady a été très fortement ovationné par les secrétaires section le jour du conclave, il n’en demeure pas moins que celui que certains militants pro-Bédié présentent comme l’un des adversaires farouches de leur leader à la bataille pour la présidence du PDCI, est resté l’ombre de lui-même lors des travaux. Certes, il était à la position qui lui revenait de droit selon l’ordre de préséance, à la table d’honneur, c’est-à-dire à la droite du président du parti, mais cela n’a pas suffi pour éclipser certains revers que le président du Conseil régional du Haut-Sassandra a subis. On peut ne pas le croire mais les faits étaient là, têtus et biens réels. Par exemple, sur le badge que portait Djédjé Mady, il était mentionné ‘’invité spécial’’ et pourtant à la table séance il était clairement identifié en tant que Secrétaire général du PDCI. Pourquoi un tel amalgame ? Simple erreur de la part des organisateurs ou acte délibéré pour ignorer le tout-puissant Mady ? Bien malin qui pourra y répondre. Pour N.K, secrétaire de section très proche de Djédjé Mady, qui a souhaité garder l’anonymat, il y avait une volonté affichée de certains organisateurs du conclave de banaliser, humilier et verrouiller son mentor lors de ces assises. ‘’Le Secrétaire général a déjoué un complot monté par certaines personnalités en venant à ce conclave à Yamoussoukro. Des personnes souhaitaient qu’il n’y vienne pas pour lui coller une image de frondeur. Mais, cela a échoué’’, a-t-il révélé avant d’indiquer qu’il y aura de nombreuses surprises avant le congrès d’octobre prochain.
Les militants contre l’alliance RHDP
Vraisemblablement, les militants du PDCI ne portent plus dans leur cœur l’alliance du Rassemblement des Houphouêtistes pour la démocratie et la paix. Du moins, c’est ce qui a été donné de constater à la clôture du conclave de Yamoussoukro, à travers l’intervention du président Henri Konan Bédié. ‘’Notre alliance, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix, le RHDP, soulève de nombreuses interrogations au sein de notre appareil. J’ai, moi-même, à diverses reprises, attiré l’attention sur la nécessité de petits réglages à effectuer pour lui assurer un fonctionnement qui agrée à l’ensemble des alliés. Nombreux sont, cependant, ceux qui pensent qu’il faut y mettre fin, tout comme il y a certains qui souhaitent que l’on aille directement à la fusion, en vue de la mise en place d’un parti unifié. Entre ces deux groupes, il y a ceux qui souhaitent le maintien de l’alliance, dans sa forme actuelle, à savoir avec l’autonomie de chaque partenaire, les alliés se retrouvant régulièrement pour élaborer des positions et des politiques communes’’, a expliqué le président Bédié. A ces propos, la réaction des représentants de la base a été immédiate. Quand le n°1 du vieux parti a souligné que nombreux étaient les militants qui pensaient qu’il faut mettre fin à la l’alliance, il a été accueilli par des acclamations. Une attitude d’approbation pour dire que la base du PDCI ne se sent plus dans l’alliance RHDP. Cette réaction, il faut le dire, a embarrassé un tant soit peu le leader du parti doyen.
Plus de 50 millions pour les secrétaires de section !
Loin des regards indiscrets, l’argent a circulé dans tous les camps. Que ce soit au niveau des pro-Bédié comme des partisans de KKB. Des confidences font état de ce que cette rencontre de Yamoussoukro aurait coûté la bagatelle de 500 millions FCFA. Vérité ou intox ? Difficile de répondre. Les organisateurs, quant à eux, ne se sont pas encore prononcés sur cette question. Ce qu’on sait, en revanche, et qui est d’ailleurs officiel, c’est que le président Henri Konan Bédié a assuré les frais de transport des secrétaires de section. Au total, 50 millions FCFA auraient été décaissés à cet effet. Du côté de KKB, les militants n’ont pas été oubliés. Tous ceux qui avaient des tâches spécifiques à accomplir auraient perçu de lourdes enveloppes. Comme l’on a pu le constater, l’argent a véritablement circulé durant ces retrouvailles du PDCI-RDA à Yamoussoukro.
ONESIME J.
Djédjé Mady banalisé, ignoré et verrouillé
Viendra, viendra pas ? Le suspens a été entretenu sur la participation du Secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady, à ce conclave de Yamoussoukro et ce, jusqu'à la veille du rendez-vous. Finalement, c’est dans la soirée que le N°2 du parti sexagénaire a rallié la capitale politique. Même si Pr Mady a été très fortement ovationné par les secrétaires section le jour du conclave, il n’en demeure pas moins que celui que certains militants pro-Bédié présentent comme l’un des adversaires farouches de leur leader à la bataille pour la présidence du PDCI, est resté l’ombre de lui-même lors des travaux. Certes, il était à la position qui lui revenait de droit selon l’ordre de préséance, à la table d’honneur, c’est-à-dire à la droite du président du parti, mais cela n’a pas suffi pour éclipser certains revers que le président du Conseil régional du Haut-Sassandra a subis. On peut ne pas le croire mais les faits étaient là, têtus et biens réels. Par exemple, sur le badge que portait Djédjé Mady, il était mentionné ‘’invité spécial’’ et pourtant à la table séance il était clairement identifié en tant que Secrétaire général du PDCI. Pourquoi un tel amalgame ? Simple erreur de la part des organisateurs ou acte délibéré pour ignorer le tout-puissant Mady ? Bien malin qui pourra y répondre. Pour N.K, secrétaire de section très proche de Djédjé Mady, qui a souhaité garder l’anonymat, il y avait une volonté affichée de certains organisateurs du conclave de banaliser, humilier et verrouiller son mentor lors de ces assises. ‘’Le Secrétaire général a déjoué un complot monté par certaines personnalités en venant à ce conclave à Yamoussoukro. Des personnes souhaitaient qu’il n’y vienne pas pour lui coller une image de frondeur. Mais, cela a échoué’’, a-t-il révélé avant d’indiquer qu’il y aura de nombreuses surprises avant le congrès d’octobre prochain.
Les militants contre l’alliance RHDP
Vraisemblablement, les militants du PDCI ne portent plus dans leur cœur l’alliance du Rassemblement des Houphouêtistes pour la démocratie et la paix. Du moins, c’est ce qui a été donné de constater à la clôture du conclave de Yamoussoukro, à travers l’intervention du président Henri Konan Bédié. ‘’Notre alliance, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix, le RHDP, soulève de nombreuses interrogations au sein de notre appareil. J’ai, moi-même, à diverses reprises, attiré l’attention sur la nécessité de petits réglages à effectuer pour lui assurer un fonctionnement qui agrée à l’ensemble des alliés. Nombreux sont, cependant, ceux qui pensent qu’il faut y mettre fin, tout comme il y a certains qui souhaitent que l’on aille directement à la fusion, en vue de la mise en place d’un parti unifié. Entre ces deux groupes, il y a ceux qui souhaitent le maintien de l’alliance, dans sa forme actuelle, à savoir avec l’autonomie de chaque partenaire, les alliés se retrouvant régulièrement pour élaborer des positions et des politiques communes’’, a expliqué le président Bédié. A ces propos, la réaction des représentants de la base a été immédiate. Quand le n°1 du vieux parti a souligné que nombreux étaient les militants qui pensaient qu’il faut mettre fin à la l’alliance, il a été accueilli par des acclamations. Une attitude d’approbation pour dire que la base du PDCI ne se sent plus dans l’alliance RHDP. Cette réaction, il faut le dire, a embarrassé un tant soit peu le leader du parti doyen.
Plus de 50 millions pour les secrétaires de section !
Loin des regards indiscrets, l’argent a circulé dans tous les camps. Que ce soit au niveau des pro-Bédié comme des partisans de KKB. Des confidences font état de ce que cette rencontre de Yamoussoukro aurait coûté la bagatelle de 500 millions FCFA. Vérité ou intox ? Difficile de répondre. Les organisateurs, quant à eux, ne se sont pas encore prononcés sur cette question. Ce qu’on sait, en revanche, et qui est d’ailleurs officiel, c’est que le président Henri Konan Bédié a assuré les frais de transport des secrétaires de section. Au total, 50 millions FCFA auraient été décaissés à cet effet. Du côté de KKB, les militants n’ont pas été oubliés. Tous ceux qui avaient des tâches spécifiques à accomplir auraient perçu de lourdes enveloppes. Comme l’on a pu le constater, l’argent a véritablement circulé durant ces retrouvailles du PDCI-RDA à Yamoussoukro.
ONESIME J.