Pour mettre fin au racket, à la concurrence déloyale et autre forme de violences qui minent leur secteur, plusieurs associations de transporteurs avec à leur tête Adama Touré, président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (CNGR-CI), ont décidé d’observer un arrêt de travail illimité à partir du lundi 26 août 2013. Pour éclairer l’opinion nationale et internationale , le président Touré Adama était face à la presse le mardi 20 août 2013 au siège de sa structure, à Adjamé. Le conférencier a passé au peigne fin tous les maux qui minent le milieu du transport. Les tragiques évènements d’Aboisso, le phénomène des « Gnambro » (syndicalistes à qui tout chauffeur doit payer une obole s’il veut travailler en toute quiétude), l’évanescence de l’Unité de lutte contre le racket ont été les principaux sujets. « Le lundi 5 août 2013, les transporteurs de la ville d’Aboisso, située à 122 kilomètres d’Abidjan, ont été sauvagement battus avec toute sorte d’armes par des hordes de jeunes en provenance d’Abidjan ( Treichville et Noé), au motif que ceux-ci s’opposent à l’exploitation de la ligne Abidjan/Noé par leurs véhicules de 7 à 8 places du nom de ‘’Woyo Pic Nic’’. La furia de ces jeunes ne s’est estompée qu’après avoir saccagé une centaine de voitures. Martelant avoir le soutien de personnalités de la place, ces jeunes gens indiquent à tout venant qu’ils ne reculeront devant rien pour le maintien de leur activité », a-t-il révélé. Quant au phénomène des « Gnambro », il a affirmé qu’après une étude réalisée par un organisme spécialisé, les transporteurs perdent près de 3 milliards de FCFA par mois. Il s’est dit surpris par le silence du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité alors qu’une copie du report d’experts aurait été déposée à son ministère le mardi 9 juillet 2013. Poursuivant sur sa lancée, Touré Adama a déploré la disparition de l’Unité de lutte contre le racket qui avait, en son temps, diminué substantiellement le racket des hommes en treillis dans le district d’Abidjan. Il a donc lancé un appel aux autorités pour qu’elles mettent tout en œuvre pour satisfaire leurs doléances.
A.H
A.H