Les commerçants du marché d'Abobo-Avocatier, plus connu sous le nom du marché d'Angnissankoi sont sur le pied de guerre. Ils entendent même manifester ce lundi. La raison : ils ne sont pas du tout contents des agissements du promoteur de leur marché, M. Kouassi Koffi Félix dit KKF, directeur général de l'International groupe de service (IGS), une société immobilière. Ils l'accusent d'escroquerie sur la vente des étals. Tout commence selon les commerçants en 2002, lorsqu'à la suite de négociations avec la mairie, l'entreprise IGS obtient le contrat de la modernisation du marché d'Angnissankoi, car le lieu qui existait l'était de façon traditionnelle. Selon les commerçants, dans le contrat, il est indiqué que les étals coûteraient entre 125 000 et 200 000 FCFA. A cela s'ajoute le droit d'inscription qui s'élève à 10 000FCFA. Une attestation provisoire est délivrée à l'acquéreur. Une fois la totalité du montant payé, l'acquéreur entre en pleine possession de son étal. Mais, à la grande surprise des commerçants, le prometteur ne respectera pas ses engagements. Une fois les montants initiaux payés, les commerçants se voient présenter d'autres facteurs qu'ils sont tenus de payer, au risque d'être expulsés du marché. « J'ai pris deux étals de 200 000 FCFA. Mais en plus des 400 000CFA, j'ai continué à payer sous la menace des loubards de KKF. Aujourd'hui, je suis à plus d'un million FCFA de paiement. Sans compter les 10 000 FCFA de location mensuelle qu'on nous demande et dont j'ignore la raison », explique Mme Brou Tano, vendeuse de poisson. M Tijani Fataï, propriétaire de broyeuse, ne dit pas autre chose. « Mon étal coûtait 1,5 millions FCFA. J'ai négocié et nous sommes tombés d'accord sur le montant d'1 million que je devais payer par tranche. J'ai payé jusqu'à 600 000FCFA.
Après M. KKF a envoyé une ONG qui a commencé à nous prendre également de l'argent.
Finalement j'ai payé 1,13 millions et jusqu'à ce jour, je n'ai aucun document qui prouve que la place m'appartient. Plusieurs commerçants sont dans la même situation. Beaucoup confient avoir payé plus que le montant exiger au départ. A cela les 5000 F CFA de location mensuelle ajoutés par le promoteur, sans aucune explication. Cependant, ils n'ont jamais pu entrer en possession de leur droit d'attribution définitive. « Lorsqu'on a voulu protester, les loubards de KKF qui étaient des jeunes patriotes nous battaient dans le marché, sans que rien ne se passe. Aujourd'hui, nous sommes dans un pays normal. Nous disons donc à la mairie et au ministre de l'Intérieur que nous ne voulons plus de KKF dans ce marché », clament en chœur les commerçants. L'Union des commerçants des Etats de l'Afrique de l'Ouest (UCEAC), un syndicat basé à Abobo, s'est saisi du dossier. Le syndicat, selon son Président M. Koné Aboudramane, a adressé un courrier à la mairie pour dénoncer les pratiques de M. Kouassi Koffi Félix et demander la publication du cahier de charge accompagnant le contrat. N'ayant reçu aucune réponse, le syndicat a saisi directement le promoteur. « Là, encore, nous n'avons pas reçu de réponse. Ce n'est que lorsque nous lui avons adressé un deuxième courrier pour dire que nous rentrons en grève à partir de lundi, qu'il nous a donné rendez-vous le samedi 24 août (Ndlr : demain) pour des négociations. Nous allons aller l'écouter, mais nous maintenons notre mot d'ordre. Nous le lèverons qu'en présence du maire et après avoir obtenu satisfaction », soutient M. Koné. Toutes nos tentatives pour joindre le promoteur, KKF sont restées vaines.
Dao Maïmouna
Après M. KKF a envoyé une ONG qui a commencé à nous prendre également de l'argent.
Finalement j'ai payé 1,13 millions et jusqu'à ce jour, je n'ai aucun document qui prouve que la place m'appartient. Plusieurs commerçants sont dans la même situation. Beaucoup confient avoir payé plus que le montant exiger au départ. A cela les 5000 F CFA de location mensuelle ajoutés par le promoteur, sans aucune explication. Cependant, ils n'ont jamais pu entrer en possession de leur droit d'attribution définitive. « Lorsqu'on a voulu protester, les loubards de KKF qui étaient des jeunes patriotes nous battaient dans le marché, sans que rien ne se passe. Aujourd'hui, nous sommes dans un pays normal. Nous disons donc à la mairie et au ministre de l'Intérieur que nous ne voulons plus de KKF dans ce marché », clament en chœur les commerçants. L'Union des commerçants des Etats de l'Afrique de l'Ouest (UCEAC), un syndicat basé à Abobo, s'est saisi du dossier. Le syndicat, selon son Président M. Koné Aboudramane, a adressé un courrier à la mairie pour dénoncer les pratiques de M. Kouassi Koffi Félix et demander la publication du cahier de charge accompagnant le contrat. N'ayant reçu aucune réponse, le syndicat a saisi directement le promoteur. « Là, encore, nous n'avons pas reçu de réponse. Ce n'est que lorsque nous lui avons adressé un deuxième courrier pour dire que nous rentrons en grève à partir de lundi, qu'il nous a donné rendez-vous le samedi 24 août (Ndlr : demain) pour des négociations. Nous allons aller l'écouter, mais nous maintenons notre mot d'ordre. Nous le lèverons qu'en présence du maire et après avoir obtenu satisfaction », soutient M. Koné. Toutes nos tentatives pour joindre le promoteur, KKF sont restées vaines.
Dao Maïmouna