Maintes fois annoncé, le meeting de la jeunesse du Fpi a finalement eu lieu à Bonoua le dimanche 25 août 2013. Initialement prévu à la place Kadio Amangoua de la ville, c’est finalement sur un espace fermé, propriété de l’ancien président du Conseil général de Grand-Bassam, Innocent Akoï Kacou que ce meeting s’est tenu. La mobilisation était forte en dépit des incertitudes qui planaient, les autorités de la ville ayant manifesté quelque hostilité à l’événement. Trois intervenants ont entretenu l’auditoire : Achille Gnahoré du comité de crise des agoras et parlements de Côte d’Ivoire (espaces de libre expression), Innocent Akoï Kacou ex-président du conseil général et membre du secrétariat général du Fpi et enfin l’invité du jour, Justin Koua de la Jfpi. Le secrétaire national Akoï Kacou, dans son message, a donné quelques nouvelles (déjà entendues) de Laurent Gbagbo à qui il a rendu visite le 20 mai 2013 à La Haye. ‘’Le 20 mai dernier, j’étais avec Laurent Gbagbo. Je lui ai dit que c’est en votre nom que je lui rendais cette visite. Je suis resté avec lui quatre heures et demie. Il m’a chargé de remercier le peuple de Bonoua avec son roi en tête. Il pense tous les jours au peuple de Bonoua. (…) vous avez le salut de Simone Gbagbo. Elle dit qu’elle va bien. Elle se porte bien. Elle demande au peuple Abouré de continuer la lutte et d’être solidaire. Que, c’est cette solidarité qui va nous permettre de gagner les futurs combats’’, a rapporté M. Akoï dans son discours. Parlant de combat, Justin Koua avait déjà prévenu que la suite de sa libération allait être consacrée au combat pour qu’advienne l’alternance de façon démocratique. C’est ce qu’il qualifie de ‘’match retour’’. C’est sur ce thème qu’il a axé son discours. ‘’Je suis venu pour vous réengager au combat. Il nous faut aller chercher Gbagbo. Je suis venu pour me faire accompagner jusqu’à la Haye pour chercher le président Gbagbo Laurent’’, a expliqué Justin Koua au sujet de sa présence. Il n’a pas manqué de lancer quelques piques au camp adverse. ‘’La gouvernance de Ouattara est une gouvernance d’échec et de pillage. On sait que l’hévéa est mal payé, on sait que l’ananas est mal payé. (…) Parents de Bonoua la Côte d’Ivoire souffre, elle se meurt. Le Fpi a un devoir, il faut sauver notre patrie. Nous devons nous lever’’, lance-t-il sous les hourras du public. Puis de poursuivre avant de conclure son message : ‘’Akoï, (qui retourne à La Haye en octobre prochain, Ndlr) ira chercher Gbagbo pour donner le coup d’envoi du match retour. Nous allons les battre. Nous allons contraindre Ouattara à ouvrir le jeu démocratique. (…) On a du combat, on a du chemin mais on a toutes les ressources pour gagner. Aucune kalachnikov ne peut nous effrayer’’. Parlant de ressources, il s’est réjoui de la libération de Pascal Affi N’guessan et de ses compagnons. ‘’En m’arrêtant le 7 juin dernier, le CCDO me remettait les clés pour aller les chercher’’, ironise-t-il.
S.Debailly
S.Debailly
