“En politique, il n’y a pas de générations spontanées ». Cette vérité est en train de s’imposer ces derniers temps au PDCI-RDA. La guéguerre entre le président du PDCI-RDA et son secrétaire général, est en train de tourner à l’avantage. Pour avoir dirigé l’appareil pendant plus de dix ans et pour y avoir faire ses premières armes, le Pr Alphonse Djédjé Mady pensait pour avoir à l’usure le président Henri Konan Bédié. Mais on n’a prend pas la grimace à un vieux singe. Longtemps dans l’ombre du Sphinx de Daoukro, l’ancien ministre de la Santé publique a cru voir son heure sonnée à l’occasion du 12 ème Congrès du PDCI-RDA, qui aura lieu le 5 octobre prochain. Le numéro deux du PDCI-RDA a longtemps muri son ambition. Pour parvenir à ses fins, le Pr Djédjé Mady comptait sur l’expérience acquise au cours de ces dix années de gestion et les hommes qui l’animent au quotidien. Djédjé Mady espérait s’appuyer sur ses hommes au sein du PDCI-RDA pour prendre de court à la dernière minute le président Henri Konan Bédié. La déclaration de sa candidature devait se faire à la veille du Congrès et non maintenant. Malheureusement pour lui, l’ancien Président de la République qui a eu vent de son projet, a décidé de prendre les devants. C’est ainsi que pour couper l’herbe sous les pieds de son premier lieutenant, le patron du PDCI-RDA met sur pied dans le mois d’octobre 2012 un comité ad hoc. Officiellement ce comité piloté par l’Inspecteur général d’Etat, le ministre Gnamien N’Goran, est chargé de préparer le Congrès. Mais officieusement, son rôle est de baliser la grand’messe que prépare le PDCI-RDA pour 2013. Sa constitution déjà fait jaser au sein du PDCI-RDA. Surtout dans le camp du secrétaire général qui n’est ni membre ni associé aux travaux du comité ad hoc. Finalement, après plusieurs semaines de travail, le comité ad hoc rend les conclusions de ses réflexions au président Henri Konan Bédié le 2 mai dernier en présence du secrétaire général. A cette époque déjà, le Pr Alphonse Djédjé Mady sent que les choses sont en train de lui échapper. Mais s’abstient d’abattre ses cartes. Sait-on jamais. La situation peut toujours changer. Le 23 mai dernier, le Bureau politique est convoqué. Les conclusions du comité ad hoc servent de base de travail. Les propositions sont faites. Les commissions pour les préparatifs du 12 ème Congrès du PDCI-RDA sont mises en place. Un coup d’?il rapide jeté sur leur composition, surtout sur les femmes et les hommes qui les président, montrent tout de suite que les rapports de force commencent à pencher en faveur du Sphinx de Daoukro. Les premiers responsables de ces commissions sont pour la plupart des hommes de confiance du président Bédié. Le Pr Alphonse Djédjé Mady accuse difficilement le coup. Mais n’entend pas se laisser faire. En juin dernier, profitant d’un séjour du président Henri Konan Bédié à Paris, il tend de renverser la vapeur en chamboulant la composition des commissions. Mais il est vite rappelé à l’ordre. Le 8 juin dans un courrier parvenu aux rédactions, le président du PDCI-RDA enjoint son secrétaire général de rien toucher dans la composition des commissions qui ont été arrêtées au cours du Bureau politique de mars dernier. « J’ai bien reçu vos propositions concernant les commissions du XIIème congrès ordinaire du PDCI-Rda. Le comité ad hoc m’a déjà transmis des propositions similaires qui ont fait l’objet d’un regroupement. Ces propositions, amendés sur mes instructions et regroupés en sept grandes commissions ont été soumises au Bureau Politique du 23 Mai 2013 qui les a adoptées. Bien entendu, vos préoccupations seront prises en compte lors de l’examen des travaux à effectuer par les commissions du congrès puisque les grandes commissions seront éclatées en plusieurs sous commissions thématiques.
Au total, je vous rappelle que la structuration du comité d’organisation du XIIème congrès, proposée au Bureau Politique le 23 Mai 2013 et adoptée par ce dernier, ne doit pas être remise en cause », recadre Bédié dans sa lettre. La douche est froide. Le Pr Mady encaisse sans broncher. Mais en privé, il se prépare désormais à affronter ouvertement son patron. Surtout que la situation commence sérieusement à lui échapper. La motion de soutien des délégués départementaux à Grand Bassam le 29 juin dernier au président Henri Konan Bédié, achève de le convaincre que lui et ses camarades ne peuvent plus se cacher. La déclaration de sa candidature devait se faire avant le conclave du 17 août dernier. Mais pour des raisons stratégiques, « Zimin la Panthère » décide encore d’attendre. Mais à Yamoussoukro, le miracle ne se produit pas. Les secrétaires de section à l’unanimité portent leur choix sur le président Henri Konan Bédié. Cette fois, le coup est rude. Il faut agir ou périr. Le 21 août dernier, le secrétaire général du PDCI-RDA déclare qu’il est candidat contre Henri Konan Bédié. Il lui demande de se retirer. Il a autour de lui quelques soutiens, et non des moindres. Des personnalités qui connaissent bien la maison PDCI-RDA. L’ambassadeur Georges Ouégnin, l’ancien ministre de la Défense, Jean Konan Banny, le ministre Kouassi Akon, l’ancien Président du Conseil de l’Administration de la SIR, Yoboué Lazare et bien d’autres. Le grand masque est sorti. Après les petits et les danseurs. La bataille pour le contrôle peut maintenant commencer. Mais vu l’allure que prennent les événements, il n’est pas sûr qu’elle tourne à l’avantage du député de Saïoua. Les pré-congrès des 24 et 25 août prochains, viendront porter le coup de grâce. Le Pr Djédjé Mady a certainement tiré vite sans s’en rendre. Or comme le disait le président François Mitterrand : « En politique, malheur à celui qui tire le premier ».
Jean-Claude Coulibaly
Au total, je vous rappelle que la structuration du comité d’organisation du XIIème congrès, proposée au Bureau Politique le 23 Mai 2013 et adoptée par ce dernier, ne doit pas être remise en cause », recadre Bédié dans sa lettre. La douche est froide. Le Pr Mady encaisse sans broncher. Mais en privé, il se prépare désormais à affronter ouvertement son patron. Surtout que la situation commence sérieusement à lui échapper. La motion de soutien des délégués départementaux à Grand Bassam le 29 juin dernier au président Henri Konan Bédié, achève de le convaincre que lui et ses camarades ne peuvent plus se cacher. La déclaration de sa candidature devait se faire avant le conclave du 17 août dernier. Mais pour des raisons stratégiques, « Zimin la Panthère » décide encore d’attendre. Mais à Yamoussoukro, le miracle ne se produit pas. Les secrétaires de section à l’unanimité portent leur choix sur le président Henri Konan Bédié. Cette fois, le coup est rude. Il faut agir ou périr. Le 21 août dernier, le secrétaire général du PDCI-RDA déclare qu’il est candidat contre Henri Konan Bédié. Il lui demande de se retirer. Il a autour de lui quelques soutiens, et non des moindres. Des personnalités qui connaissent bien la maison PDCI-RDA. L’ambassadeur Georges Ouégnin, l’ancien ministre de la Défense, Jean Konan Banny, le ministre Kouassi Akon, l’ancien Président du Conseil de l’Administration de la SIR, Yoboué Lazare et bien d’autres. Le grand masque est sorti. Après les petits et les danseurs. La bataille pour le contrôle peut maintenant commencer. Mais vu l’allure que prennent les événements, il n’est pas sûr qu’elle tourne à l’avantage du député de Saïoua. Les pré-congrès des 24 et 25 août prochains, viendront porter le coup de grâce. Le Pr Djédjé Mady a certainement tiré vite sans s’en rendre. Or comme le disait le président François Mitterrand : « En politique, malheur à celui qui tire le premier ».
Jean-Claude Coulibaly