Après les arrangements successifs de 2011 et 2012, qui ont maintenu, Jean Kacou Diagou à la tête de la Confédération générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), le renouvellement des instances devrait avoir lieu le 05 septembre 2013. Au cours de cette assemblée générale, il sera question de l’élection du nouveau président du patronat et de l’ensemble des administrateurs. Si l’on s’en tient aux statuts, le président actuel ne devait être sur la liste des candidats, dans la mesure où il est frappé d’office par la limitation des mandats (trois ans renouvelable une fois). Toutefois, selon des indiscrétions au sein des administrateurs, une récente passe d’arme épistolaire entre certains membres a fini par mettre en lumière une forte inclinaison de la présidence actuelle à offrir, un troisième mandat au patron, Jean Kacou Diagou. Un état de fait qui viendrait s’ajouter à la situation de la CGECI que certains administrateurs jugent problématique au plan juridique, comme l’atteste l’approche d’un juriste, qui a requis l’anonymat : « D’abord, parce que tous les mandats étant expirés depuis 2011, les décisions des assemblées générales ordinaires qui les ont prorogés sont d’une validité contestables. Ensuite parce que pour obtenir le quorum nécessaire pour valablement légiférer, un des administrateurs a dû se substituer volontairement, sans leur autorisation préalable, à dix organisations membres en se prévalant d’être leur mandant ». Dans l’entourage de Jean Kacou Diagou, la sérénité est de mise, on rassure et on insiste plutôt sur l’application effective des textes. ‘’Monsieur Jean Kacou Diagou n’est pas candidat comme certains tentent de le faire croire. Il est plutôt pour le respect des textes. Il voulait partir avant la fin de l’année, c’est plutôt le conseil d’administration qui a souhaité qu’il reste en place, juste le temps de trouver un candidat consensuel, capable de diriger dignement le Patronat. Et à partir du 5 septembre prochain, le comité va prendre des décisions dans ce sens. Sinon Jean Kacou Diagou n’est pas candidat à sa propre succession. Et d’ailleurs, parmi tous ceux qui parlent aujourd’hui, personne n’a pour l’instant, fait acte de candidature’’, a confié un proche du président sortant de la CGECI.
Dosso Villard
Dosso Villard
