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Société Publié le vendredi 30 août 2013 | L’Inter

Chefferie traditionnelle d’Agbabou (Port-Bouet) : Une dissidence conteste le pouvoir du chef / Le chef : « J’attends la décision du préfet d’Abidjan »

© L’Inter Par Emma
Réconciliation : la chefferie Atchan du village d`Abatta chez le Ministre Hamed Bakayoko
Samedi 3 décembre 2011. Abidjan. Suite à la destruction de sa résidence d`Abatta par des jeunes du village pendant la crise post-électorale, la chefferie traditionnelle est venue présenter ses excuses au Ministre d`Etat Hamed Bakayoko
Depuis le 13 avril dernier, une dissidence menée par une partie de la population du village d’Agbabou, (Port-Bouet) ne reconnaît plus le pouvoir du chef en exercice, Amon Koutouan Guillaume. En effet, cette frange de la population reproche au chef sa propension à ne gérer le patrimoine foncier qu’à des fins personnelles et non pour le compte du village. Depuis donc cette date, l’ambiance au sein de la communauté villageoise n’est plus au beau-fixe, au point où le préfet d’Abidjan interpellé sur la question, a réuni pendant plusieurs réunions à son cabinet, les différentes parties afin de trouver une issue heureuse à la situation. A la dernière rencontre qui remonte au 23 juillet dernier, le préfet a instruit les uns et les autres sur la nécessité de mettre sur pied deux commissions, l’une foncière et l’autre financière, sous la supervision du doyen de terre Nanan Tchué Mobio Joseph. Ce, afin de donner les conclusions de leurs travaux le 23 septembre prochain et permettre au préfet d’entériner. Et c’est en prélude à cette date qu’une énième réunion a été tenue avant-hier mercredi 28 août, au domicile du doyen de terre à Agbabou, absent ce jour pour raison de santé, a-t-on affirmé, en présence des représentants des chefs de village ébrié et de M. Kouamé Eric Guillaume représentant le préfet d’Abidjan. Malheureusement, les lignes n’ont pas bougé dans la résolution du problème puisque chaque camp est resté figé dans sa position, au point où la réunion s’est terminée dans une cohue générale. Interrogé sur la question, le représentant du préfet a tenu à faire quelques précisions. « Il n’ a jamais été question d’une suspension des pouvoirs du chef actuel, mais du respect de la feuille de route telle qu’indiqué par le préfet avec notamment les conclusions des travaux des deux commissions, sous la supervision du doyen de terre ; conclusions attendues pour le 23 septembre prochain. Ce n’est qu’après cela que le préfet prendra une décision sur la base de ce qu’auront décidé les villageois eux-mêmes, consécutivement aux différents rapports des commissions. » Pour sa part le chef contesté, Amon Koutouan Guillaume, dit être serein et continue de mener ses activités de chef en attendant que le préfet entérine les travaux des différentes commissions mises sur pied. « Je pense que ceux qui m’accusent de tous les maux, ont accepté de s’en tenir à la décision du préfet. Nous attendons donc tous, les conclusions des travaux des commissions. Je ne tiens qu’à cela. Et à la vérité, il ne s’agit pas d’une question de mauvaise gestion mais d’un problème de personne. Les gens ne veulent pas de ma personne. Moi je m’en tiens à ce que décidera le préfet. C’est tout. », affirme le chef. « Nous ne pourrons pas attendre une quelconque décision de reconnaissance des pouvoirs de ce chef par M. le Préfet. Nous n’acceptons pas que le chef Amon nous manque de respect, aussi bien à nos aînés les Gnandô, à la génération actuelle les Dougbô qu’à nos jeunes, les Tchagba, en refusant de nous faire le bilan de ses activités et continue d’encaisser l’argent des attestations villageoises jusqu’à ce jour », rétorque la dissidence par la voix de M. Aboya Nangui Emmanuel, notable et anciennement adjoint du chef Amon. Et d’être plus menaçant : « Si le préfet se trompe et reconduit Amon koutouan, ce chef ne mettra plus les pieds dans ce village. » Le moins qu’on puisse dire, c’est que la situation est grave et il faut vite trouver une solution pour éviter le pire.

Sébastien Kouassi
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