Suite à l’ultimatum de 5 jours qui a été donné aux chauffeurs de taxis banalisés pour régulariser leur situation, le président des chauffeurs de taxis banalisés, Diallo Soumaïlla, est monté au créneau pour crier sa déception face à ce qu’il qualifie de ’’grave erreur’’. « Nous sommes 30.000 chauffeurs contre 18.000 pour les taxis-compteur. Si le gouvernement décide de supprimer la majorité pour la minorité, nous ne pouvons qu’en faire le constat. Mais ce sont 30.000 pères de famille qu’il va mettre ainsi au chômage. Donc, c’est à la population qu’on crée tout ce préjudice. Nous pensons que c’est une grave erreur », s’est indigné Diallo Soumaïlla. Pour lui, ’’les taxis banalisés rendent d’énormes services aux populations, qui n’ont pas toujours les moyens de se payer les services d’un taxi-compteur. En plus, ce secteur nourrit plus de trente mille familles à Abidjan’’. Selon Diallo Soumaïlla, ’’les habitudes ayant la peau dure, les choses ne peuvent pas rentrer dans l’ordre du jour au lendemain’’. C’est pourquoi il invite le gouvernement à plus d’indulgence. « C’est un processus qui peut durer longtemps, parce que nous sommes restés dans l’informel pendant plus de seize ans. Donc il faut que le gouvernement aille doucement. De toutes les façons, nous avons déjà entamé la procédure pour nous mettre en règle. Qu’on ne nous mette pas la pression », a-t-il plaidé. Pour l’heure, Abidjan a renoué avec ses embouteillages aux heures de pointe.
Élysée LATH (Stg)
Élysée LATH (Stg)