Depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny en 1993 et le coup d’Etat militaire du 24 décembre 1999, le Pdci est en passe d’abandonner ses responsabilités politiques et d’Etat. Derrière ‘’ce rideau rouge’’, le parti de Félix Houphouët-Boigny se trouve aujourd’hui dans une ivresse politique et de polémique de succession. A 67 ans, le Pdci un symbole de lutte pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire est aujourd’hui malade, malade de ses militants, de son Bureau politique, de ses secrétaires généraux de section et de son comité des sages. Et, si aucune de ses commissions ne peut dire la vérité, le risque de ‘’mort politique’’ du Pdci sera totalement programmé. Déjà, et il faut le dire, si le Pdci est absent de la conquête du pouvoir d’Etat en 2015, en jouant au défaut de candidat à l’élection présidentielle, il se retrouvera en ‘’épave’’ en 2020. De 1999 à 2020, sans véritable pouvoir d’Etat, il sera très difficile pour le Pdci, 21 ans après, de dresser un bilan politique. Au secours, Félix Houphouët-Boigny, qui avait toujours de bonnes raisons, quelle que soit la situation politique au Pdci, pour ne pas élever la voix. Il n’a humilié personne. A 80 ans, Félix Houphouët-Boigny a fait part de sa sagesse politique. Il a fait appel à quelques jeunes cadres du Pdci, dont particulièrement Laurent Dona Fologo, en qualité du secrétaire général du Pdci. Des jeunes cadres comme Balla Kéïta, Ehui Bernard, Lanzeni Coulibaly, Lamine Fadika, vont s’épanouir politiquement et librement au sommet de l’appareil politique et décisionnel du Pdci, aux côtés de Mathieu Ekra, Coffi Gadeau, Yacé Phillippe, Mamadou Coulibaly, Auguste Denise, Konan Kanga Antoine, Camille Aliali, Boka Menet. Le Président Félix Houphouët-Boigny a toujours donné du poids politique à sa propre sagesse d’homme d’Etat. En 1950, j’avais 10 ans en compagnie de mon père, j’ai vu la tragédie de Dimbokro par les forces coloniales. Mais, il a fallu le courage de Félix Houphouët-Boigny et de ses compagnons, Koné Samba Ambroise, Séri Koré, Djibo Sounkalo, Ladji Sidibé, Vamé Doumbia, Zamblé Bi Zamblé pour ne citer que ceux là, pour que la Côte d’Ivoire devienne indépendante. Allez découvrir le cimetière des martyrs à Dimbokro, un véritable lieu de méditation politique pour le Pdci. Mais, qui s’y rend pour une ‘’petite’’ prière à ces militants Pdci tués, en pleine revendication de l’indépendance de la Côte d’Ivoire? Aujourd’hui, le Pdci à 67 ans, plus âgé que beaucoup de ses militants, qui ne savent pas que le Pdci est un parti politique symbole comme l’Anc en Afrique du Sud. Tout naturellement, si le Pdci qui fait partie de l’histoire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, joue le défaut de ‘’réguler’’ sa propre histoire politique, c’est refuser une bataille de plus que celle de 1946 à 1960. Traverser autant de difficultés, contre les forces coloniales, de lignes de combat politique et se comporter aujourd’hui en 2013, en ‘’copier-collé’’ en plein cœur de l’histoire, plus de 50 ans après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, est le début de la ‘’mort politique’’ du Pdci. La leçon de Félix Houphouët-Boigny était que le Pdci soit de tous les combats politiques. La meilleure façon pour le Pdci d’exprimer son talent politique et son statut de parti de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, sans agiter la moindre menace d’humeur, est à mon avis, d’être présent en 2015 à l’élection présidentielle, à charge d’invoquer toute l’histoire de l’indépendance politique de la Côte d’Ivoire. La pensée de Félix Houphouët-Boigny est que les jeunes cadres du Pdci s’épanouissent. S’expriment ‘’correctement politique’’, face aux jeunes cadres de l’Ump en France et débattent de toutes les questions avec les jeunes cadres des Républicains et Démocrates américains. C’est bien ce Pdci ‘’démocratiquement’’ que Félix Houphouët-Boigny a laissé en héritage.
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël