La rentrée politique du Mouvement des forces d’avenir (MFA), le samedi 31 août 2013, a été l’occasion pour Innocent Augustin Anaky Kobena, président dudit parti, de dresser le bilan de la gestion du Dr Alassane Ouattara, trois ans après son accession au pouvoir en Côte d’Ivoire. En présence du secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady et en l’absence d’un représentant du RDR et de l’UDPCI (deux alliés du RHDP), Anaky Kobena a lancé un appel à la création d’une nouvelle alliance pour porter la Côte d’Ivoire de demain.
Le constat du président du MFA en analysant le thème de cette rentrée politique «La Côte d’Ivoire aujourd’hui, les vrais enjeux», est que la situation de la Côte d’Ivoire n’est pas des plus reluisantes, dix ans après la crise et cela se ressent au plan social. «La Côte d’Ivoire est triste. Il n’y a eu aucune amélioration dans le vécu quotidien des Ivoiriens depuis plus de dix ans. J’ai été ministre des Transports pendant trois ans, nous n’avons rien pu améliorer à l’époque à cause des pesanteurs, mais aujourd’hui tout s’est dégradé. Le coût de la vie ne s’est pas amélioré, il est devenu même pire. Nous sommes un grand pays à vocation agricole, mais il y a encore la faim. Le kilogramme de viande peut s’acquérir à 1800 FCFA, mais à Abidjan, il est de l’ordre de 2500 FCFA. Le riz de qualité moyenne est 700 ou 800 FCFA à Abidjan, mais à Lomé il est à 340 FCFA. Le riz qu’on appelle communément «déni kacha» qui est 450 ou 500 FCFA à Abidjan selon les marchés, est à 300 FCFA à Lomé alors que le Togo ne produit pas plus de viande ou de riz que nous. Cela veut dire qu’en Côte d’Ivoire rien n’est encore fait, on ne s’occupe pas assez du peuple et on ne doit pas laisser cela continuer. Manger à sa faim, se soigner, aller à l’école… sont des droits élémentaires pour les populations, surtout pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui peut fièrement dire qu’il a un budget annuel de 3500 milliards de FCFA. A ce niveau, il y a quelque chose qui doit interpeller le Gouvernement de Côte d’Ivoire et le pouvoir actuel. On peut tout mettre dans le développement, mais l’Homme doit être la priorité. On peut avoir une augmentation du Produit intérieur brut de 8, 10 ou 11%, mais si dans le pays les gens ont faim, cela ne sert à rien. Un pays ne se développe qu’à mesure que le niveau général de l’enseignement et de la recherche scientifique monte. En Côte d’Ivoire nous régressons et ce n’est pas normal», a fait remarquer le président du MFA. «S’il y a un domaine dans lequel nous étions sûrs des succès les plus éclatants du gouvernement RHDP qui s’est battu pendant cinq ans pour accéder au pouvoir, c’est l’économie. Or, est-ce que depuis 28 à 30 mois nous pouvons dire qu’il y a eu des avancées fulgurantes au niveau de l’économie ? Nous voyons que beaucoup d’efforts sont faits au niveau des routes, de l’augmentation de la production de l’électricité, du pétrole et des mines, mais tous ces secteurs ne sont pas, en économie, des secteurs directement productifs. Ce ne sont pas ces secteurs qui vont permettre de créer les millions d’emplois que les jeunes Ivoiriens attendent. Ce qui fait qu’on ne peut pas dire que le taux de demandeurs d’emplois a diminué, au contraire, il a augmenté et récemment, le Bureau international du travail (BIT) a établi que nous avons 7 millions de demandeurs d’emplois. Notre chef de l’Etat est un produit du FMI, le Premier ministre est aussi banquier, mais est-ce que c’est forcément la bonne banque qui fait la bonne économie ? (…) Si l’orientation économique que nous avons prise n’est pas bonne, nous allons droit dans le mur. (…) J’ai peur pour la Côte d’Ivoire si rien n’est fait pour corriger tout cela», a souligné le président du MFA, en invitant les militants de son parti à mener la réflexion pour la mise en place d’un forum sur l’orientation économique de la Côte d’Ivoire.
La position du MFA sur le désarmement et la réconciliation
«Lors de la fête nationale de Côte d’Ivoire, le Président de la République a donné le chiffre de 62.777 personnes à intégrer et à caser. Par rapport à ce qui a été fait comme efforts depuis des années, nous sommes en droit de nous poser des questions : qui sont ces 62.777 personnes ? D’où viennent-elles ? Pourquoi au fur et à mesure qu’on insère des personnes, le nombre augmente au lieu de diminuer ? Imaginez qu’il y ait au sein des corps habillés, 60 à 70% d’éléments issus d’une seule région ou d’un seul groupe. Ce déséquilibre géopolitique ou régional serait un facteur permanent de déstabilisation du pouvoir politique et du pays. Ce qui aurait dû être fait, puisque ces ex-combattants ont participé à des batailles sans être des éléments d’une armée, c’était de trouver des bailleurs de fonds pour les payer, les dédommager et les retirer du circuit (…) Il y a un malaise au sein des FRCI, parce qu’il y a une suspicion sur les ex-FDS et tous les jours, il y a des arrestations dans leur rang. Le nombre de militaires en prison dépasse 200. C’est très dangereux pour la paix et la stabilité, il faut qu’on corrige cela», a indiqué Anaky Kobena. «La réconciliation est un impératif, ce n’est pas une doléance. Un pays ne peut pas avancer si ses filles et ses fils ne sont pas réconciliés et de ce point de vue, la position du MFA est simple : puisque de manière évidente, il n’est pas possible d’appliquer la même justice à tout le monde, que certains sont pris, jugés et emprisonnés et que d’autres qui ont commis les mêmes crimes ou qui ont fait pire avec les preuves qui ont été données, qui sont déjà à la CPI et qui ne peuvent pas être jugés, faisons l’impasse sur tout, revenons à la cour familiale», a souhaité Anaky Kobena.
De l’adoption des lois sur la Nationalité, l’Apatridie et le foncier rural
«A l’Assemblée nationale, il y a un parti qui est majoritaire avec 138 députés. Mais quand on regarde le découpage administratif effectué par le ministre de l’Intérieur, on se rend compte que beaucoup de députés de ce parti sont en surnombre, parce que le nombre d’électeurs auxquels ils correspondent est en deçà de la moyenne nationale. Il y a 30 à 50 députés qui, dans un jeu normal, n’ont pas leur place dans ce parlement. Il y a un déséquilibre de fait, il y a une majorité qui n’a pas de légitimité. Toutes les fois que le PDCI marque son désaccord pour un texte qui est important pour la Côte d’Ivoire, on doit se dire que c’est plus de la moitié de la Côte d’Ivoire qui s’oppose à ce texte. On ne doit pas adopter une loi si, pour une raison ou une autre, le PDCI ne veut pas marcher. Il faut stopper, discuter et revenir plus tard. Il ne faut pas faire de passage en force auquel nous venons d’assister. La division de la Côte d’Ivoire en deux est en train de se réinstaller petit à petit et si nous ne faisons pas attention après l’adoption des lois sur l’apatridie et le foncier rural, nous risquons d’avoir des conflits plus graves que ceux que nous avons connus, parce qu’en 2015, il y a des chances que nous ayons une liste électorale qui va passer de 5,8 millions d’électeurs à 12 millions d’électeurs pour une population de 25 millions d’habitants. Comment les Ivoiriens vont comprendre que sur cette liste électorale, 80% des nouveaux votants ont des noms qui montrent qu’ils sont d’une région donnée ?», a-t-il noté.
De l’avenir du RHDP
Pour le président du MFA, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a été « une grande désillusion pour les militants du PDCI, du RDR, de l’UDPCI et du MFA, soit par mauvaise foi, soit par imposture. Il en veut pour preuve la non-tenue de réunion au niveau du directoire de cette alliance née en mai 2005, à Paris. «Bien que déçus de ce que le RHDP donne aujourd’hui, nous au MFA, nous continuons d’y croire, même s’il est ramené à une espèce de monstre à deux têtes en dehors desquels on ne voit même pas les partis politiques. Le RHDP aujourd’hui, c’est deux têtes qui, à leur manière et selon des conventions qui doivent être très compliquées, dans le noir, à minuit, essaient de guider la Côte d’Ivoire comme ils peuvent. Si entre partenaires d’une alliance politique on ne joue pas dans la transparence, qu’on se fait des coups fourrés, c’est dire qu’on n’est pas en démocratie (…) Si le RHDP initial a été dévoyé, on doit reprendre le travail et nous mettre ensemble. Nous devons lutter pour développer une nouvelle alliance, un RHDP vrai. Tous ceux qui pensent que l’œuvre d’Houphouët-Boigny a été positive doivent nous rejoindre, nous allons travailler avec eux. Si cette nouvelle alliance arrivait à se constituer, le candidat à l’élection présidentielle serait le candidat de l’alliance. Il n’y a pas de nom à donner, il sera un candidat consensuel», a-t-il expliqué. Avant de clore ses propos, Anaky Kobena a salué la mobilisation des militants de son parti qui, malgré les moments difficiles, sont restés dignes. «Vous n’avez pas flanchés et comme vous êtes restés fidèles et fermes, votre président est resté fidèle et ferme. Il n’a pas flanché hier, il ne flanchera pas aujourd’hui et demain, vous retrouverez le même président. Le plus important en politique ce n’est pas la ruse, mais la vérité, la conviction et la dignité. Nous avons beaucoup à faire et la Côte d’Ivoire a besoin de nous. Je demande à la jeunesse d’ouvrir les yeux, de penser autrement (…) Ne nous trompons pas de combat pour 2015. On ne doit pas voter parce qu’on est ceci ou cela, on doit toujours se demander qu’est-ce qui est bon pour la Côte d’Ivoire ou pour la collectivité et qu’est-ce qui est un leurre. Pour les élections de 2015, nous ne devons plus regarder nos égos personnels, mais nous devons nous mettre ensemble pour l’intérêt de la Côte d’Ivoire.
Olivier Dion
Le constat du président du MFA en analysant le thème de cette rentrée politique «La Côte d’Ivoire aujourd’hui, les vrais enjeux», est que la situation de la Côte d’Ivoire n’est pas des plus reluisantes, dix ans après la crise et cela se ressent au plan social. «La Côte d’Ivoire est triste. Il n’y a eu aucune amélioration dans le vécu quotidien des Ivoiriens depuis plus de dix ans. J’ai été ministre des Transports pendant trois ans, nous n’avons rien pu améliorer à l’époque à cause des pesanteurs, mais aujourd’hui tout s’est dégradé. Le coût de la vie ne s’est pas amélioré, il est devenu même pire. Nous sommes un grand pays à vocation agricole, mais il y a encore la faim. Le kilogramme de viande peut s’acquérir à 1800 FCFA, mais à Abidjan, il est de l’ordre de 2500 FCFA. Le riz de qualité moyenne est 700 ou 800 FCFA à Abidjan, mais à Lomé il est à 340 FCFA. Le riz qu’on appelle communément «déni kacha» qui est 450 ou 500 FCFA à Abidjan selon les marchés, est à 300 FCFA à Lomé alors que le Togo ne produit pas plus de viande ou de riz que nous. Cela veut dire qu’en Côte d’Ivoire rien n’est encore fait, on ne s’occupe pas assez du peuple et on ne doit pas laisser cela continuer. Manger à sa faim, se soigner, aller à l’école… sont des droits élémentaires pour les populations, surtout pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui peut fièrement dire qu’il a un budget annuel de 3500 milliards de FCFA. A ce niveau, il y a quelque chose qui doit interpeller le Gouvernement de Côte d’Ivoire et le pouvoir actuel. On peut tout mettre dans le développement, mais l’Homme doit être la priorité. On peut avoir une augmentation du Produit intérieur brut de 8, 10 ou 11%, mais si dans le pays les gens ont faim, cela ne sert à rien. Un pays ne se développe qu’à mesure que le niveau général de l’enseignement et de la recherche scientifique monte. En Côte d’Ivoire nous régressons et ce n’est pas normal», a fait remarquer le président du MFA. «S’il y a un domaine dans lequel nous étions sûrs des succès les plus éclatants du gouvernement RHDP qui s’est battu pendant cinq ans pour accéder au pouvoir, c’est l’économie. Or, est-ce que depuis 28 à 30 mois nous pouvons dire qu’il y a eu des avancées fulgurantes au niveau de l’économie ? Nous voyons que beaucoup d’efforts sont faits au niveau des routes, de l’augmentation de la production de l’électricité, du pétrole et des mines, mais tous ces secteurs ne sont pas, en économie, des secteurs directement productifs. Ce ne sont pas ces secteurs qui vont permettre de créer les millions d’emplois que les jeunes Ivoiriens attendent. Ce qui fait qu’on ne peut pas dire que le taux de demandeurs d’emplois a diminué, au contraire, il a augmenté et récemment, le Bureau international du travail (BIT) a établi que nous avons 7 millions de demandeurs d’emplois. Notre chef de l’Etat est un produit du FMI, le Premier ministre est aussi banquier, mais est-ce que c’est forcément la bonne banque qui fait la bonne économie ? (…) Si l’orientation économique que nous avons prise n’est pas bonne, nous allons droit dans le mur. (…) J’ai peur pour la Côte d’Ivoire si rien n’est fait pour corriger tout cela», a souligné le président du MFA, en invitant les militants de son parti à mener la réflexion pour la mise en place d’un forum sur l’orientation économique de la Côte d’Ivoire.
La position du MFA sur le désarmement et la réconciliation
«Lors de la fête nationale de Côte d’Ivoire, le Président de la République a donné le chiffre de 62.777 personnes à intégrer et à caser. Par rapport à ce qui a été fait comme efforts depuis des années, nous sommes en droit de nous poser des questions : qui sont ces 62.777 personnes ? D’où viennent-elles ? Pourquoi au fur et à mesure qu’on insère des personnes, le nombre augmente au lieu de diminuer ? Imaginez qu’il y ait au sein des corps habillés, 60 à 70% d’éléments issus d’une seule région ou d’un seul groupe. Ce déséquilibre géopolitique ou régional serait un facteur permanent de déstabilisation du pouvoir politique et du pays. Ce qui aurait dû être fait, puisque ces ex-combattants ont participé à des batailles sans être des éléments d’une armée, c’était de trouver des bailleurs de fonds pour les payer, les dédommager et les retirer du circuit (…) Il y a un malaise au sein des FRCI, parce qu’il y a une suspicion sur les ex-FDS et tous les jours, il y a des arrestations dans leur rang. Le nombre de militaires en prison dépasse 200. C’est très dangereux pour la paix et la stabilité, il faut qu’on corrige cela», a indiqué Anaky Kobena. «La réconciliation est un impératif, ce n’est pas une doléance. Un pays ne peut pas avancer si ses filles et ses fils ne sont pas réconciliés et de ce point de vue, la position du MFA est simple : puisque de manière évidente, il n’est pas possible d’appliquer la même justice à tout le monde, que certains sont pris, jugés et emprisonnés et que d’autres qui ont commis les mêmes crimes ou qui ont fait pire avec les preuves qui ont été données, qui sont déjà à la CPI et qui ne peuvent pas être jugés, faisons l’impasse sur tout, revenons à la cour familiale», a souhaité Anaky Kobena.
De l’adoption des lois sur la Nationalité, l’Apatridie et le foncier rural
«A l’Assemblée nationale, il y a un parti qui est majoritaire avec 138 députés. Mais quand on regarde le découpage administratif effectué par le ministre de l’Intérieur, on se rend compte que beaucoup de députés de ce parti sont en surnombre, parce que le nombre d’électeurs auxquels ils correspondent est en deçà de la moyenne nationale. Il y a 30 à 50 députés qui, dans un jeu normal, n’ont pas leur place dans ce parlement. Il y a un déséquilibre de fait, il y a une majorité qui n’a pas de légitimité. Toutes les fois que le PDCI marque son désaccord pour un texte qui est important pour la Côte d’Ivoire, on doit se dire que c’est plus de la moitié de la Côte d’Ivoire qui s’oppose à ce texte. On ne doit pas adopter une loi si, pour une raison ou une autre, le PDCI ne veut pas marcher. Il faut stopper, discuter et revenir plus tard. Il ne faut pas faire de passage en force auquel nous venons d’assister. La division de la Côte d’Ivoire en deux est en train de se réinstaller petit à petit et si nous ne faisons pas attention après l’adoption des lois sur l’apatridie et le foncier rural, nous risquons d’avoir des conflits plus graves que ceux que nous avons connus, parce qu’en 2015, il y a des chances que nous ayons une liste électorale qui va passer de 5,8 millions d’électeurs à 12 millions d’électeurs pour une population de 25 millions d’habitants. Comment les Ivoiriens vont comprendre que sur cette liste électorale, 80% des nouveaux votants ont des noms qui montrent qu’ils sont d’une région donnée ?», a-t-il noté.
De l’avenir du RHDP
Pour le président du MFA, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a été « une grande désillusion pour les militants du PDCI, du RDR, de l’UDPCI et du MFA, soit par mauvaise foi, soit par imposture. Il en veut pour preuve la non-tenue de réunion au niveau du directoire de cette alliance née en mai 2005, à Paris. «Bien que déçus de ce que le RHDP donne aujourd’hui, nous au MFA, nous continuons d’y croire, même s’il est ramené à une espèce de monstre à deux têtes en dehors desquels on ne voit même pas les partis politiques. Le RHDP aujourd’hui, c’est deux têtes qui, à leur manière et selon des conventions qui doivent être très compliquées, dans le noir, à minuit, essaient de guider la Côte d’Ivoire comme ils peuvent. Si entre partenaires d’une alliance politique on ne joue pas dans la transparence, qu’on se fait des coups fourrés, c’est dire qu’on n’est pas en démocratie (…) Si le RHDP initial a été dévoyé, on doit reprendre le travail et nous mettre ensemble. Nous devons lutter pour développer une nouvelle alliance, un RHDP vrai. Tous ceux qui pensent que l’œuvre d’Houphouët-Boigny a été positive doivent nous rejoindre, nous allons travailler avec eux. Si cette nouvelle alliance arrivait à se constituer, le candidat à l’élection présidentielle serait le candidat de l’alliance. Il n’y a pas de nom à donner, il sera un candidat consensuel», a-t-il expliqué. Avant de clore ses propos, Anaky Kobena a salué la mobilisation des militants de son parti qui, malgré les moments difficiles, sont restés dignes. «Vous n’avez pas flanchés et comme vous êtes restés fidèles et fermes, votre président est resté fidèle et ferme. Il n’a pas flanché hier, il ne flanchera pas aujourd’hui et demain, vous retrouverez le même président. Le plus important en politique ce n’est pas la ruse, mais la vérité, la conviction et la dignité. Nous avons beaucoup à faire et la Côte d’Ivoire a besoin de nous. Je demande à la jeunesse d’ouvrir les yeux, de penser autrement (…) Ne nous trompons pas de combat pour 2015. On ne doit pas voter parce qu’on est ceci ou cela, on doit toujours se demander qu’est-ce qui est bon pour la Côte d’Ivoire ou pour la collectivité et qu’est-ce qui est un leurre. Pour les élections de 2015, nous ne devons plus regarder nos égos personnels, mais nous devons nous mettre ensemble pour l’intérêt de la Côte d’Ivoire.
Olivier Dion