Soro Kanigui Mamadou: Le vote sur la nationalité est une très bonne chose. Je peux dire que le monde entier attendait le vote de cette loi. Vous savez que les questions de nationalité ont beaucoup secoué la vie politique et la cohésion sociale en Côte d'Ivoire. Il était question que des dispositions soient prises pour donner la chance à tous les Ivoiriens et à tous ceux qui se réclament être Ivoiriens de pouvoir bénéficier de la nationalité ivoirienne une fois pour toutes pour que ce débat ne continue pas à gangrener la vie politique et sociale ivoirienne. C'est une très bonne chose. Je l'ai dit à travers une déclaration du Réseau des amis de la Côte d’Ivoire, cette loi est a salué.
LP: Cette loi est a salué alors que des voix discordantes se font entendre...
SKM: Cela participe de la démocratie. Il faut comprendre cela comme ça. Dans un pays, on n’a jamais dégagé un l’unanimité. Mais le procédé démocratique qui aboutit à l'orientation du Peuple a été respecté et ce n'est pas un décret qui a décidé de cela. C'est l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire en tant qu'Institution qui s'est exprimée. Et le vote de cette loi n'a pas été fait par un seul groupe parlementaire. La majorité des députés du RDR, du PDCI ou alors de l’UDPCI ont participé au vote. C’est la voix du peuple qui s’est exprimée. C’était le plus important. Ces critiques, il faut les mettre dans le sens de la vitalité de la réflexion du peuple ivoirien. Elles viennent agrémentées la démocratie.
LP : Quelle appréciation faites-vous de la libération récente de certains pro-Gbagbo ?
SKM : La libération provisoire des cadres de LMP par la Justice ivoirienne est une bonne chose. C’est un acte d’apaisement. Tous les grands chantiers sont lancés par le chef de l’Etat. L’économie avance. Les infrastructures sont en train d’être réalisées. La préoccupation des Ivoiriens maintenant, c’est le retour à la paix et à la réconciliation. Malheureusement, la paix et la réconciliation nécessitent une concession de toutes les parties et des populations. Je dis malheureusement, parce que la réconciliation écrase un certain nombre de notion dont la Justice. Les parents des victimes des personnes libérées vont être très frustrés. Mais, si cette libération doit permettre d’avancer le chantier de la réconciliation, cela s’impose à l’Etat de Côte d’Ivoire. Néanmoins, pensant justement à l’état d’esprit et à ces victimes du régime de Laurent Gbagbo, il faut que la justice poursuive son processus et aille jusqu’à son terme. C’est une fois au terme de ce processus que le peuple peut voir s’il peut accorder son pardon à ceux qui ont fauté. C’est pourquoi nous ne comprenons pas pourquoi, le FPI peut pousser l’inhumanité jusqu’à refuser de demander pardon pas seulement aux militants qu’ils ont tué, amputé, pas seulement aux personnes dont ils ont détruit les biens. Mais à leurs propres militants qu’ils ont parfois inutilement exposés. Quand on est dirigeant, on doit être à mesure d’avoir un moment donné une capacité d’introspection, reconnaître ses fautes et présenté des excuses. C’est un tel esprit qui peut créer un climat propice à un certain nombre de décisions que le chef de l’Etat peut prendre. Mais nous constatons que plus les dirigeants font des efforts, plus le FPI se montre plus orgueilleux, plus virulent et plus inhumain. Le peuple voit et saura prendre le moment venu ses responsabilités.
LP : La vie au PDCI, allié de votre formation politique le RDR, est agitée. Quel regard ?
SKM : En tant que parti allié, il faut souhaiter que la cohésion revienne rapidement dans cette famille. Par contre, les aspects qui gênent dans ce débat, c’est lorsque des gens comme KKB se permettent de s’attaquer au Président de la République. Ils sortent carrément du débat au sein de leur parti. Dieu merci que ces choses-là viennent de quelqu’un comme KKB. Moi, je l’ai toujours minimisé. En son temps, à l’Université, il n’a pas pu faire grande chose face à la FESCI. Quand il a pris la tête du PDCI en tant que jeune, il n’a jamais pu rallier une grande partie de la jeunesse autour des idéaux du PDCI. Quand le RHDP a été formé et il a été question de se battre pour que le candidat du RHDP soit élu au 2ème, KKB n’a rien fait pour qu’il soit élu. Blé Goudé nous a même dit au petit écran lors d’un débat que KKB disait qu’il ne savait pas comment aller demander aux gens de choisir le président Alassane Ouattara. Ce qui veut dire que KKB ne voulait pas qu’il soit le président. KKB n’a pas participé à la victoire de Ouattara. Au contraire, c’est KKB qui a profité du RHDP, parce que n’eût été le RHDP, il n’aurait jamais été député. Que KKB décide de soutenir ou non le Président de la République, cela ne peut avoir aucune incidence sur la réélection du président de la République. KKB ne représente rien.
Recueillis par COULIBALY Zoumana
LP: Cette loi est a salué alors que des voix discordantes se font entendre...
SKM: Cela participe de la démocratie. Il faut comprendre cela comme ça. Dans un pays, on n’a jamais dégagé un l’unanimité. Mais le procédé démocratique qui aboutit à l'orientation du Peuple a été respecté et ce n'est pas un décret qui a décidé de cela. C'est l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire en tant qu'Institution qui s'est exprimée. Et le vote de cette loi n'a pas été fait par un seul groupe parlementaire. La majorité des députés du RDR, du PDCI ou alors de l’UDPCI ont participé au vote. C’est la voix du peuple qui s’est exprimée. C’était le plus important. Ces critiques, il faut les mettre dans le sens de la vitalité de la réflexion du peuple ivoirien. Elles viennent agrémentées la démocratie.
LP : Quelle appréciation faites-vous de la libération récente de certains pro-Gbagbo ?
SKM : La libération provisoire des cadres de LMP par la Justice ivoirienne est une bonne chose. C’est un acte d’apaisement. Tous les grands chantiers sont lancés par le chef de l’Etat. L’économie avance. Les infrastructures sont en train d’être réalisées. La préoccupation des Ivoiriens maintenant, c’est le retour à la paix et à la réconciliation. Malheureusement, la paix et la réconciliation nécessitent une concession de toutes les parties et des populations. Je dis malheureusement, parce que la réconciliation écrase un certain nombre de notion dont la Justice. Les parents des victimes des personnes libérées vont être très frustrés. Mais, si cette libération doit permettre d’avancer le chantier de la réconciliation, cela s’impose à l’Etat de Côte d’Ivoire. Néanmoins, pensant justement à l’état d’esprit et à ces victimes du régime de Laurent Gbagbo, il faut que la justice poursuive son processus et aille jusqu’à son terme. C’est une fois au terme de ce processus que le peuple peut voir s’il peut accorder son pardon à ceux qui ont fauté. C’est pourquoi nous ne comprenons pas pourquoi, le FPI peut pousser l’inhumanité jusqu’à refuser de demander pardon pas seulement aux militants qu’ils ont tué, amputé, pas seulement aux personnes dont ils ont détruit les biens. Mais à leurs propres militants qu’ils ont parfois inutilement exposés. Quand on est dirigeant, on doit être à mesure d’avoir un moment donné une capacité d’introspection, reconnaître ses fautes et présenté des excuses. C’est un tel esprit qui peut créer un climat propice à un certain nombre de décisions que le chef de l’Etat peut prendre. Mais nous constatons que plus les dirigeants font des efforts, plus le FPI se montre plus orgueilleux, plus virulent et plus inhumain. Le peuple voit et saura prendre le moment venu ses responsabilités.
LP : La vie au PDCI, allié de votre formation politique le RDR, est agitée. Quel regard ?
SKM : En tant que parti allié, il faut souhaiter que la cohésion revienne rapidement dans cette famille. Par contre, les aspects qui gênent dans ce débat, c’est lorsque des gens comme KKB se permettent de s’attaquer au Président de la République. Ils sortent carrément du débat au sein de leur parti. Dieu merci que ces choses-là viennent de quelqu’un comme KKB. Moi, je l’ai toujours minimisé. En son temps, à l’Université, il n’a pas pu faire grande chose face à la FESCI. Quand il a pris la tête du PDCI en tant que jeune, il n’a jamais pu rallier une grande partie de la jeunesse autour des idéaux du PDCI. Quand le RHDP a été formé et il a été question de se battre pour que le candidat du RHDP soit élu au 2ème, KKB n’a rien fait pour qu’il soit élu. Blé Goudé nous a même dit au petit écran lors d’un débat que KKB disait qu’il ne savait pas comment aller demander aux gens de choisir le président Alassane Ouattara. Ce qui veut dire que KKB ne voulait pas qu’il soit le président. KKB n’a pas participé à la victoire de Ouattara. Au contraire, c’est KKB qui a profité du RHDP, parce que n’eût été le RHDP, il n’aurait jamais été député. Que KKB décide de soutenir ou non le Président de la République, cela ne peut avoir aucune incidence sur la réélection du président de la République. KKB ne représente rien.
Recueillis par COULIBALY Zoumana
