Pascal Affi N’Guessan est de retour. Depuis samedi, il s’est installé dans son fauteuil de président du FPI, en remplacement de Miaka Ourétto, après une cérémonie de passation de charge qui a eu lieu au QG de campagne de Laurent Gbagbo. Ainsi a pris fin l’intérim assuré par Miaka Ourétto à la tête du parti aux deux doigts, depuis la fin de la crise postélectorale. Dans son adresse à ses militants, il a invité le chef de l’Etat à convoquer les états généraux de la République. « J’appelle le chef de l’Etat, le Président Alassane Ouattara, à convoquer les états généraux de la République qui seront l’instrument opérationnel de la réconciliation, instrument pour fonder un nouveau contrat social, un consensus sur toutes les questions qui nous divisent aujourd’hui », a-t-il déclaré. En même temps qu’il fait cette suggestion, comme à son habitude, le président du FPI pose un préalable : Cela à une seule et unique condition : « la libération de tous les prisonniers politiques, civiles et militaires, et le retour au pays des exilés. Autre « devoir » pour le FPI, selon Affi N’Guessan, est de : «voler au secours de la patrie et sauver la nation en danger». Poursuivant, il dira ceci à ses militants : «C’est vrai, ces dix dernières années, nous avons vécu des moments difficiles, où la joie et l’espérance ont cédé le pas aux épreuves et aux frustrations. Le moment viendra où ensemble, dans la transparence et dans la vérité, nous établirons le bilan de cette période inoubliable. Pour l’heure, la patrie nous appelle. Je compte sur vous. J’ai besoin de votre soutien et de votre confiance. Comptez sur ma fidélité et ma loyauté». Intervenant avant, Miaka Ourétto a dénoncé selon lui, la détention : «illégale et illégitime de Laurent Gbagbo». Aussi a-t-il réclamé le retour en Côte d’Ivoire de leur mentor.
Thiery Latt
Thiery Latt