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Politique Publié le mardi 10 septembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Gestion du régime Ouattara, réconciliation… / Après sa prise de fonction : Des acteurs socio-politiques décryptent le discours d’Affi N’guessan

© L’intelligent d’Abidjan Par Atteby
FPI: Cérémonie de passation des charges entre Miaka Ouretto et Affi N`Guessan
Samedi 7 septembre 2013. Abidjan. Le président statutaire du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’guessan a repris les rênes du parti au cours d’une cérémonie de passation des charges avec son intérimaire, Sylvain Miaka Ourétto.
Pascal Affi N’guessan a repris les rênes du Front populaire ivoirien (FPI), le samedi 7 septembre 2013, au terme d’une passation de charges entre lui et son intérimaire, Sylvain Miaka Ouretto. Dans son message, Affi N’guessan a dépeint un sombre tableau de la situation économique de la Côte d’Ivoire, depuis l’accession du Président Ouattara à la magistrature suprême en Côte d’Ivoire. Pascal Affi N’guessan a par ailleurs appelé à la mise en place des états généraux de la République de Côte d’Ivoire, afin que les responsabilités soient situées après la grave crise qu’a connue la Côte d’Ivoire. Interrogés sur cette notion, Ganin Bertin, secrétaire général du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP) et Dr Kouamé Christophe, coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) ont émis des réserves quant au contenu de ces états généraux. «Que recouvre le concept des états généraux de la République ? Est-ce à dire qu’il faille mettre à plat tout ce qui existe dans la République pour un nouveau départ ou est-ce qu’il s’agit uniquement du dialogue ?», s’est demandé Ganin Bertin, rejoint par Dr Kouamé Christophe, qui voit, à travers l’appel de Pascal Affi N’guessan, l’ouverture du débat à toutes les forces vives de la nation. «Le FPI souhaite peut-être une large ouverture des débats, que cela ne se limite pas seulement au Cadre permanent de dialogue (CPD), qu’il soit ouvert à toutes les forces vives de la nation. Le gros problème de la réconciliation, c’est qu’il n’est pas inclusif, d’autant plus que ce n’est pas la totalité du corps social qui a donné son point de vue. Si les états généraux de la République renferment l’inclusion, c’est une bonne chose, mais il ne faudrait pas que ce soit une foire à la revanche comme c’était le cas en 2001 lors du forum de la réconciliation nationale qui n’a pas marché. Dans ce cas-là, la société civile est disposée à accompagner cette initiative», estime Dr Kouamé Christophe qui suggère au FPI et à l’opposition ivoirienne d’ouvrir des voies de droit. «L’une des premières voies que nous avons suggérées au FPI, c’est de reconnaître le gouvernement Ouattara. Nous ne comprenons pas cette double attitude qui consiste à dire qu’on ne reconnaît pas le gouvernement, mais on discute avec lui et on fait son bilan», déplore le coordonnateur de la CSCI. Affi N’guessan a également mis l’accent sur la libération des prisonniers pro-Gbagbo, ce qui trouve l’assentiment de Ganin Bertin. « Il n’y a aucun parti de l’opposition qui ne demande pas la libération de tous les prisonniers. Il faut que tous nos camarades soient là, il faut qu’on soit ensemble pour panser les plaies de notre pays. Je ne crois pas que cela soit un préalable, mais cela participe de la réconciliation, c’est même une évidence de la réconciliation et les autorités actuelles n’y sont pas opposées. Chacun veut que la Côte d’Ivoire se retrouve comme auparavant et l’un des éléments objectifs autour desquels on peut s’entendre pour que la Côte d’Ivoire se retrouve, c’est le retour des exilés, la libération des prisonniers, le dégel des avoirs et une Justice juste, au sens de la justesse, de l’équité pour tous. Si ces éléments sont réunis, il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas de réconciliation. La tension actuelle ne fait pas du mal qu’à ceux qu’on appelle les pro-Gbagbo, mais à tout le pays», dit-il. Au plan économique, Dr Kouamé Christophe pense que les chiffres de la croissance économique de la Côte d’Ivoire ne se réflètent pas dans le quotidien des populations. «Nous préparons des réflexions chiffrées sur le bilan économique du Président Ouattara, mais ce que nous pouvons dire c’est que les 9,3% de taux de croissance en décembre 2012 ne se voient pas dans l’assiette des populations. Le panier de la ménagère est toujours aussi vide, il n’est presque plus un panier, mais un sachet noir qui devient de plus en plus transparent (…) En ce qui concerne le bilan sécuritaire et socioéconomique, il y a quelques soucis au niveau de la liberté d’expression. Aucun parti politique significatif ne fait de manifestations, cela est peut-être dû au fait que la situation est encore sensible et que le gouvernement n’a pas encore trouvé l’équilibre entre permettre aux gens de s’exprimer et les protéger (…) Le gouvernement devait ouvrir des espaces démocratiques d’échanges sur les sujets d’intérêt général, tels que la ratification des projets de loi sur l’apatridie et le Code de la nationalité», a-t-il expliqué.

Olivier Dion
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