Adjamé/ Refusant de se faire racketter : une commerçante de produits vivriers casse le bras d’un coxer

Le moindre qu’on puisse dire de dame Tra-Lou Sylvie, ancienne membre de l’équipe de judo de Divo, c’est qu’elle a de beaux restes. Cette sportive âgée de 42 ans, reconvertie en commerçante de produits vivriers au marché cocovico d’Angré, a cassé le bras droit d’un coxer qui tentait de la rançonner, le mardi 10 septembre 2013 à la gare routière d’Adjamé. Le jour des faits, selon les témoignages recueillis, dans les environs de 10 heures un car, en provenance de Gagnoa, stationne non loin de la nouvelle gare. Certains passagers descendent du véhicule au nombre desquels, Dame Tra-Lou Sylvie, commerçante au marché Cocovico d’Angré. L’apprenti chauffeur fait descendre sa marchandise composée de plusieurs sacs d’escargots. Elle arrête un taxi compteur pour transporter ses produits au quartier Anador sis à Abobo où elle habite. Lorsque le chauffeur de taxi s’apprête à mettre les 4 sacs d’escargots dans le coffre, un quidam vêtu d’un tee-shirt dégageant une odeur fétide saisit son poignet droit. Il lui ordonne de ne les pas toucher tant que Tra-Lou Sylvie ne lui remet pas la somme de 4000 francs CFA. Son délit est d’avoir déchargé ses escargots à cet endroit qu’il dit être son territoire. Alors que cet endroit relève du domaine public. Enervé, le chauffeur de taxi monte dans sa voiture et quitte les lieux. La vendeuse arrête un autre taxi, le délinquant revient à la charge. Il s’ensuit une chicane entre la commerçante et le vaurien. Il se saisit d’un sac d’escargots, un acte qui met Tra-Lou dans tous ses états. Elle se met à insulter le brigand. La réplique de ce dernier ne se fait pas attendre, il répond par des insanités. Les deux protagonistes s’empoignent. Tra-Lou Sylvie fait recours à ses acquis en matière de judo, un art martial qu’elle a pratiqué plus d’une quinzaine d’années. A l’aide d’une clé de bras, elle casse le bras droit de son adversaire qui se tord de douleur. La foule se met à l’acclamer. Des éléments des forces républicaines de Côte d’Ivoire, à la vue des badauds, s’approchent pour voir ce qui se passe. Lorsque le délinquant voit les militaires, il prend la fuite. Informées de ce qui s’est passé, les Frci, ont arrêté un taxi et ont demandé à la commerçante de rejoindre son domicile.

A.H.