Invité hier par Kandia Camara, ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique à la réunion traditionnelle de rentrée scolaire au lycée Sainte Marie de Cocody, Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, a proféré des menaces à l’endroit des enseignants qui oseraient entrer en grève au cours de l’année scolaire. Tout en précisant qu’il n’hésitera pas à couper leurs salaires, comme l’année scolaire 2012-2013. « A chaque grève, nous ponctionnerons les salaires. Je suis allé à Bouaké pour faire ma campagne des élections régionales. Des enseignants mobilisés m’attendaient. Ils ont promis me faire mordre la poussière. Je leur ai dit qu’il y a une nouvelle école, celle de Kandia Camara, d’Alassane Ouattara, et que s’ils veulent, ils fassent la grève. Ils m’ont fait échouer aux élections régionales. Ce n’est pas grave. Mais je suis toujours là. S’il n’y a pas une école de qualité, le reste ne sera que discours », a-t-il lancé aux enseignants. Certains enseignants, amusés par ce langage relâché, en ont ri, banalisant ces propos, quant d’autres, un peu surpris par son discours ont eu un sourire.
Autre invité de KandIa Camara, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de l’enfant, Anne Désirée Oulotto, qui a interpelé sa collègue sur le fléau des grossesses non désirées à l’école. A l’en croire, le seuil du tolérable a été franchi. 2500 grossesses pour dira-t-elle, la seule année scolaire 2012-2013. Elle a accusé les enseignants d’être les bourreaux des jeunes filles élèves. « 47,6% des enseignants ont avoué avoir eu des rapports sexuels avec leurs élèves », a-t-elle révélé. Pour parer au plus pressé, elle a proposé à Kandia Camara, un plan d’urgence qui se résume en la réactivation du comité de sensibilisation et de veille en milieu scolaire pour la protection des filles, des visites médicales à l’école. « Il faut que le droit à l’éducation de l’enfant soit respecté en Côte d’Ivoire », a-t-elle souligné.
Quant à Kandia Camara qui a sollicité l’aide du Fnuap et des parents d’élèves pour éradiquer en trois ans ce fléau, elle a donné ses dernières consignes aux acteurs du système éducatif pour une année scolaire réussie. Notamment le respect scrupuleux de la date de la rentrée et de l’effectivité des cours, la gratuité des inscriptions au Cp1, l’interdiction de tout recrutement parallèle et de ventes de fascicules en lieu et place des manuels scolaires officiels. Et surtout le respect du quantum horaire annuel (930 heures de cours) et des trois trimestres. Kandia Camara qui a affirmé que tout n’est pas négatif à l’éducation nationale et à l’enseignement technique, a cependant reconnu des difficultés. Notamment le manque de moyens financiers, de logistique, la non maitrise des grèves des enseignants.
Charles Bédé
Autre invité de KandIa Camara, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de l’enfant, Anne Désirée Oulotto, qui a interpelé sa collègue sur le fléau des grossesses non désirées à l’école. A l’en croire, le seuil du tolérable a été franchi. 2500 grossesses pour dira-t-elle, la seule année scolaire 2012-2013. Elle a accusé les enseignants d’être les bourreaux des jeunes filles élèves. « 47,6% des enseignants ont avoué avoir eu des rapports sexuels avec leurs élèves », a-t-elle révélé. Pour parer au plus pressé, elle a proposé à Kandia Camara, un plan d’urgence qui se résume en la réactivation du comité de sensibilisation et de veille en milieu scolaire pour la protection des filles, des visites médicales à l’école. « Il faut que le droit à l’éducation de l’enfant soit respecté en Côte d’Ivoire », a-t-elle souligné.
Quant à Kandia Camara qui a sollicité l’aide du Fnuap et des parents d’élèves pour éradiquer en trois ans ce fléau, elle a donné ses dernières consignes aux acteurs du système éducatif pour une année scolaire réussie. Notamment le respect scrupuleux de la date de la rentrée et de l’effectivité des cours, la gratuité des inscriptions au Cp1, l’interdiction de tout recrutement parallèle et de ventes de fascicules en lieu et place des manuels scolaires officiels. Et surtout le respect du quantum horaire annuel (930 heures de cours) et des trois trimestres. Kandia Camara qui a affirmé que tout n’est pas négatif à l’éducation nationale et à l’enseignement technique, a cependant reconnu des difficultés. Notamment le manque de moyens financiers, de logistique, la non maitrise des grèves des enseignants.
Charles Bédé