Les Partis ou Groupements politiques sont-ils financés par des fonds publics ?
Oui en principe.
Cependant, les Partis ou Groupements politiques ne sont financés que s’ils sont régulièrement déclarés.
Le financement accordé aux Partis politiques et Groupements politiques est destiné à leur permettre de bénéficier de fonds publics pour concourir à la formation de la volonté du peuple et à l'expression du suffrage.
Le montant de la subvention allouée aux Partis et Groupements politiques est fixé chaque année par la loi de Finances et représente 1/1 000e du budget de l'Etat.
Ce financement se répartit
comme suit :
l une subvention affectée aux Partis et Groupements politiques en fonction du nombre de suffrages exprimés en leur faveur à l'occasion des élections législatives ;
l une subvention affectée aux Partis et Groupements politiques proportionnellement au nombre de sièges obtenus à l'Assemblée nationale ;
l une subvention affectée aux groupes parlementaires proportionnellement au nombre de députés inscrits en leur sein.
La première subvention est accordée aux Partis et Groupements politiques ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés à l'occasion des élections législatives.
Elle est répartie proportionnellement au nombre de suffrages obtenus par chaque Parti et Groupement politique aux élections législatives.
Cette subvention équivaut aux 2/5 du financement.
La seconde subvention est accordée aux Partis et Groupements politiques proportionnellement au nombre de sièges obtenus à l'Assemblée nationale.
Cette subvention représente les 2/5 du financement.
La troisième subvention est accordée aux Groupes parlementaires au prorata du nombre de députés inscrits en leur sein.
Elle représente 1/5 du financement.
Dans le cas de candidatures communes entre plusieurs partis ou groupements politiques notamment sur la base de listes communes, les suffrages obtenus sont répartis au prorata du nombre de sièges.
A peine une semaine après son retour à la tête du fpi
Affi N’Guessan déjà contesté
La grogne est encore latente. Mais elle risque d’éclater dans les prochains jours. Rien ne va en ce moment entre Pascal Affi N’Guessan et ses camarades du Comité central. Surtout ceux qui ont gardé la maison avec Miaka Oureto en l’absence de l’ancien-nouveau président du Front populaire ivoirien. Les cadres de l’ex-parti au pouvoir qui ont assuré l’intérim, ne sont pas du tout contents de l’attitude cavalière avec laquelle Pascal Affi N’Guessan dirige leur parti depuis son intronisation le 7 septembre dernier. Ils l’accusent de remettre en cause tout le travail abattu par la direction intérimaire pendant les deux ans qu’il séjournait en prison. Pis, l’ancienne équipe soupçonne Affi N’Guessan de chercher à humilier et à discréditer Miaka Oureto et ses camarades. Selon eux, tout se passe comme si Pascal Affi N’Guessan en veut à celui qui occupe maintenant le troisième vice-président du FPI d’avoir pris certaines décisions en son absence. Pour ceux qui ont assuré l’intérim du FPI au moment où Affi N’Guessan se reposait à Bouna, toutes les décisions et les propos tenus par l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo vise à désavouer et à bafouer l’honneur de Miaka Oureto et ses amis. Pour étayer leur argumentaire, les partisans de l’ancien président par intérim du FPI s’appuient sur quatre actes posés par l’ancien maire de Bongouanou. Le premier est la remise en cause du dialogue direct avec le pouvoir en place. Pascal Affi N’Guessan, au cours de son discours d’intronisation, le 7 septembre dernier, a clairement affirmé son désaccord sur le cadre choisi par Miaka Oureto et la direction intérimaire pour négocier avec le Gouvernement. L’ancien détenu de Bouna a balayé du revers de la main le « dialogue direct ». Pour lui, une vraie décrispation de la vie sociopolitique doit nécessairement passer par « les états généraux de la République ». Or, le camp Miaka estime que le tête-à-tête avec le Premier ministre Daniel Kablan Duncan et son Gouvernement n’a pas été arraché de hautes luttes pour être ainsi rangé au tiroir des vestiges. Par la seule volonté de Pascal Affi N’Guessan. Le deuxième acte qui n’agrée pas l’assentiment des intérimaires est la réhabilitation de Mme Brigitte Kuyo, la responsable du FPI en France. Tous ceux qui ont géré l’intérim avec Miaka considèrent cette décision comme une véritable gifle administrée par Affi à leur égard. Ceux-ci ne comprennent pas l’empressement avec lequel l’actuel numéro un du FPI a pris sur lui de rétablir dans ses fonctions celle qui s’est ouvertement rebellée contre la direction du FPI, fusse-t-elle intérimaire. Alors que Laurent Gbagbo avait donné carte blanche à Miaka Oureto de diriger le parti à l’absence des détenus. Le troisième acte posé par Affi et qui ne fait pas en ce moment l’unanimité au sein du comité central du FPI sont les nouvelles nominations faites dans le cadre du réaménagement technique du secrétariat général. L’éviction de Tchéidé Jean-Gervais, par exemple, au poste de secrétaire national chargé des Finances et du Patrimoine est mal accueillie. Le clan des caciques du FPI acceptent difficilement cette décision. Les militants de longue date ont vraiment mal pris le fait que l’ex-Premier ministre ait délaissé leurs camarades au profit d’une autre militante, Simone N’Guessan qui, elle, est perçue comme une nouvelle venue par les anciens. Même si Tchéidé Jean-Gervais a été nommé au secrétariat national chargé de la Population, des Programmes de reconstruction et du Développement, ce jeu de chaises musicales, il faut le rappeler au FPI, n’est pas du goût de tout le monde. Le quatrième et dernier acte contesté posé par Affi N’Guessan a été le discours prononcé par le président du FPI, au cours de la passation de charge. Dans son discours, Pascal Affi N’Guessan a pratiquement remis en cause tout ce que la direction intérimaire dirigée par Miaka Oureto a accompli. Les dirigeants du FPI qui se sont battus pour garder intact le temple commun ont pris les propos maladroits d’Affi N’Guessan comme un cinglant désaveu de tous les efforts et sacrifices qu’ils ont consentis au cours de cette période sensible et difficile pour leur parti. Le malaise était tellement perceptible ce jour-là. Au point que le premier vice-président du FPI, Abou Drahamane Sangaré, était obligé d’intervenir après pour tenter de recadrer les choses. Comme l’on peut le constater. Au regard de tout ce qui précède, les premiers pas de Pascal Affi N’Guessan, après son séjour à Bouna, à la tête du FPI divisent. Pour l’heure, le feu couve sous la cendre. Mais s’il est clair que les jours à venir risquent d’être chauds au sein de l’ex-parti au pouvoir.
JCC
Palais de la Présidence
Plusieurs personnalités chez Ouattara, hier
Le Président de la République, Alassane Ouattara a accordé plusieurs audiences hier à des personnalités du monde des affaires et du monde politique dans ses bureaux d’Abidjan Plateau. Il s’agit du Président du Groupe Taurian, M. Sachin Bajla et le Premier ministre de Guinée-Bissau, Rui Duarte Barros. Le Groupe Taurian, faut il le rappeler, est spécialisé dans l’extraction et le traitement du manganèse. Il a déjà implanté une usine à Bondoukou et va lancer des prospections dans plusieurs villes du pays. Quand au Premier ministre de la Guinée-Bissau il est venu faire le point des préparatifs de la présidentielle dans son pays qui aura lieu bientôt.
N’Gbala Yao Antoine (Conseiller municipal à Koumassi, Vice-président du MFA ,membre du directoire RHDP) : “Nous ne nous reconnaissons pas dans les propos d’Anaky”
La dernière sortie musclée du président Anaky Kobenan continue de faire des vagues. Même au sein du MFA, son parti, la contestation enfle. Nous avons rencontré M.N’Gbala Yao Antoine, vice-président du MFA. Dans cette interview, il commente cette sortie et essaye de recadrer les choses. Entretien.
Le Patriote : Il semblerait, selon nos sources, que la dernière sortie du président Anaky Kobenan n’a pas été appréciée au sein de votre parti. Mais il y a un démenti paru dans la presse qui dit le contraire. Qu’en est-il exactement ?
N’Gbala Yao Antoine : Nous avons tous lu dans la presse du mardi 10 sept 2013, un communiqué de démenti émanant d’un pseudo bureau politique du MFA sur la crise qui prévaut au sein de notre parti. J’inscris cela comme du faux, parce qu’il ne s’est plus tenu de réunion du Bureau politique depuis cet incident grave qu’on tend ainsi d’étouffer. Cette question est déterminante pour tous les militants du MFA d’autant plus qu’au préalable aucun débat en interne et aucune campagne d’information n’a été menée sur la nouvelle ligne politique qu’on tend à leur imposer. Mais plus grave, l’auteur de cette forfaiture est un arriviste, qui est revenu de ses aventures politiques avec des idées autres que celles épousées par les militants originels du MFA. Les vrais militants, eux, continuent de croire en cette alliance malgré quelques légères dissensions que nos leaders du RHDP s’attèlent déjà à faire lever pour l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire et de la paix. Dans les bases du MFA, nos militants continuent d’entretenir de bons rapports avec ceux des autres partis du RHDP. Pour revenir sur les raisons de la diffusion de ce fumeux communiqué, je peux vous dire que j’étais moi-même présent à cette réunion bilan du jeudi 5 septembre 2013, tenu au siège du MFA suite à la conférence de presse tenue par le président Anaky, le samedi 31 aout dernier. Un nombre très important de militants, de délégués venus des communes du district et nous-mêmes de la direction du parti, avions été très choqués par les propos désobligeants tenus par le camarade Anaky Kobenan à l’encontre de ses pairs et du RHDP, à l’endroit de Monsieur Alassane Ouattara, président de la république et de son Gouvernement conduit par le premier ministre Daniel Kablan Duncan et aussi à l’endroit des militants du MFA. Depuis, nous ne cessons d’être interpellés, quelques fois approchés par des militants du MFA et du RHDP pour expliquer ce qui se passe à la tête du parti.
Naturellement, nous ne pouvons pas aller à une telle réunion de bilan sans chercher à connaitre les motivations réelles de ces attaques répétées et demander des comptes au camarade président afin d’éclairer la lanterne des militants du MFA et ceux du RHDP avec qui ils entretiennent de bons rapports. Alors, ce sont nos interrogations qui ont suscité une levée de boucliers de certains membres de la jeunesse du MFA et de leur président, suivi de celle du camarade Anaky qui ont riposté par intimidations et menaces de radiation. La réaction de notre coté ne s’est pas fait attendre.
LP : Voulez-vous insinuer aujourd’hui qu’il existe deux tendances au MFA ?
NYA : Nous avons pris des engagements dans le cadre du RHDP où nos militants se sont battus aux cotés des autres pour porter le président Alassane Ouattara au pouvoir. Nous croyons que c’est la bonne voie pour rassembler les fils de Félix Houphouët-Boigny. De Linas Marcoussis jusqu’à la création du RHDP, le MFA a été de tous les combats pour le changement en Côte d’Ivoire. Nous croyons que nous devons continuer à nous battre pour le maintien de cette alliance. Et la majorité de nos militants le pensent sincèrement.
Pour nous donc, il n’y a pas de problème entre le MFA et les autres leaders du RHDP. S’il y a un problème, cela est dû au comportement anticonformiste et anarchiste de notre président qui ne sait pas ce qu’il veut. Le fait que nous ne soyons pas au Gouvernement ne doit pas justifier la ligne qu’il adopte en ce moment. En tout état de cause, nous ne nous sentons pas concernés par ce nouveau RHDP qu’il veut instituer. En conséquence, nous demandons qu’Anaky soit cohérent dans ses prises de position.
LP : Est-ce que ses coups de gueule dus à l’absence de son parti au Gouvernement ne sont pas légitimes ?
NYA : Cela peut être légitime, car en effet aucun membre du MFA n’occupe un poste de responsabilité. Mais le président Anaky n’est pas à son premier coup d’essai. Et pourquoi toujours le MFA ? Nous pensons qu’il faut éviter de dire des choses lorsqu’on est dans une alliance. Il y a plusieurs cadres et moyens pour attirer l’attention de ses alliés sur la situation que vit le MFA. Mais pas comme il le fait. Et puis, si le MFA est aujourd’hui sans ministre, c’est en grande partie la faute au président Anaky. Depuis 2006, il a toujours contesté la promotion de ses cadres. Souvenez-vous déjà en 2006, il est entré en conflit ouvert contre Joël N’Guessan, lorsque ce dernier a été nommé par le Premier ministre Charles Konan Banny comme ministre des Droits de l’Homme. Ensuite, ce fut le tour de Mme Hamza Bamba qu’il à lui-même librement désignée et enfin Légré Philipe. Cela veut dire qu’Anaky lui-même a des problèmes relationnels avec les autres. Il est vrai que le MFA vit en ce moment une situation difficile, mais le président Anaky doit lui-même faire son mea-culpa. Car les sorties désobligeantes et inappropriées comme celle du 31 août dernier, ne résoudront pas le problème. Nous lui demandons de revoir la nouvelle orientation qu’il veut donner au parti et de surseoir à son projet de nouvelle alliance et de s’intéresser plutôt à la réorganisation de notre parti sur la base des textes que nous nous sommes donnés.
LP : Dans sa dernière sortie, le président Anaky Kobenan dit que le chef de l’Etat a échoué. Partagez-vous cet avis ?
NYA : Pas du tout ! A moins d’être aveugle, tout le monde voit ce que le Président Alassane Ouattara fait en ce moment dans ce pays. La Côte d’Ivoire est en chantier dans tous les domaines. C’est pourquoi nous nous insurgeons contre les propos belliqueux tenus par le président Anaky, qui tirent leur source dans le fait qu’il ne soit pas au gouvernement.
LP : Vous demandez au président Anaky Kobenan de faire son mea-culpa. Soyez plus explicite.
NYA : Nous disons cela pour deux raisons. La première raison est relative aux engagements au sein du RHDP. Ces engagements, nous devons les tenir ensemble jusqu’au bout. Je me rappelle, lorsque nous étions au Golf hôtel, nous étions constamment interpellés sur l’absence de notre président, qui n’y était pas. Nous avions été en son temps, interpellé par le ministre Sidiki Konaté en ces termes : « Dis à ton patron qu’il gagnerait à être avec nous qu’ailleurs ». Nous nous sommes un moment sentis mal à l’aise au Golf. Car certaines personnes pensaient que nous étions dans une complicité avec lui. D’où vient-il aujourd’hui qu’il s’en prenne aussi violemment au président Ouattara, parce qu’il n’est pas nommé. Sa dernière sortie sur le président Laurent Gbagbo où il demandait sa libération, comme s’il était son frère ou son avocat, montre également que le président Anaky n’est pas cohérent vis-à-vis de ses engagements et de sa démarche politique.
La deuxième raison concerne la gestion des hommes. Pourquoi lorsqu’il a un ministre au gouvernement, celui-ci s’en va en plus grande partie par sa faute. Parce qu’il est toujours entré en conflit avec ses ministres. En outre, sa gestion pour ces dernières années laisse à désirer. Aucun résultat positif, si ce n’est des départs en cascade de nos cadres et des palabres à n’en point finir. Pour nous, la démocratie au sein du MFA doit commencer par le respect des textes que nous nous sommes donnés. Aucune structure du parti n’est formelle. Il n’y a pas de débats en interne. La critique est perçue comme un crime de lèse-majesté. A preuve, à l’issue de la dernière réunion où nous lui avons demandé de revoir son comportement vis-à-vis de ses pairs du RHDP, il a demandé à tous ceux qui ne sont pas d’accord de quitter le parti. Nous lui avons rétorqué que nous ne pouvions pas partir comme cela, sous des menaces.
LP : Vous avez parlé d’un message que vous aurait lancé le ministre Sidiki Konaté lorsque vous étiez au Golf à propos d’Anaky Kobenan. Qu’insinue ce massage ?
NYA : Ce que je peux vous dire, c’est qu’après ce message, nous avons été boudés par le ministre Sidiki Konaté, qui ne comprenait pas l’attitude de notre président. Pour le reste, nous étions au Golf et le président Anaky était dehors. Ce que nous disons maintenant vise à amener le camarade Anaky à une meilleure gestion du MFA et des militants qui n’ont pas besoin de la nouvelle orientation que veut prendre leur président. Nous sommes signataires de la plate-forme des Houphouétistes dans laquelle nous nous reconnaissons. Nous réaffirmons le soutien du MFA et de ses cadres au président Ouattara et son Gouvernement pour tous les efforts qu’ils entreprennent pour repositionner la Côte d’Ivoire et faire d’elle la locomotive de l’Afrique de l’Ouest.
Nous demandons qu’un bilan pour les dix dernières années de gestion soit fait au MFA. Nous demandons aux militants de base qui ont le droit de choisir, de rester à l’écoute.
LP : Certaines informations disent que le président Anaky auraient pactisé avec le sergent-chef Ibrahim Coulibaly lors de la crisse postélectorale.
NYA : Je ne peux ni infirmer ni confirmer ces informations. Car j’étais au Golf et le président Anaky était à l’extérieur. Cela nous mettait mal à l’aise à chaque fois que nous étions interpellés sur la question là-bas.
LP : Est-ce donc la raison pour laquelle il n’a pas été nommé ?
NYA : Mais nous avions un ministre au gouvernement, le ministre Légré Philipe. Certes, le président Anaky dit qu’il n’a pas été consulté pour sa nomination. Mais il aurait du l’accepter pour les intérêts du MFA. Il ne l’a pas fait. Plus grave, il est entré en conflit ouvert avec le ministre Légré Philippe. Cela a créé des dissensions jusqu’à ce que le MFA et son président ne soient plus consultés. Parce que nous nous sommes disqualifiés par notre comportement. Le président Anaky a fragilisé le ministre Légré. Finalement, c’est le MFA qui est sorti perdant dans l’affaire. Le président Anaky n’a pas compris que de tel problèmes se règlent avec patience et sagesse. Car on ne peut rien imposer à un Président de la République. Le chef de l’Etat, en ce moment, est plus préoccupé à régler les problèmes liés à la crise que nous avons traversée. Un dialogue républicain est institué. D’autres voies s’offrent au président Anaky pour régler la question. Nous sommes à l’heure du pardon. Je ne vois pas pour quelle raison cela ne peut pas se régler. D’où vient-il qu’il veut forcement s’insurger contre tout ce que fait en ce moment le gouvernement et par ses amis que lui-même a abandonnés ? On peut aujourd’hui s’allier à ceux qu’on a combattus hier. Le faire, c’est aussi tromper les militants et refuser de dire la vérité sur ce qui se passe entre lui-même et ses pairs du RHDP. Toute chose qui contribue à affaiblir le MFA. Figurez-vous que le président Anaky était à la passation de charge entre Affi N’Guessan et Miaka Oureto avec les autres avec qui il veut créer le nouveau RHDP. Nous ne nous reconnaissons pas dans tout ce qu’il fait actuellement au gré de ses humeurs.
LP : Que ferez-vous s’il persiste dans ses voies ?
NYA : La grande majorité des militants ne sont pas d’accord avec lui. Nous tenons à lui rappeler cela. Nous restons toujours en discussion avec lui. Il a promis qu’il reste au RHDP et qu’il ne proférera d’injures à l’encontre du président Ouattara et son gouvernement. Il s’est également engagé à faire entreprendre les démarches nécessaires pour faire la paix avec ses pairs du RHDP. Nous lui faisons confiance et nous attendons la suite. Pour ce qui est à venir, la balle est dans son camp. Les militants nous indiqueront la voie à suivre quant à la réorganisation du parti. Pour terminer, je dirais que nous continuons de croire que le MFA, notre parti, membre signataire de la plate-forme du RHDP, peut par ses idées, apporter une contribution positive à la reconstruction du pays et que son président se réconciliera avec ses pairs pour le bonheur de ses militants.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly
Oui en principe.
Cependant, les Partis ou Groupements politiques ne sont financés que s’ils sont régulièrement déclarés.
Le financement accordé aux Partis politiques et Groupements politiques est destiné à leur permettre de bénéficier de fonds publics pour concourir à la formation de la volonté du peuple et à l'expression du suffrage.
Le montant de la subvention allouée aux Partis et Groupements politiques est fixé chaque année par la loi de Finances et représente 1/1 000e du budget de l'Etat.
Ce financement se répartit
comme suit :
l une subvention affectée aux Partis et Groupements politiques en fonction du nombre de suffrages exprimés en leur faveur à l'occasion des élections législatives ;
l une subvention affectée aux Partis et Groupements politiques proportionnellement au nombre de sièges obtenus à l'Assemblée nationale ;
l une subvention affectée aux groupes parlementaires proportionnellement au nombre de députés inscrits en leur sein.
La première subvention est accordée aux Partis et Groupements politiques ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés à l'occasion des élections législatives.
Elle est répartie proportionnellement au nombre de suffrages obtenus par chaque Parti et Groupement politique aux élections législatives.
Cette subvention équivaut aux 2/5 du financement.
La seconde subvention est accordée aux Partis et Groupements politiques proportionnellement au nombre de sièges obtenus à l'Assemblée nationale.
Cette subvention représente les 2/5 du financement.
La troisième subvention est accordée aux Groupes parlementaires au prorata du nombre de députés inscrits en leur sein.
Elle représente 1/5 du financement.
Dans le cas de candidatures communes entre plusieurs partis ou groupements politiques notamment sur la base de listes communes, les suffrages obtenus sont répartis au prorata du nombre de sièges.
A peine une semaine après son retour à la tête du fpi
Affi N’Guessan déjà contesté
La grogne est encore latente. Mais elle risque d’éclater dans les prochains jours. Rien ne va en ce moment entre Pascal Affi N’Guessan et ses camarades du Comité central. Surtout ceux qui ont gardé la maison avec Miaka Oureto en l’absence de l’ancien-nouveau président du Front populaire ivoirien. Les cadres de l’ex-parti au pouvoir qui ont assuré l’intérim, ne sont pas du tout contents de l’attitude cavalière avec laquelle Pascal Affi N’Guessan dirige leur parti depuis son intronisation le 7 septembre dernier. Ils l’accusent de remettre en cause tout le travail abattu par la direction intérimaire pendant les deux ans qu’il séjournait en prison. Pis, l’ancienne équipe soupçonne Affi N’Guessan de chercher à humilier et à discréditer Miaka Oureto et ses camarades. Selon eux, tout se passe comme si Pascal Affi N’Guessan en veut à celui qui occupe maintenant le troisième vice-président du FPI d’avoir pris certaines décisions en son absence. Pour ceux qui ont assuré l’intérim du FPI au moment où Affi N’Guessan se reposait à Bouna, toutes les décisions et les propos tenus par l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo vise à désavouer et à bafouer l’honneur de Miaka Oureto et ses amis. Pour étayer leur argumentaire, les partisans de l’ancien président par intérim du FPI s’appuient sur quatre actes posés par l’ancien maire de Bongouanou. Le premier est la remise en cause du dialogue direct avec le pouvoir en place. Pascal Affi N’Guessan, au cours de son discours d’intronisation, le 7 septembre dernier, a clairement affirmé son désaccord sur le cadre choisi par Miaka Oureto et la direction intérimaire pour négocier avec le Gouvernement. L’ancien détenu de Bouna a balayé du revers de la main le « dialogue direct ». Pour lui, une vraie décrispation de la vie sociopolitique doit nécessairement passer par « les états généraux de la République ». Or, le camp Miaka estime que le tête-à-tête avec le Premier ministre Daniel Kablan Duncan et son Gouvernement n’a pas été arraché de hautes luttes pour être ainsi rangé au tiroir des vestiges. Par la seule volonté de Pascal Affi N’Guessan. Le deuxième acte qui n’agrée pas l’assentiment des intérimaires est la réhabilitation de Mme Brigitte Kuyo, la responsable du FPI en France. Tous ceux qui ont géré l’intérim avec Miaka considèrent cette décision comme une véritable gifle administrée par Affi à leur égard. Ceux-ci ne comprennent pas l’empressement avec lequel l’actuel numéro un du FPI a pris sur lui de rétablir dans ses fonctions celle qui s’est ouvertement rebellée contre la direction du FPI, fusse-t-elle intérimaire. Alors que Laurent Gbagbo avait donné carte blanche à Miaka Oureto de diriger le parti à l’absence des détenus. Le troisième acte posé par Affi et qui ne fait pas en ce moment l’unanimité au sein du comité central du FPI sont les nouvelles nominations faites dans le cadre du réaménagement technique du secrétariat général. L’éviction de Tchéidé Jean-Gervais, par exemple, au poste de secrétaire national chargé des Finances et du Patrimoine est mal accueillie. Le clan des caciques du FPI acceptent difficilement cette décision. Les militants de longue date ont vraiment mal pris le fait que l’ex-Premier ministre ait délaissé leurs camarades au profit d’une autre militante, Simone N’Guessan qui, elle, est perçue comme une nouvelle venue par les anciens. Même si Tchéidé Jean-Gervais a été nommé au secrétariat national chargé de la Population, des Programmes de reconstruction et du Développement, ce jeu de chaises musicales, il faut le rappeler au FPI, n’est pas du goût de tout le monde. Le quatrième et dernier acte contesté posé par Affi N’Guessan a été le discours prononcé par le président du FPI, au cours de la passation de charge. Dans son discours, Pascal Affi N’Guessan a pratiquement remis en cause tout ce que la direction intérimaire dirigée par Miaka Oureto a accompli. Les dirigeants du FPI qui se sont battus pour garder intact le temple commun ont pris les propos maladroits d’Affi N’Guessan comme un cinglant désaveu de tous les efforts et sacrifices qu’ils ont consentis au cours de cette période sensible et difficile pour leur parti. Le malaise était tellement perceptible ce jour-là. Au point que le premier vice-président du FPI, Abou Drahamane Sangaré, était obligé d’intervenir après pour tenter de recadrer les choses. Comme l’on peut le constater. Au regard de tout ce qui précède, les premiers pas de Pascal Affi N’Guessan, après son séjour à Bouna, à la tête du FPI divisent. Pour l’heure, le feu couve sous la cendre. Mais s’il est clair que les jours à venir risquent d’être chauds au sein de l’ex-parti au pouvoir.
JCC
Palais de la Présidence
Plusieurs personnalités chez Ouattara, hier
Le Président de la République, Alassane Ouattara a accordé plusieurs audiences hier à des personnalités du monde des affaires et du monde politique dans ses bureaux d’Abidjan Plateau. Il s’agit du Président du Groupe Taurian, M. Sachin Bajla et le Premier ministre de Guinée-Bissau, Rui Duarte Barros. Le Groupe Taurian, faut il le rappeler, est spécialisé dans l’extraction et le traitement du manganèse. Il a déjà implanté une usine à Bondoukou et va lancer des prospections dans plusieurs villes du pays. Quand au Premier ministre de la Guinée-Bissau il est venu faire le point des préparatifs de la présidentielle dans son pays qui aura lieu bientôt.
N’Gbala Yao Antoine (Conseiller municipal à Koumassi, Vice-président du MFA ,membre du directoire RHDP) : “Nous ne nous reconnaissons pas dans les propos d’Anaky”
La dernière sortie musclée du président Anaky Kobenan continue de faire des vagues. Même au sein du MFA, son parti, la contestation enfle. Nous avons rencontré M.N’Gbala Yao Antoine, vice-président du MFA. Dans cette interview, il commente cette sortie et essaye de recadrer les choses. Entretien.
Le Patriote : Il semblerait, selon nos sources, que la dernière sortie du président Anaky Kobenan n’a pas été appréciée au sein de votre parti. Mais il y a un démenti paru dans la presse qui dit le contraire. Qu’en est-il exactement ?
N’Gbala Yao Antoine : Nous avons tous lu dans la presse du mardi 10 sept 2013, un communiqué de démenti émanant d’un pseudo bureau politique du MFA sur la crise qui prévaut au sein de notre parti. J’inscris cela comme du faux, parce qu’il ne s’est plus tenu de réunion du Bureau politique depuis cet incident grave qu’on tend ainsi d’étouffer. Cette question est déterminante pour tous les militants du MFA d’autant plus qu’au préalable aucun débat en interne et aucune campagne d’information n’a été menée sur la nouvelle ligne politique qu’on tend à leur imposer. Mais plus grave, l’auteur de cette forfaiture est un arriviste, qui est revenu de ses aventures politiques avec des idées autres que celles épousées par les militants originels du MFA. Les vrais militants, eux, continuent de croire en cette alliance malgré quelques légères dissensions que nos leaders du RHDP s’attèlent déjà à faire lever pour l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire et de la paix. Dans les bases du MFA, nos militants continuent d’entretenir de bons rapports avec ceux des autres partis du RHDP. Pour revenir sur les raisons de la diffusion de ce fumeux communiqué, je peux vous dire que j’étais moi-même présent à cette réunion bilan du jeudi 5 septembre 2013, tenu au siège du MFA suite à la conférence de presse tenue par le président Anaky, le samedi 31 aout dernier. Un nombre très important de militants, de délégués venus des communes du district et nous-mêmes de la direction du parti, avions été très choqués par les propos désobligeants tenus par le camarade Anaky Kobenan à l’encontre de ses pairs et du RHDP, à l’endroit de Monsieur Alassane Ouattara, président de la république et de son Gouvernement conduit par le premier ministre Daniel Kablan Duncan et aussi à l’endroit des militants du MFA. Depuis, nous ne cessons d’être interpellés, quelques fois approchés par des militants du MFA et du RHDP pour expliquer ce qui se passe à la tête du parti.
Naturellement, nous ne pouvons pas aller à une telle réunion de bilan sans chercher à connaitre les motivations réelles de ces attaques répétées et demander des comptes au camarade président afin d’éclairer la lanterne des militants du MFA et ceux du RHDP avec qui ils entretiennent de bons rapports. Alors, ce sont nos interrogations qui ont suscité une levée de boucliers de certains membres de la jeunesse du MFA et de leur président, suivi de celle du camarade Anaky qui ont riposté par intimidations et menaces de radiation. La réaction de notre coté ne s’est pas fait attendre.
LP : Voulez-vous insinuer aujourd’hui qu’il existe deux tendances au MFA ?
NYA : Nous avons pris des engagements dans le cadre du RHDP où nos militants se sont battus aux cotés des autres pour porter le président Alassane Ouattara au pouvoir. Nous croyons que c’est la bonne voie pour rassembler les fils de Félix Houphouët-Boigny. De Linas Marcoussis jusqu’à la création du RHDP, le MFA a été de tous les combats pour le changement en Côte d’Ivoire. Nous croyons que nous devons continuer à nous battre pour le maintien de cette alliance. Et la majorité de nos militants le pensent sincèrement.
Pour nous donc, il n’y a pas de problème entre le MFA et les autres leaders du RHDP. S’il y a un problème, cela est dû au comportement anticonformiste et anarchiste de notre président qui ne sait pas ce qu’il veut. Le fait que nous ne soyons pas au Gouvernement ne doit pas justifier la ligne qu’il adopte en ce moment. En tout état de cause, nous ne nous sentons pas concernés par ce nouveau RHDP qu’il veut instituer. En conséquence, nous demandons qu’Anaky soit cohérent dans ses prises de position.
LP : Est-ce que ses coups de gueule dus à l’absence de son parti au Gouvernement ne sont pas légitimes ?
NYA : Cela peut être légitime, car en effet aucun membre du MFA n’occupe un poste de responsabilité. Mais le président Anaky n’est pas à son premier coup d’essai. Et pourquoi toujours le MFA ? Nous pensons qu’il faut éviter de dire des choses lorsqu’on est dans une alliance. Il y a plusieurs cadres et moyens pour attirer l’attention de ses alliés sur la situation que vit le MFA. Mais pas comme il le fait. Et puis, si le MFA est aujourd’hui sans ministre, c’est en grande partie la faute au président Anaky. Depuis 2006, il a toujours contesté la promotion de ses cadres. Souvenez-vous déjà en 2006, il est entré en conflit ouvert contre Joël N’Guessan, lorsque ce dernier a été nommé par le Premier ministre Charles Konan Banny comme ministre des Droits de l’Homme. Ensuite, ce fut le tour de Mme Hamza Bamba qu’il à lui-même librement désignée et enfin Légré Philipe. Cela veut dire qu’Anaky lui-même a des problèmes relationnels avec les autres. Il est vrai que le MFA vit en ce moment une situation difficile, mais le président Anaky doit lui-même faire son mea-culpa. Car les sorties désobligeantes et inappropriées comme celle du 31 août dernier, ne résoudront pas le problème. Nous lui demandons de revoir la nouvelle orientation qu’il veut donner au parti et de surseoir à son projet de nouvelle alliance et de s’intéresser plutôt à la réorganisation de notre parti sur la base des textes que nous nous sommes donnés.
LP : Dans sa dernière sortie, le président Anaky Kobenan dit que le chef de l’Etat a échoué. Partagez-vous cet avis ?
NYA : Pas du tout ! A moins d’être aveugle, tout le monde voit ce que le Président Alassane Ouattara fait en ce moment dans ce pays. La Côte d’Ivoire est en chantier dans tous les domaines. C’est pourquoi nous nous insurgeons contre les propos belliqueux tenus par le président Anaky, qui tirent leur source dans le fait qu’il ne soit pas au gouvernement.
LP : Vous demandez au président Anaky Kobenan de faire son mea-culpa. Soyez plus explicite.
NYA : Nous disons cela pour deux raisons. La première raison est relative aux engagements au sein du RHDP. Ces engagements, nous devons les tenir ensemble jusqu’au bout. Je me rappelle, lorsque nous étions au Golf hôtel, nous étions constamment interpellés sur l’absence de notre président, qui n’y était pas. Nous avions été en son temps, interpellé par le ministre Sidiki Konaté en ces termes : « Dis à ton patron qu’il gagnerait à être avec nous qu’ailleurs ». Nous nous sommes un moment sentis mal à l’aise au Golf. Car certaines personnes pensaient que nous étions dans une complicité avec lui. D’où vient-il aujourd’hui qu’il s’en prenne aussi violemment au président Ouattara, parce qu’il n’est pas nommé. Sa dernière sortie sur le président Laurent Gbagbo où il demandait sa libération, comme s’il était son frère ou son avocat, montre également que le président Anaky n’est pas cohérent vis-à-vis de ses engagements et de sa démarche politique.
La deuxième raison concerne la gestion des hommes. Pourquoi lorsqu’il a un ministre au gouvernement, celui-ci s’en va en plus grande partie par sa faute. Parce qu’il est toujours entré en conflit avec ses ministres. En outre, sa gestion pour ces dernières années laisse à désirer. Aucun résultat positif, si ce n’est des départs en cascade de nos cadres et des palabres à n’en point finir. Pour nous, la démocratie au sein du MFA doit commencer par le respect des textes que nous nous sommes donnés. Aucune structure du parti n’est formelle. Il n’y a pas de débats en interne. La critique est perçue comme un crime de lèse-majesté. A preuve, à l’issue de la dernière réunion où nous lui avons demandé de revoir son comportement vis-à-vis de ses pairs du RHDP, il a demandé à tous ceux qui ne sont pas d’accord de quitter le parti. Nous lui avons rétorqué que nous ne pouvions pas partir comme cela, sous des menaces.
LP : Vous avez parlé d’un message que vous aurait lancé le ministre Sidiki Konaté lorsque vous étiez au Golf à propos d’Anaky Kobenan. Qu’insinue ce massage ?
NYA : Ce que je peux vous dire, c’est qu’après ce message, nous avons été boudés par le ministre Sidiki Konaté, qui ne comprenait pas l’attitude de notre président. Pour le reste, nous étions au Golf et le président Anaky était dehors. Ce que nous disons maintenant vise à amener le camarade Anaky à une meilleure gestion du MFA et des militants qui n’ont pas besoin de la nouvelle orientation que veut prendre leur président. Nous sommes signataires de la plate-forme des Houphouétistes dans laquelle nous nous reconnaissons. Nous réaffirmons le soutien du MFA et de ses cadres au président Ouattara et son Gouvernement pour tous les efforts qu’ils entreprennent pour repositionner la Côte d’Ivoire et faire d’elle la locomotive de l’Afrique de l’Ouest.
Nous demandons qu’un bilan pour les dix dernières années de gestion soit fait au MFA. Nous demandons aux militants de base qui ont le droit de choisir, de rester à l’écoute.
LP : Certaines informations disent que le président Anaky auraient pactisé avec le sergent-chef Ibrahim Coulibaly lors de la crisse postélectorale.
NYA : Je ne peux ni infirmer ni confirmer ces informations. Car j’étais au Golf et le président Anaky était à l’extérieur. Cela nous mettait mal à l’aise à chaque fois que nous étions interpellés sur la question là-bas.
LP : Est-ce donc la raison pour laquelle il n’a pas été nommé ?
NYA : Mais nous avions un ministre au gouvernement, le ministre Légré Philipe. Certes, le président Anaky dit qu’il n’a pas été consulté pour sa nomination. Mais il aurait du l’accepter pour les intérêts du MFA. Il ne l’a pas fait. Plus grave, il est entré en conflit ouvert avec le ministre Légré Philippe. Cela a créé des dissensions jusqu’à ce que le MFA et son président ne soient plus consultés. Parce que nous nous sommes disqualifiés par notre comportement. Le président Anaky a fragilisé le ministre Légré. Finalement, c’est le MFA qui est sorti perdant dans l’affaire. Le président Anaky n’a pas compris que de tel problèmes se règlent avec patience et sagesse. Car on ne peut rien imposer à un Président de la République. Le chef de l’Etat, en ce moment, est plus préoccupé à régler les problèmes liés à la crise que nous avons traversée. Un dialogue républicain est institué. D’autres voies s’offrent au président Anaky pour régler la question. Nous sommes à l’heure du pardon. Je ne vois pas pour quelle raison cela ne peut pas se régler. D’où vient-il qu’il veut forcement s’insurger contre tout ce que fait en ce moment le gouvernement et par ses amis que lui-même a abandonnés ? On peut aujourd’hui s’allier à ceux qu’on a combattus hier. Le faire, c’est aussi tromper les militants et refuser de dire la vérité sur ce qui se passe entre lui-même et ses pairs du RHDP. Toute chose qui contribue à affaiblir le MFA. Figurez-vous que le président Anaky était à la passation de charge entre Affi N’Guessan et Miaka Oureto avec les autres avec qui il veut créer le nouveau RHDP. Nous ne nous reconnaissons pas dans tout ce qu’il fait actuellement au gré de ses humeurs.
LP : Que ferez-vous s’il persiste dans ses voies ?
NYA : La grande majorité des militants ne sont pas d’accord avec lui. Nous tenons à lui rappeler cela. Nous restons toujours en discussion avec lui. Il a promis qu’il reste au RHDP et qu’il ne proférera d’injures à l’encontre du président Ouattara et son gouvernement. Il s’est également engagé à faire entreprendre les démarches nécessaires pour faire la paix avec ses pairs du RHDP. Nous lui faisons confiance et nous attendons la suite. Pour ce qui est à venir, la balle est dans son camp. Les militants nous indiqueront la voie à suivre quant à la réorganisation du parti. Pour terminer, je dirais que nous continuons de croire que le MFA, notre parti, membre signataire de la plate-forme du RHDP, peut par ses idées, apporter une contribution positive à la reconstruction du pays et que son président se réconciliera avec ses pairs pour le bonheur de ses militants.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly