Lutte contre la désertification dans la sous-région : Vers l’adoption de programmes

Les ministres des Forêts et de l’environnement de la Cedeao, ont clos hier, à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, au Plateau, la dernière phase de concertation pour l’adoption du Plan de convergence pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers de l’Afrique de l’Ouest (Pcf) et du Programme d’action sous régional de lutte contre la désertification (Pasr). Ces deux programmes, selon Lapodini Marc Atouga, commissaire chargé de l’Agriculture, de l’environnement et des ressources en eau de la Cedeao, devront permettre à la sous-région de sortir "du spectre de la faim, de la pauvreté et du sous-emploi des jeunes dans les villes tout comme dans les campagnes, par leur implication dans la gestion des forêts et de la lutte contre la désertification". Etant donné que la demande alimentaire de la population dans la sous-région est appelée à croître à près de 330 millions en 2020. Le représentant de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture(Fao), Luc Genot, a pour sa part, précisé que le Plan de convergence(Pcf) est un instrument réalisé à partir d’un processus participatif et itératif impliquant l’ensemble des acteurs de la Cedeao et qui va permettre d’encadrer la gestion des forêts et de la faune dans la sous-région. Quant au programme Pasr, Luc Genot a fait savoir qu’il a été conçu pour améliorer les conditions de vie des populations et assurer la sécurité alimentaire dans les zones arides et semi-arides de l’Afrique de l’Ouest. Et au directeur général de l'Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), Aimé Nianogo, d’ajouter que ces plans concernent le secteur privé, les Ong, les partenaires techniques et financiers. Indiquant aussi qu’un coût d’environ 27 milliards FCFA est "raisonnable" pour la mise en œuvre desdits programmes. Pour le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby, représentant le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, "l’heure est à la mise en commun des stratégies développées au niveau des Etats de la Cedeao". Poursuivant, il a souhaité de la part des institutions sous-régionales et des organisations internationales, la poursuite des financements dans le cadre de la mise en ?uvre de ces programmes.

Soumba.O