Université d’été du Forum pour la Gestion des Villes
Nîmes,13 septembre 2013
Monsieur le Sénateur-Maire, Président honoraire du Forum,
Monsieur le Président du Conseil de Développement du Forum,
Monsieur le Président du Conseil d’Orientation du Forum,
Monsieur le Président délégué,
Mesdames, Messieurs les Elus,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Chers amis oui, parce que je suis convaincu que nous sommes ici entre amis même si les kilomètres nous séparent au quotidien. Cette amitié, si elle s’est forgée parfois dans la douleur, parfois dans les larmes, n’en reste pas moins vraie au regard de l’histoire. Parler de l’amitié qui unit la France et l’Afrique, c’est sûrement faire ressurgir chez certains les fantômes d’un passé colonial pas toujours glorieux. Mais notre rôle aujourd’hui, n’est pas de faire le procès de l’histoire, il est de construire les nouveaux chemins de la réussite. Il nous appartient collectivement d’écrire ces nouvelles pages et non de tenter d’effacer les chapitres précédents. J’y reviendrai plus loin.
Avant d’entrer plus avant dans les pages vierges de notre amitié franco-africaine ou africano-française, je voudrais vous remercier avec la plus grande sincérité de l’invitation qui m’est faite d’être présent à vos universités d’été pour exprimer, une autre vision des rapports nord/sud, une autre vision de notre coopération, une autre vision de la nouvelle gouvernance qui se fait jour en Afrique. Merci pour ce gage d’amitié.
Vous l’aurez déjà compris, ma venue ici n’a pas pour objectif de critiquer nos relations bilatérales, mais pour diffuser un message, celui d’une nouvelle génération d’élus et de leaders politiques africains qui croient que la France et l’Afrique, ont un avenir commun.
Cette vision, même si elle n’a pas toujours été équitable, a été celle de notre De Gaulle à nous ivoiriens, je veux bien entendu parler de notre grand Président, Félix Houphouët-Boigny dès le milieu des années 50. Cette vision était celle d’un homme qui avait la ferme conviction que notre histoire était liée, que si la France était grande par son histoire et sa culture, elle l’était plus encore par la richesse de la Francophonie. La Françafrique d’Houphouët-Boigny traduisait l’union de la France et de la l’Afrique. Un trait d’union symbolique et concret vers un développement qui se voulait en théorie harmonieux.
Mais hélas l’homme est un démiurge imparfait, et devait naître de cette grande idée, des décennies d’inéquités où certains ont plus pensé au développement de leur intérêt personnel qu’en celui de l’Afrique. C’est de là qu’est née, dans notre jeunesse africaine le ressentiment et le rejet de la France, certes attisée par quelques tenant d’une politique panafricaine qui tient plus du mirage que de la réalité.
C’est à l’aune de ces constats que nous avons l’obligation de refonder nos relations bilatérales et de repenser notre coopération nord/sud et inversement.
Si le passé éclaire l’avenir, il ne doit pas pour autant l’obérer. Nous sommes et devons être des politiques responsables. Gouverner, c’est prévoir disait Machiavel. Gouverner, c’est aussi décider. C’est décider avec qui et comment nous allons construire cet avenir. Et l’avenir de l’Afrique, tout comme celui de la France, s’écrit aujourd’hui. N’oublions pas que les rêves d’aujourd’hui, sont les réalités de demain.
Alors il est vrai qu’il serait dommage qu’après tant d’années d’échanges et de partages, nous soyons obligés d’apprendre le chinois ! Vous nous avez transmis un héritage, la langue française. Vous nous avez transmis des valeurs, celles des Lumières, celles de l’universalité de la France. Une France qui se bat et s’est battue pour que les mots Liberté, Egalité et Fraternité aient un sens jusque dans nos pays africains. Soyez en fiers, tout comme nous essayons de nous montrer digne de cet héritage par l’émergence de ce qu’on appelle la nouvelle gouvernance.
Pour certain, c’est une gageure. Je voudrais juste qu’ils soient indulgents et nous laissent le temps. L’apprentissage de la démocratie ne se fait pas en un jour. Depuis la Révolution française, il aura fallu plus de 150 ans à la France pour trouver des institutions et un régime politique stable. Nos « Révolutions », je dis cela avec des guillemets, ont tout juste 50 ans… On apprend en marchant et en tombant parce que c’est en se relevant que nous bâtissons notre expérience et éprouvons notre volonté.
Cette volonté nous l’avons croyez moi. Cette volonté passe nécessairement par l’éducation et la formation. L’éducation de nos enfants et la formation des travailleurs et des cadres. Cela vaut autant pour le secteur privé que pour le secteur public. C’est la raison pour laquelle, en tant que député et Président de la Jeunesse du PDCI, le parti politique qu’a fondé Houphouët-Boigny, je souhaite que nous puissions mettre en place des cycles de formations pour nos élus locaux et nos cadres territoriaux.
Former nos élus et nos cadres, partager les expériences entre collectivités, est une impérieuse nécessité pour l’Afrique car cela nous permettra de nous inscrire dans les enjeux d’un développement durable et harmonieux pour plus de démocratie et pour une paix durable à laquelle aspire chaque africain.
Et c’est là mes chers amis, que nous avons besoin de vous, que nous avons besoin de la France. C’est là que, ce qu’on appelle la coopération décentralisée, cet échange fructueux entre collectivités territoriales, entre édiles locaux, doit prendre tout son sens.
En ma qualité d’élu du peuple ivoirien, mais aussi en tant que responsable politique, je souhaite ardemment en effet, renforcer la solidarité intercommunale, interdépartementale et régionale afin de rapprocher les citoyens des centres de décision. Ce faisant, les élus et les collectivités pourront se voir confier de nouvelles compétences et ainsi dynamiser les initiatives locales.
Cette nouvelle conception des institutions et du système démocratique donnera à l’Afrique, les moyens de son essor tant économique que social. Elle permettra de donner de l’espoir à un continent dont plus de 40% de la population à moins de 30 ans…
Toutes ces jeunes pousses sont les arbres de demain et il nous appartient de les faire grandir dans les meilleures conditions. Personne, pas même la France, n’a intérêt à ce que cette forêt potentiellement fertile, se transforme en désert. C’est pourquoi je crois en l’avenir de la coopération décentralisée.
Cette coopération décentralisée existe déjà et porte ses fruits dans un certain nombre de pays.
Au Togo, par exemple, un partenariat entre la ville de Kara et le SIAPP, syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne, a été mis en place en 2004. Il a pour objectif, la vise à la mise en place d’un projet pilote d’assainissement collectif au niveau d’un quartier central de la ville. Outre la construction d’infrastructures, le projet a prévu également la formation des techniciens de la ville et la sensibilisation des populations.
Le Mali, autre exemple, a bénéficié depuis 2006 de plus de 35 millions d’euros d’aide publique au développement de la Région Rhône-Alpes. En effet, la ville de Lyon et la Région, participe de manière très active à la restauration de la paix et au développement du Mali. Réunis, le 19 mars dernier, pour une journée dédiée à la paix, ce sont plus de 170 collectivités territoriales françaises qui se sont engagées pour soutenir le Mali dans ses efforts de reconstruction et de développement. Au total, plus de 300 projets ont vu le jour à l’occasion de cette journée.
Vous voyez, mes chers amis, nous pouvons très sincèrement œuvrer ensemble, en toute fraternité. La France et l’Afrique peuvent se tendre la main mutuellement sans paternalisme ni infantilité. L’Afrique ne doit plus faire l’aumône, car n’oublions pas que l’aumône abaisse celui que la reçoit sans élever celui qui la donne. L’Afrique doit être fière de ce qu’elle est. Fière de ses forces et de sa diversité. Forte de savoir dépasser ses faiblesses.
Ce sont donc, tous ces projets qui me motivent chaque jour. Et je sais, Messieurs les Présidents, qu’une association comme le Forum pour la Gestion des Villes peut être un magnifique outil de développement tant sur le volet de la formation des cadres et des élus locaux que sur celui de l’échange d’expérience.
C’est dans cet esprit que nous signerons tout à l’heure un protocole de partenariat, avec deux autres collègues parlementaires, pour la mise en place de sessions de formation dans nos circonscriptions mais aussi, je m’y engage, dans les autres collectivités de notre pays.
Cet engagement n’est pas vain ni feint, je crois fermement dans ces dispositifs qui remettront la France et l’Afrique sur un pied d’équité, non d’égalité. Je crois dans une « real politik » de la France en Afrique et non plus dans une politique africaine de la France, celle de la Françafrique d’hier…
On dit que l’Afrique a été le berceau de l’Humanité, elle est aujourd’hui la pouponnière et le sein nourricier du monde tant ses richesses et ses capacités de production sont importantes. Faisons ensemble germer ce nouveau jardin des Hespérides
Le temps d’une nouvelle politique en Afrique est venu. La génération à laquelle j’appartiens est prête et mature. J’aime à dire, comme Charles le Téméraire, qu’il n’est « point nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer », alors unissons nos efforts pour donner un sens nouveau à la coopération internationale pour un développement plus juste.
Cette ambition qui est la mienne, je souhaite aussi la partager avec toute la diaspora africaine en France, particulièrement, et ailleurs, car elle doit être partie prenante de cet effort. Cela concerne autant les diplômés que les personnes sans diplôme. La restauration de notre fierté et le dessin d’un chemin vertueux permettra, j’en suis convaincu, de limiter un exode incontrôlé vers un Eldorado illusoire qui finit parfois sa course au milieu de la Méditerranée quand ce n’est pas sur les trottoirs de France… C’est pour cela que nous devons agir aujourd’hui car il en va de notre avenir commun.
Enfin, car je ne voudrais pas lasser votre attention, je souhaite très sincèrement remercier celles et ceux qui ont contribué à la réussite de cette journée et qui m’ont offert la possibilité de vous exprimer ce que peuvent et doivent être les nouvelles relations entre les collectivités françaises et africaines, entre la France et l’Afrique, tout simplement.
Messieurs les Présidents, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs, j’aime à dire, Chers Amis, je voudrais très sincèrement vous remercier pour votre accueil et votre attention.
Merci.
Nîmes,13 septembre 2013
Monsieur le Sénateur-Maire, Président honoraire du Forum,
Monsieur le Président du Conseil de Développement du Forum,
Monsieur le Président du Conseil d’Orientation du Forum,
Monsieur le Président délégué,
Mesdames, Messieurs les Elus,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Chers amis oui, parce que je suis convaincu que nous sommes ici entre amis même si les kilomètres nous séparent au quotidien. Cette amitié, si elle s’est forgée parfois dans la douleur, parfois dans les larmes, n’en reste pas moins vraie au regard de l’histoire. Parler de l’amitié qui unit la France et l’Afrique, c’est sûrement faire ressurgir chez certains les fantômes d’un passé colonial pas toujours glorieux. Mais notre rôle aujourd’hui, n’est pas de faire le procès de l’histoire, il est de construire les nouveaux chemins de la réussite. Il nous appartient collectivement d’écrire ces nouvelles pages et non de tenter d’effacer les chapitres précédents. J’y reviendrai plus loin.
Avant d’entrer plus avant dans les pages vierges de notre amitié franco-africaine ou africano-française, je voudrais vous remercier avec la plus grande sincérité de l’invitation qui m’est faite d’être présent à vos universités d’été pour exprimer, une autre vision des rapports nord/sud, une autre vision de notre coopération, une autre vision de la nouvelle gouvernance qui se fait jour en Afrique. Merci pour ce gage d’amitié.
Vous l’aurez déjà compris, ma venue ici n’a pas pour objectif de critiquer nos relations bilatérales, mais pour diffuser un message, celui d’une nouvelle génération d’élus et de leaders politiques africains qui croient que la France et l’Afrique, ont un avenir commun.
Cette vision, même si elle n’a pas toujours été équitable, a été celle de notre De Gaulle à nous ivoiriens, je veux bien entendu parler de notre grand Président, Félix Houphouët-Boigny dès le milieu des années 50. Cette vision était celle d’un homme qui avait la ferme conviction que notre histoire était liée, que si la France était grande par son histoire et sa culture, elle l’était plus encore par la richesse de la Francophonie. La Françafrique d’Houphouët-Boigny traduisait l’union de la France et de la l’Afrique. Un trait d’union symbolique et concret vers un développement qui se voulait en théorie harmonieux.
Mais hélas l’homme est un démiurge imparfait, et devait naître de cette grande idée, des décennies d’inéquités où certains ont plus pensé au développement de leur intérêt personnel qu’en celui de l’Afrique. C’est de là qu’est née, dans notre jeunesse africaine le ressentiment et le rejet de la France, certes attisée par quelques tenant d’une politique panafricaine qui tient plus du mirage que de la réalité.
C’est à l’aune de ces constats que nous avons l’obligation de refonder nos relations bilatérales et de repenser notre coopération nord/sud et inversement.
Si le passé éclaire l’avenir, il ne doit pas pour autant l’obérer. Nous sommes et devons être des politiques responsables. Gouverner, c’est prévoir disait Machiavel. Gouverner, c’est aussi décider. C’est décider avec qui et comment nous allons construire cet avenir. Et l’avenir de l’Afrique, tout comme celui de la France, s’écrit aujourd’hui. N’oublions pas que les rêves d’aujourd’hui, sont les réalités de demain.
Alors il est vrai qu’il serait dommage qu’après tant d’années d’échanges et de partages, nous soyons obligés d’apprendre le chinois ! Vous nous avez transmis un héritage, la langue française. Vous nous avez transmis des valeurs, celles des Lumières, celles de l’universalité de la France. Une France qui se bat et s’est battue pour que les mots Liberté, Egalité et Fraternité aient un sens jusque dans nos pays africains. Soyez en fiers, tout comme nous essayons de nous montrer digne de cet héritage par l’émergence de ce qu’on appelle la nouvelle gouvernance.
Pour certain, c’est une gageure. Je voudrais juste qu’ils soient indulgents et nous laissent le temps. L’apprentissage de la démocratie ne se fait pas en un jour. Depuis la Révolution française, il aura fallu plus de 150 ans à la France pour trouver des institutions et un régime politique stable. Nos « Révolutions », je dis cela avec des guillemets, ont tout juste 50 ans… On apprend en marchant et en tombant parce que c’est en se relevant que nous bâtissons notre expérience et éprouvons notre volonté.
Cette volonté nous l’avons croyez moi. Cette volonté passe nécessairement par l’éducation et la formation. L’éducation de nos enfants et la formation des travailleurs et des cadres. Cela vaut autant pour le secteur privé que pour le secteur public. C’est la raison pour laquelle, en tant que député et Président de la Jeunesse du PDCI, le parti politique qu’a fondé Houphouët-Boigny, je souhaite que nous puissions mettre en place des cycles de formations pour nos élus locaux et nos cadres territoriaux.
Former nos élus et nos cadres, partager les expériences entre collectivités, est une impérieuse nécessité pour l’Afrique car cela nous permettra de nous inscrire dans les enjeux d’un développement durable et harmonieux pour plus de démocratie et pour une paix durable à laquelle aspire chaque africain.
Et c’est là mes chers amis, que nous avons besoin de vous, que nous avons besoin de la France. C’est là que, ce qu’on appelle la coopération décentralisée, cet échange fructueux entre collectivités territoriales, entre édiles locaux, doit prendre tout son sens.
En ma qualité d’élu du peuple ivoirien, mais aussi en tant que responsable politique, je souhaite ardemment en effet, renforcer la solidarité intercommunale, interdépartementale et régionale afin de rapprocher les citoyens des centres de décision. Ce faisant, les élus et les collectivités pourront se voir confier de nouvelles compétences et ainsi dynamiser les initiatives locales.
Cette nouvelle conception des institutions et du système démocratique donnera à l’Afrique, les moyens de son essor tant économique que social. Elle permettra de donner de l’espoir à un continent dont plus de 40% de la population à moins de 30 ans…
Toutes ces jeunes pousses sont les arbres de demain et il nous appartient de les faire grandir dans les meilleures conditions. Personne, pas même la France, n’a intérêt à ce que cette forêt potentiellement fertile, se transforme en désert. C’est pourquoi je crois en l’avenir de la coopération décentralisée.
Cette coopération décentralisée existe déjà et porte ses fruits dans un certain nombre de pays.
Au Togo, par exemple, un partenariat entre la ville de Kara et le SIAPP, syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne, a été mis en place en 2004. Il a pour objectif, la vise à la mise en place d’un projet pilote d’assainissement collectif au niveau d’un quartier central de la ville. Outre la construction d’infrastructures, le projet a prévu également la formation des techniciens de la ville et la sensibilisation des populations.
Le Mali, autre exemple, a bénéficié depuis 2006 de plus de 35 millions d’euros d’aide publique au développement de la Région Rhône-Alpes. En effet, la ville de Lyon et la Région, participe de manière très active à la restauration de la paix et au développement du Mali. Réunis, le 19 mars dernier, pour une journée dédiée à la paix, ce sont plus de 170 collectivités territoriales françaises qui se sont engagées pour soutenir le Mali dans ses efforts de reconstruction et de développement. Au total, plus de 300 projets ont vu le jour à l’occasion de cette journée.
Vous voyez, mes chers amis, nous pouvons très sincèrement œuvrer ensemble, en toute fraternité. La France et l’Afrique peuvent se tendre la main mutuellement sans paternalisme ni infantilité. L’Afrique ne doit plus faire l’aumône, car n’oublions pas que l’aumône abaisse celui que la reçoit sans élever celui qui la donne. L’Afrique doit être fière de ce qu’elle est. Fière de ses forces et de sa diversité. Forte de savoir dépasser ses faiblesses.
Ce sont donc, tous ces projets qui me motivent chaque jour. Et je sais, Messieurs les Présidents, qu’une association comme le Forum pour la Gestion des Villes peut être un magnifique outil de développement tant sur le volet de la formation des cadres et des élus locaux que sur celui de l’échange d’expérience.
C’est dans cet esprit que nous signerons tout à l’heure un protocole de partenariat, avec deux autres collègues parlementaires, pour la mise en place de sessions de formation dans nos circonscriptions mais aussi, je m’y engage, dans les autres collectivités de notre pays.
Cet engagement n’est pas vain ni feint, je crois fermement dans ces dispositifs qui remettront la France et l’Afrique sur un pied d’équité, non d’égalité. Je crois dans une « real politik » de la France en Afrique et non plus dans une politique africaine de la France, celle de la Françafrique d’hier…
On dit que l’Afrique a été le berceau de l’Humanité, elle est aujourd’hui la pouponnière et le sein nourricier du monde tant ses richesses et ses capacités de production sont importantes. Faisons ensemble germer ce nouveau jardin des Hespérides
Le temps d’une nouvelle politique en Afrique est venu. La génération à laquelle j’appartiens est prête et mature. J’aime à dire, comme Charles le Téméraire, qu’il n’est « point nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer », alors unissons nos efforts pour donner un sens nouveau à la coopération internationale pour un développement plus juste.
Cette ambition qui est la mienne, je souhaite aussi la partager avec toute la diaspora africaine en France, particulièrement, et ailleurs, car elle doit être partie prenante de cet effort. Cela concerne autant les diplômés que les personnes sans diplôme. La restauration de notre fierté et le dessin d’un chemin vertueux permettra, j’en suis convaincu, de limiter un exode incontrôlé vers un Eldorado illusoire qui finit parfois sa course au milieu de la Méditerranée quand ce n’est pas sur les trottoirs de France… C’est pour cela que nous devons agir aujourd’hui car il en va de notre avenir commun.
Enfin, car je ne voudrais pas lasser votre attention, je souhaite très sincèrement remercier celles et ceux qui ont contribué à la réussite de cette journée et qui m’ont offert la possibilité de vous exprimer ce que peuvent et doivent être les nouvelles relations entre les collectivités françaises et africaines, entre la France et l’Afrique, tout simplement.
Messieurs les Présidents, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs, j’aime à dire, Chers Amis, je voudrais très sincèrement vous remercier pour votre accueil et votre attention.
Merci.