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Politique Publié le mardi 17 septembre 2013 | Le Mandat

Entretien /Diomandé Youdé (Délégation PDCI de France) : « Pas d’aventuriers à la tête du PDCI »

A la base de la création de la délégation générale de France, délégué adjoint à l’administration et délégué chargé de la formation au sein du PDCI-RDA, Diomandé Youdé se prononce sur la situation de crise du parti sexagénaire. Il tente, par son expertise, de faire comprendre un certain nombre de réalités concernant le militantisme.
En France, comment êtes-vous organisés, en tant que militants PDCI ?
Il y a une délégation générale bien structurée qui organise les activités militantes en France, avec à sa tête une délégué générale, les membres de la délégation et les militants. Actuellement, mes amis et moi, nous nous sommes désolidarisé de ce bureau général, pourquoi ? Parce que nous avons estimé que la position prise par cette délégation générale, les propos tenus et les rapports que nous lisons de leurs différentes réunions sont en contradiction flagrante avec ce que nous estimons être la réalité à Paris.
La décision elle-même, a-t-elle été prise par une pré-assemblée, ou le bureau de la délégation ou d’une personne ? Comment cela s’est passé ?
C’est une poignée d’amis qui a pris la décision, qui a pensé être le porte voix de tous les militants de France qui, par des conférences de presse, des réunions, se sont engagés sur la présence à Paris de candidats potentiels à la présidence du PDCI-RDA, pour dire que les militants du PDCI, dans leurs entièreté, soutenaient la candidature de cette personne là, autre que le président Bédié. Ce, avec des arguments fallacieux. L’un d’entre aux a même tenu des propos discourtois à l’endroit du président. Mais ce n’est pas une décision de tous les militants, c’est la décision de 3 ou 4 personnes qui se sont retrouvées et qui ont pensé faire de cette façon là, pour montrer que le candidat qu’ils soutiennent était celui qui était soutenu par toute la France et toute l’Europe. C’est ce qui a fait qu’un groupe de la majorité s’est dégagé, pour dire que trop c’était trop, et qu’on en avait marre d’entendre des gens dire des inepties de cette nature. Donc nous avons créé ce qu’on appelle la coordination ‘’vite fait ‘’pour que nous puissions répondre à tout ceci.
Vous soutenez la candidature du président Henri Konan Bédié. Qu’est-ce qui vous pousse à opter pour cette candidature?
Ce qui nous a poussé, c’est que depuis quelque temps, nous avons fait une analyse de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, même si nous sommes à 6.000 kilomètres. Il faut reconnaître que nous suivons tout ce qui concerne notre pays de près et depuis ce temps, nous nous sommes demandés ce qui, en pareille circonstance peut permettre au PDCI-RDA, qui a perdu beaucoup de militants en chemin depuis les élections et la crise post-électorale, de tenir face aux militants, afin qu’ils comprennent que le PDCI n’est pas mort. Et que le parti peut reconquérir le pouvoir, si nous nous organisons au mieux pour ramener la cohésion et l’entente. Il faut quelqu’un qui ait une certaine expérience, qui fasse preuve de sagesse à la tête et non des aventuriers. Et c’est la raison pour laquelle nous avons choisi le président Bédié. Mais ce qui nous conforte dans cette position, c’est la déclaration de M. Affi N’guessan, après sa remise en liberté conditionnelle. Nous nous apercevons que, à écouter ses inepties, nous avons besoin, pour que notre parti s’organise et soit un parti fort, de quelqu’un d’expérience et quelqu’un de fort à la tête du PDCI. Et le président Bédié est le mieux indiqué. Il faut reconnaître que nous avons des valeurs que les autres piétinent. Chez nous, c’est le respect, c’est le dialogue, c’est le travail et toutes les valeurs qui permettent le respect de l’aîné, le respect de la hiérarchie et des générations. Nous ne sommes pas pour ceux qui, parce qu’un aîné a des difficultés, le rejettent ou le piétinent ou le salissent. Nous disons actuellement que tous ceux qui le font ne sont pas dans la droite ligne du parti. Les ambitions sont honnêtes, c’est à saluer mais la bonne façon de procéder, n’est pas celle de ces personnes là. Djédjé Mady, KKB et autres ne sont pas sur la droite ligne.
Vous êtes là pour participer au congrès, ou allez-vous repartir avant de revenir ?
Je repars dans deux jours à Paris, et je vais rencontrer aussi les amis là-bas avec qui nous travaillons depuis quelques temps. Nous avons travaillé sur tous les dossiers et nous avons rendu quelques conclusions. Je vais aller pour autre chose aussi, parce que vous savez, je travaille à Paris, et je suis tributaire aussi de mon emploi. Je vais aller donc reprendre ma fonction et la semaine prochaine, je reviens pour le congrès, dans la mesure du possible.
Quel message avez-vous à lancer aux militants PDCI, avant votre départ ?
J’ai assisté à beaucoup de réunions, et même au pré-congrès éclaté dans des endroits différents. Ce que j’ai vu me conforte dans l’idée de ce que je pense qui peut être bien pour le PDCI-RDA, c’est-à-dire le président Bédié. J’ai dit qu’ils ont eu raison d’avoir fait le choix du président Bédié, de l’avoir proposé, comme les secrétaires généraux de section et les délégués départementaux l’ont fait. Je leur dis de redoubler d’efforts, parce que le PDCI-RDA peut revenir au pouvoir. Le PDCI-RDA peut remobiliser et redevenir le premier parti politique de Côte d’Ivoire et ceux qui pensent le contraire se trompent lourdement. Ceux qui pensent que le PDCI est affaibli parce que le président Bédié est là se trompent lourdement. Le PDCI-RDA ne gagnera pas à avoir l’une de ces deux personnes à la tête du parti. Voilà ce que je vais dire et après le congrès, si le Président Bédié devient le Président du PDCI-RDA, je demanderai à tous les militants de se rassembler derrière le président Bédié, pour que nous fassions le travail qu’il y a à faire au niveau du PDCI-RDA. Pour ce qui concerne les militants de France, nous allons nous retrouver pour faire le point et savoir les démarches que nous pouvons adopter, afin que le PDCI se remobilise encore en Europe et principalement en France.
Entretien réalisé par Georges Amani
Coll : I.L
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