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Politique Publié le mardi 17 septembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Quand Ben Soumahoro annonçait six ans avant la crise postélectorale

En 2003, Mamadou Ben Soumahoro était député à l’Assemblée nationale et avait des convictions proches du camp présidentiel de l’ex-président Laurent Gbagbo. Une loi d’amnistie conformément aux accords politiques de Marcoussis devait être adoptée par les parlementaires ivoiriens en faveur des ex-rebelles du Mpci qui contrôlaient après le putsch manqué du 19 septembre 2002, la partie Centre, Nord et Ouest du pays. Cette loi d’amnistie, aux yeux des signataires de Marcoussis dont le régime de Laurent Gbagbo d’un côté et l’opposition (Rdr, Pdci) et les ex-rebelles de l’autre côté, devait favoriser le rapprochement des positions entre le pouvoir d’Abidjan et les ex-rebelles conduits par Guillaume Soro. Contrairement à la quasi-totalité de ses pairs de l’Assemblée nationale qui étaient prêts à entériner le projet, Mamadou Ben Soumahoro était farouchement opposé à l’adoption de ce texte et avait même fait des prophéties sur les élections présidentielles en vue de 2005 si le chef de l’Etat actuel, Alassane Ouattara venait à être candidat. Votre quotidien l’Intelligent d’Abidjan, dans son numéro 022 du lundi 29 septembre 2003 avait fait l’écho de cette intervention ‘’inédite’’ du député Mamadou Ben Soumahoro intitulée : ‘’Si Alassane Ouattara gagne en 2005, ce qui se passera’’. « Le projet de loi d’amnistie a oublié de ‘’couvrir’’Samory Touré, l’empereur Sékou Ouattara, Blaise Compaoré et même Charles Taylor (…). Ce projet de loi d’amnistie n’est que le début de ce processus enclenché depuis le forum de la réconciliation nationale jusqu’à ce jour. Si certains collègues refusent de voir l’évidence, c’est leur droit de voter la loi des rebelles. En ce qui me concerne, je prends date avec l’histoire. Elle nous jugera tous impitoyablement. Personne ne dira, ni n’écrira qu’il ne s’est pas trouvé dans cette assemblée un seul député pour dire Non. Comme vous le voyez, je voterai contre cette loi », s’était opposé Ben Soumahoro. En ce qui concerne les probables élections présidentielles qui devaient être organisées en 2005, Mamadou Ben Soumahoro avait prophétisé en ces termes : « Seydou Diarra a déjà commencé son travail de désinformation en déclarant à New-York qu’il n’y aura pas d’exclusion, (…). Maintenant, si Alassane Ouattara est quand même candidat et qu’il perd les élections, ses rebelles reprendront aussitôt les armes. Mais si par extraordinaire et contre toute attente, Alassane Ouattara gagnait les élections, les autres prendront à leur tour les armes. Qui ne voit dès lors qu’on ne fait que reporter l’échéance du grand désordre qui va achever définitivement notre pays », avait prophétisé Ben Soumahoro dans son intervention à l’Assemblée nationale rapportée par l’IA. En dépit de l’opposition de Ben Soumahoro, l’amnistie avait été adoptée par les députés en faveur des ex-rebelles dans le souci de ramener la paix. Quelques années plus tard, ce qu’il avait prédit s’est exactement passé : Ouattara a remporté la présidentielle et le camp a fait Gbagbo fait sa guerre.
L.Barro
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