Les préparatifs du 12ème congrès du Pdci-Rda s’annoncent âpres. Malgré certaines velleités de candidature, la majorité des militants s’apprête à porter le président Aimé Henri Konan Bédié à la tête du parti sexagénaire. l’Honorable N’guetta Kamanan de la circonscription d’Anoumaba et membre du Bureau politique, rappelle que « le président Bédié a eu tort trop tôt, imaginer un instant que l’organisation de ce congrès ait été confiée au secrétaire général sortant qui lui-même s’est porté candidat au poste de président du parti, plusieurs militants conviendront avec moi que le président Bédié s’est lui-même blessé avec son propre couteau. Et avec le temps, tous les observateurs de la vie politique ont compris. Les sondages du pré-congrès nous ont révélé qui sera le prochain président du parti, et donc après cette phase électorale, il serait nécessaire que les militants se retrouvent pour tirer les conclusions afin de mieux se préparer pour celui que le congrès aura choisi pour les prochaines élections présidentielles », a-t-il indiqué. Le président Bédié a encore des soutiens dans certaines localités de la Côte d’Ivoire, notamment au nord où les militants le réclament. Selon N’guetta Kamanan, ceux-ci souhaiteraient « qu’après le plébiscite de Bédié au soir du 5 octobre, qu’ils se revoient afin de renouer le contact ». Cette sollicitation fait suite à son récent passage à Niakara lors du pré-congrès. « Le président a convoqué une réunion le 19 septembre prochain, et au cours de cette rencontre relative aux préparatifs de la tenue du congrès, plusieurs paramètres seront dégagés, les ambitions ne se donnent pas de limites, surtout à la présidence d’un parti politique », a-t-il fait savoir. Il réfute l’allégation selon laquelle il n’y aurait pas de démocratie au sein du Pdci. « Par principe, la démocratie achevée se trouve dans un consensus pour apaiser et rassembler, le vote est comme une chirurgie, il n’y a pas de dictature au Pdci-Rda, le consensus est la voie de la démocratie. La vie du parti ne doit pas s’arrêter après le congrès car, c’est maintenant que 2015 doit se préparer », soutient-il. Se prononçant sur le foncier rural, le représentant du peuple à l’Assemblée nationale, a indiqué qu’en 1998, l’Etat a reconnu par des textes, la propriété coutumière des familles, des personnes physiques ou de la communauté villageoise. « Malheureusement, le coup d’Etat qui est survenu un an plus tard a causé du coup, l’arrêt des procédures nécessaires qui devraient consacrer la reconnaissance du droit coutumier. Ensuite, la procédure qui a été évoquée a un coût très élévé à hauteur de 90.000Fcfa par hectare, si cela est confié à des geomètres privrés, qui ne sont que 26 sur toute l’étendue du territoire. Alors vous convenez avec moi que si tous veulent se mettre en règle, il y aura des spéculations et très peu de familles ne seront pas à mesure d’être en possession de leur certificat de foncier rural », a-t-il évoqué. Malgré tout , « nous avons voté cette loi et nous avons demandé à l’Etat de pousser à dix (10) ans, tout en revoyant à la baisse le coût du dossier, ce qui pourra donner l’occasion aux occupants ou aux propriétaires d’être en règle. La loi en elle-même est bonne, mais les différentes crises ne permettent pas aux populations de se livrer à un tel exercice, sinon jusqu’en 2018, tout le monde ne sera pas en règle pour cette opération », conclut-il.
Yann Dominique N’guessan
Yann Dominique N’guessan
