L’accusation du président des surveillants de la forêt déclassée d’Abouabou (Asfoda), M. Akrong James contre le roi de Moossou parue dans la presse, mercredi dernier, suscite des réactions. En effet, depuis la Maca où il est incarcéré à la suite de l’opération de démolition du quartier Djibo Kamon, M. Akrong a accusé le roi de Moossou de « semer le désordre sur le site». Une accusation que balaie du revers de la main Codjovi Fernand, planteur sur le site et proche du roi. « Le Roi est propriétaire terrien. Il n’appartient pas à une association de démolisseurs, ni de squatteurs pour semer le désordre», a fait savoir, hier, ce dernier, au cours d’un point de presse à Port-Bouët. Selon le conférencier, la destruction des biens des riverains du quartier Djibo Kamon intervenue en avril dernier, est due à la mauvaise gestion du foncier par le ministère de la Construction et la chefferie d’Abouabou. « Le ministère a été induit en erreur et des lettres d’attributions ont été émises sans une véritable enquête. C’est ce qui crée les problèmes sur le site. Le Roi de Moossou n’a rien à voir dans cette affaire», défend Codjovi. Et d’asséner : «Akrong James qui accuse le roi est en prison pour destruction des biens d’autrui et complicité de meurtre. Puisqu’il y a eu mort d’hommes au cours de l’opération de déguerpissement», a-t-il rappelé. Au sujet de la propriété de la forêt déclassée d’Abouabou, M. Codjovi a indiqué que le déclassement s’est fait en 1955 au profit de la zone aéroportuaire. « Ce que je dit, est écrit noir sur blanc dans le journal officiel de l’Afrique occidentale française du 02 avril 1955», a-t-il précisé. Il a aussi relevé que le site Djibo Kamon, également appelé ex-littoral, ne fait pas partie de la forêt déclassée d’Abouabou. « Les gens peuvent aller se renseigner au ministère des Eaux et forêts sur les limites de la forêt déclassée », a-t-il conclu.
Alexandre Lebel Ilboudo
Alexandre Lebel Ilboudo