De retour d’un long séjour qui l’a maintenu éloigné, durant plusieurs mois, de Korhogo, le mythique commandant de l’ex-Compagnie territoriale de Korhogo (Ctk), commandant du quatrième bataillon d’infanterie, Martin Fofié Kouakou a repris du service. Pendant cette absence, le bureau régional des ex-combattants de Korhogo a connu plusieurs soubresauts. Un état de fait que le soldat n’a pas digéré, étant loin de sa base. 72 heures après son retour, l’ex-chef de guerre a tenu à clarifier cette situation, en prenant ses responsabilités. Bien qu’encore convalescent, Martin Fofié Kouakou n’a pas du tout failli à sa réputation d’homme soucieux du respect strict et de l’application de la discipline militaire. Lors de la rencontre d’explications et d’échanges qu’il a eue avec les représentants des deux bureaux en conflits, la parole a été donnée à chacune des parties en conflit, afin de s’expliquer sur les raisons de cette ‘’guerre fratricide’’. Cela, au moment où des moyens conséquents sont déployés par le chef de l’Etat, à travers l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr), pour la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants. Après avoir situé les responsabilités, les mis en cause, que sont l’ancien et le nouveau porte-parole des ex-combattants et un civil, ont été mis aux arrêts par le commandement. Ils passeront quelques jours en prison pour servir d’exemple, selon le commandant Fofié Kouakou. « Si en pleine crise, on n’a pas pu nous imposer la création d’un mouvement dit des ex-combattants, ce n’est pas maintenant que cela va se faire… Celui qui veut s’en prendre aux démobilisés va me trouver sur son chemin. Mais si on veut qu’on nous prenne au sérieux, il faut qu’on le soit nous-mêmes. Soyons comme le caméléon et allons doucement », a-t-il conseillé.
Cheick Timité à Korhogo
Cheick Timité à Korhogo
