Après une année 2012 tranquille, les bandes armées ont repris du service sur l’axe Duékoué-Man, notamment sur le tronçon Duékoué/ Bangolo. Que d’aucuns avaient fini par qualifier de «tronçon de la mort». «Lorsque vous quittez Abidjan pour Man tant que vous n’avez pas encore atteint Bangolo vous n’êtes pas encore arrivés», aiment à le répéter les habitués de cette route. En effet, c’est la peur au ventre que la traversée se fait. Quant aux usagers, principalement les chauffeurs qui empruntent cette voie, la consigne est de franchir le fameux tronçon avant 18 heures. Sinon, il faut compter sur ses qualités de pilote de formule 1. Ces assaillants armés, sans foi ni loi, ont frappé une fois de plus, endeuillant hélas des familles comme à leur habitude. C’était dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 septembre. Le bilan de l’attaque fait état de trois morts. Une fois n’est pas coutume. C’est toujours à la même période –dans le dernier semestre de l’année- que ces bandes armées qui, probablement, vivent dans les villages environnants sévissent sur ce tronçon. Alors que l’on croyait finies les récurrentes attaques de véhicules et de cars de transport qu’on a connues durant le dernier semestre de l’année 2011. Que nenni ! Ces groupes armés ont recommencé à piller et à tuer de paisibles citoyens. Ils s’étaient signalés au mois de juillet dernier en tirant sur un car de joueurs. Blessant l’apprenti du minicar. Ceux-ci n’ont eu leur salut que grâce au chauffeur qui, par sa dextérité, a réussi à se tirer d’affaire. L’année 2011 a été une année particulièrement sanglante sur cette route. Le pays sortait fraîchement de la crise. De nombreuses armes circulaient. Cette situation a favorisé les attaques. En une semaine -entre le 15 et le 21 juin 2011- sept personnes avaient trouvé la mort dans ces attaques. Les transporteurs de Man, excédés et écœurés de voir plusieurs des leurs tués au cours de ces attaques ont dû débrayer pour dénoncer l’insécurité sur cette route et demander que les autorités assurent la sécurité des biens et des personnes. Le débrayage s’est avéré payant. Les véhicules étaient désormais escortés par des détachements de Frci (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire) en plus des patrouilles qui étaient organisées sur le tronçon. Les dozo, quant à eux, veillaient au grain tout au long de la route. Ces dispositions avaient fini par dissuader ces bandes armées qui s’étaient accordées une année sabbatique forcée.
Les forces de sécurité après cette dernière attaque ont réussi à mettre le grappin sur trois présumés bandits. Qui ont été identifiés comme étant des ex-miliciens. Sur eux, ont été saisis plusieurs outils militaires et armes de guerre. Notamment des kalachnikovs. Selon une source militaire, ce qui se passe sur cet axe n’est rien d’autre que du grand banditisme. «Il s’agit de bandits qui attaquent, dépouillent et tuent avec des armes de guerre qu’ils retournent aujourd’hui contre la population après la fin de la crise. Il faut, pour endiguer le mal, passer au peigne fin l’ensemble des villages et forêts situés dans le rayon, cm2 par cm2 pour retrouver ces armes», estime notre interlocuteur. D’après une autre source, le gouvernement a fait des efforts en matière de mobilité des forces. Reste maintenant, à en croire notre informateur, à assurer une dotation suffisante en carburant pour assurer les patrouilles.
Rahoul Sainfort, correspondant
Les forces de sécurité après cette dernière attaque ont réussi à mettre le grappin sur trois présumés bandits. Qui ont été identifiés comme étant des ex-miliciens. Sur eux, ont été saisis plusieurs outils militaires et armes de guerre. Notamment des kalachnikovs. Selon une source militaire, ce qui se passe sur cet axe n’est rien d’autre que du grand banditisme. «Il s’agit de bandits qui attaquent, dépouillent et tuent avec des armes de guerre qu’ils retournent aujourd’hui contre la population après la fin de la crise. Il faut, pour endiguer le mal, passer au peigne fin l’ensemble des villages et forêts situés dans le rayon, cm2 par cm2 pour retrouver ces armes», estime notre interlocuteur. D’après une autre source, le gouvernement a fait des efforts en matière de mobilité des forces. Reste maintenant, à en croire notre informateur, à assurer une dotation suffisante en carburant pour assurer les patrouilles.
Rahoul Sainfort, correspondant