Malgré les mises en garde incessantes sur la date limite des inscriptions, de nombreux élèves se sont laissés prendre par le temps. Jusqu’à hier, dernier délai, les inscriptions se poursuivaient dans les lycées et collèges, au mépris des consignes de la ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique. A l’intérieur du pays et dans les communes comme Abobo, ce sont parfois des établissements qui sont en réhabilitation. Du coup, les regards sont tournés vers Kandia Camara. Que va-t-elle faire ? Appliquer sa décision de renvoyer systématiquement les retardataires ou leur laisser encore du temps? Les choses penchent plutôt en faveur de la deuxième option. Car, alors que l’on s’attendait à une réaction vigoureuse, au ministère de l’Education nationale, on préfère ne pas aborder le sujet. Et du côté des parents d’élèves, c’est la sérénité. «Je crois que c’était une manière de mettre la pression sur nous. Mais les gens iront à leur rythme», note Boto Jean Roger, très confiant. Le président de l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (Unapeeci) ajoute qu’il ne peut pas encourager les siens à traîner les pas. Mais l’Unapeeci ne peut non plus ignorer les difficultés du moment.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh