-Que peut apporter Banny à la Côte d’Ivoire ? Se demande le journal Le Patriote, proche de Ouattara
Charles Konan Banny est descendu dans la vallée. Même si pour le moment, il s’efforce à ne rien laisser transparaitre. Tout dans son discours actuel, démontre que le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation a décidé de s’affranchir du droit de réserve que lui confère sa fonction. Banny a ouvert le feu.
Il a lancé des piques et des philippiques. On peut le deviner aisément à qui elles sont destinées. Mais Banny a-t-il bien jaugé le timing. Car, François Mitterrand disait ceci : « En politique, celui qui tire le premier est un homme mort ». L’ex-Premier ministre dans son adresse aux internautes le week-end n’a pas caché ses ambitions. « Je suis également saisi par la fièvre des bâtisseurs. C’est pourquoi je ne conçois pas qu’on puisse considérer, en dépit de mon expérience, qu’il me soit interdit d’avoir une ambition pour la Côte d’Ivoire », a laissé entendre l’ex-Premier ministre samedi dernier.
Le président de la CDVR bouillonne de prendre part à la course au fauteuil présidentiel et n’entend laisser personne l’en empêcher. Ce qui est d’ailleurs légitime. Mais à vouloir trop noircir le portrait des autres, on perd en crédibilité. Pour Banny, rien de tout ce qui se fait actuellement est blanc. Tout est absolument noir. Lui, seul Banny est capable d’opérer le miracle. « La Côte d’Ivoire a besoin de refleurir », tonne Banny. Comme si le président de la CDVR ne la voit pas en train de redevenir ce havre de paix qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.
Banny, pourtant, peint un tableau totalement noir, assez loin de la réalité et se présente comme l’homme de la situation. Mais, que peut-il apporter de mieux que ce qui se fait aujourd’hui ? Même si l’on n’aime pas le lièvre, il faut reconnaitre qu’il court vite. Lorsqu’on a déjà géré comme c’est le cas de Charles Konan Banny, il faut se garder d’être trop prétentieux dans la critique. Surtout quand on a dans son tiroir un bilan lourd de passifs. « Aujourd’hui dans notre pays, les poches de pauvreté sont bien trop nombreuses. Des chefs de famille doivent confronter la honte de ne pouvoir subvenir au besoin de leurs enfants, il faut les aider à reconquérir leur dignité.
Les frustrations du quotidien peuvent constituer un ferment toxique, la honte et l’humiliation aussi », accuse Banny. Mais de quel « ferment toxique » parle-t-il? Où était-il alors lorsque les déchets-eux vraiment-toxiques étaient déversés à Abidjan? Qu’a-t-il apporté à la Côte d’Ivoire lorsqu’il a été à la Primature de décembre 2005 à mars 2006 ? Pas grand-chose. Ce beau discours aurait pu séduire.
Malheureusement, pour Banny, les Ivoiriens l’ont vu à l’?uvre. Et à vrai dire, ce n’était pas terrible! Charles Konan Banny peut rêver d’être Président de la République. C’est son droit le plus absolu. Mais faire croire que Ouattara a échoué et que, lui, Banny, « l’Ivoirien authentique qui est né au PDCI », peut faire mieux est une vérité qui lui sera difficile à faire avaler aux Ivoiriens. Si Banny veut vraiment convaincre les Ivoiriens à voter pour lui en 2015, il a intérêt à remettre son logiciel à jour.
Jean-Claude Coulibaly
In le patriote , journal officiel du Rdr
Charles Konan Banny est descendu dans la vallée. Même si pour le moment, il s’efforce à ne rien laisser transparaitre. Tout dans son discours actuel, démontre que le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation a décidé de s’affranchir du droit de réserve que lui confère sa fonction. Banny a ouvert le feu.
Il a lancé des piques et des philippiques. On peut le deviner aisément à qui elles sont destinées. Mais Banny a-t-il bien jaugé le timing. Car, François Mitterrand disait ceci : « En politique, celui qui tire le premier est un homme mort ». L’ex-Premier ministre dans son adresse aux internautes le week-end n’a pas caché ses ambitions. « Je suis également saisi par la fièvre des bâtisseurs. C’est pourquoi je ne conçois pas qu’on puisse considérer, en dépit de mon expérience, qu’il me soit interdit d’avoir une ambition pour la Côte d’Ivoire », a laissé entendre l’ex-Premier ministre samedi dernier.
Le président de la CDVR bouillonne de prendre part à la course au fauteuil présidentiel et n’entend laisser personne l’en empêcher. Ce qui est d’ailleurs légitime. Mais à vouloir trop noircir le portrait des autres, on perd en crédibilité. Pour Banny, rien de tout ce qui se fait actuellement est blanc. Tout est absolument noir. Lui, seul Banny est capable d’opérer le miracle. « La Côte d’Ivoire a besoin de refleurir », tonne Banny. Comme si le président de la CDVR ne la voit pas en train de redevenir ce havre de paix qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.
Banny, pourtant, peint un tableau totalement noir, assez loin de la réalité et se présente comme l’homme de la situation. Mais, que peut-il apporter de mieux que ce qui se fait aujourd’hui ? Même si l’on n’aime pas le lièvre, il faut reconnaitre qu’il court vite. Lorsqu’on a déjà géré comme c’est le cas de Charles Konan Banny, il faut se garder d’être trop prétentieux dans la critique. Surtout quand on a dans son tiroir un bilan lourd de passifs. « Aujourd’hui dans notre pays, les poches de pauvreté sont bien trop nombreuses. Des chefs de famille doivent confronter la honte de ne pouvoir subvenir au besoin de leurs enfants, il faut les aider à reconquérir leur dignité.
Les frustrations du quotidien peuvent constituer un ferment toxique, la honte et l’humiliation aussi », accuse Banny. Mais de quel « ferment toxique » parle-t-il? Où était-il alors lorsque les déchets-eux vraiment-toxiques étaient déversés à Abidjan? Qu’a-t-il apporté à la Côte d’Ivoire lorsqu’il a été à la Primature de décembre 2005 à mars 2006 ? Pas grand-chose. Ce beau discours aurait pu séduire.
Malheureusement, pour Banny, les Ivoiriens l’ont vu à l’?uvre. Et à vrai dire, ce n’était pas terrible! Charles Konan Banny peut rêver d’être Président de la République. C’est son droit le plus absolu. Mais faire croire que Ouattara a échoué et que, lui, Banny, « l’Ivoirien authentique qui est né au PDCI », peut faire mieux est une vérité qui lui sera difficile à faire avaler aux Ivoiriens. Si Banny veut vraiment convaincre les Ivoiriens à voter pour lui en 2015, il a intérêt à remettre son logiciel à jour.
Jean-Claude Coulibaly
In le patriote , journal officiel du Rdr