Les discussions entre le Front populaire ivoirien (Fpi, parti de l’opposition) et le gouvernement ont repris, hier dans la soirée, à la Primature à Abidjan- Plateau dans un contexte de dialogue de sourds. En effet, la délégation du Fpi, conduite par l’ex-ministre de la Réconciliation nationale, Sébastien Dano Djédjé, et son interlocuteur désigné, le ministre d’Etat sans portefeuille, Ahoussou Jeannot, ont buté d’entrée sur la participation ou non du Fpi au Cadre permanent de dialogue. Un cadre mis en place par le gouvernement Ouattara avec plusieurs partis de l’opposition sans le Fpi. Pour Sébastien Dano Djédjé, «le Cadre permanent de dialogue n’est pas pertinent». Le chef de la délégation du Fpi a notamment rappelé que sa formation politique n’a jamais appartenu à ce cadre et ne compte certainement pas en faire partie. Il a donc réaffirmé la volonté de son parti de poursuivre le dialogue direct avec le gouvernement pour trouver les solutions «aux conséquences de la crise». Mais le Fpi tient aussi à sa proposition des «Etats généraux de la République» pour débattre plus largement et en profondeur des questions d’intérêt national qui transcendent les partis politiques. Car lesdits états généraux seront «l’instrument opérationnel de la réconciliation, instrument pour fonder un nouveau contrat social, un consensus sur toutes les questions qui nous divisent», selon les propos du président du Fpi, Affi N’Guessan, lors de sa prise de fonction à la tête du parti à la rose, après sa sortie de prison. Pour autant, le chef de la délégation du Fpi a affirmé que son parti est disposé au dialogue.
Du côté du gouvernement, on ne voit pas les choses de cette façon. «Le Fpi doit rejoindre le Cadre permanent de dialogue», a insisté le nouveau négociateur, Ahoussou Jeannot, qui s’est félicité de la reprise du dialogue et de la libération récente des prisonniers politiques comme Affi N’Guessan, Michel Gbagbo et les autres, et le refus du gouvernement de livrer Mme Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi).
Pour sa part, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, initiateur du dialogue direct avec le Fpi, qui a annoncé passer la main à son prédécesseur, a rappelé les étapes du dialogue avec le Fpi qui ont abouti à des points d’accord et de divergences.
Après quelques minutes d’échanges, les deux délégations ont annoncé qu’elles se sont donné rendez-vous dans les prochains jours.
La délégation du Fpi était composée, outre M. Sébastien Dano Djédjé, de l’ex-ministre Alphonse Douati, Mme Marie Odette Lorougnon, de l’ex-ministre Ettien Amoikon et de M. Koua Justin. Côté gouvernement, il y avait, aux côtés de Daniel Kablan Duncan, les ministres Ahoussou Jeannot, Hamed Bakayoko, Paul Koffi Koffi, Dabaud Darret et Allah Kouadio Rémi.
Guillaume T. Gbato
Du côté du gouvernement, on ne voit pas les choses de cette façon. «Le Fpi doit rejoindre le Cadre permanent de dialogue», a insisté le nouveau négociateur, Ahoussou Jeannot, qui s’est félicité de la reprise du dialogue et de la libération récente des prisonniers politiques comme Affi N’Guessan, Michel Gbagbo et les autres, et le refus du gouvernement de livrer Mme Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi).
Pour sa part, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, initiateur du dialogue direct avec le Fpi, qui a annoncé passer la main à son prédécesseur, a rappelé les étapes du dialogue avec le Fpi qui ont abouti à des points d’accord et de divergences.
Après quelques minutes d’échanges, les deux délégations ont annoncé qu’elles se sont donné rendez-vous dans les prochains jours.
La délégation du Fpi était composée, outre M. Sébastien Dano Djédjé, de l’ex-ministre Alphonse Douati, Mme Marie Odette Lorougnon, de l’ex-ministre Ettien Amoikon et de M. Koua Justin. Côté gouvernement, il y avait, aux côtés de Daniel Kablan Duncan, les ministres Ahoussou Jeannot, Hamed Bakayoko, Paul Koffi Koffi, Dabaud Darret et Allah Kouadio Rémi.
Guillaume T. Gbato