Le Rassemblement des Républicains (Rdr, parti au pouvoir) retrace son parcours, à travers la projection d’un film et une exposition photos, pour ouvrir les festivités marquant ses 19 ans d’existence.
Des hommes et des femmes conduits par feu Djéni Kobena, professeur de lettres modernes de son état, portent sur les fonds baptismaux, le 27 septembre 1994, un parti politique de l'idéologie libérale, le Rassemblement des Républicains (Rdr), se réclamant de l'unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara.
A l'origine, les frustrations dont Djéni et ses compagnons ont été victimes au congrès extraordinaire du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci, ex-parti unique) pour désigner le successeur de Félix Houphouët-Boigny, disparu un an plus tôt, à la tête dudit parti.
Le groupe des Rénovateurs dirigé par Djéni Kobena se voit interdit de prendre la parole pour exprimer sa vision du Pdci après le décès du ‘'Vieux''. Hué et humilié dans une salle surchauffée, acquise à la cause d'Aimé Henri Konan Bédié pour la présidence du parti, Djéni Kobena sort de la salle.
Suivi plus tard par d'autres barons du Pdci d'alors en rupture de ban avec la nouvelle direction et la façon dont la Côte d'Ivoire est gérée, un an, seulement, après le rappel à Dieu d'Houphouët-Boigny. Amadou Soumahoro, Jean Malan, Leroux Hyacinthe, Hyacinthe Sarrassoro…, tous cadres du Pdci, claquent la porte du congrès.
Djéni et ses amis venaient, ainsi, d'opérer la rupture pour créer un parti fondé sur la recherche du consensus et du compromis et qui se veut centriste entre le Pdci à droite et la gauche démocratique incarnée, à l'époque, par le Front populaire ivoirien (Fpi) de Laurent Gbagbo.
Amadou Soumahoro, Secrétaire général par intérim et membre fondateur, s'en souvient ‘' (…) la pomme de discorde, c'était le sentiment que nous avions qu'il se menait dans notre ancien parti, le Pdci-Rda, une politique sociale dont les bases n'étaient pas de nature à favoriser la cohésion. Nous y voyions clairement se dessiner les prémices d'une politique identitaire, une politique d'exclusion…'' avait-il déclaré au quotidien Le Patriote, très proche du Rdr.
19 ans, après, le Rdr accède au pouvoir. Son président, Alassane Ouattara, porté à la tête du parti, le 1er août 1999, à l'issue d'un congrès extraordinaire, est, depuis mai 2011, le 4ème président de la République de Côte d'Ivoire.
La marche a été longue, très longue même avec son lot d'infortunes, notamment les multiples drames enregistrés au sein de ses partisans, les injustices, les brimades, faisant du Rdr un parti martyr que la disparition tragique, en 1999, de son premier secrétaire général et principal inspirateur, Georges Djéni Kobena, a plus que fortifié pour poursuivre le combat qu'il a entamé.
Jusqu'à l'accession à la magistrature suprême d'Alassane Ouattara, son parti aura subi la répression des différents régimes. Arrestation et emprisonnement de la direction du parti à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) en décembre 2000, suite à une manifestation ; mandat d'arrêt international contre M.
Ouattara, des militants et sympathisants dans le viseur des pouvoirs successifs, le Rdr a bu le calice jusqu'à la lie.
Une projection de films retraçant le parcours du parti présidentiel, des conférences, des réjouissances populaires, meubleront les activités marquant les 19 ans d'existence du Rdr qui s'ouvrent, vendredi, à Abidjan.
HS/ls/APA
Des hommes et des femmes conduits par feu Djéni Kobena, professeur de lettres modernes de son état, portent sur les fonds baptismaux, le 27 septembre 1994, un parti politique de l'idéologie libérale, le Rassemblement des Républicains (Rdr), se réclamant de l'unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara.
A l'origine, les frustrations dont Djéni et ses compagnons ont été victimes au congrès extraordinaire du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci, ex-parti unique) pour désigner le successeur de Félix Houphouët-Boigny, disparu un an plus tôt, à la tête dudit parti.
Le groupe des Rénovateurs dirigé par Djéni Kobena se voit interdit de prendre la parole pour exprimer sa vision du Pdci après le décès du ‘'Vieux''. Hué et humilié dans une salle surchauffée, acquise à la cause d'Aimé Henri Konan Bédié pour la présidence du parti, Djéni Kobena sort de la salle.
Suivi plus tard par d'autres barons du Pdci d'alors en rupture de ban avec la nouvelle direction et la façon dont la Côte d'Ivoire est gérée, un an, seulement, après le rappel à Dieu d'Houphouët-Boigny. Amadou Soumahoro, Jean Malan, Leroux Hyacinthe, Hyacinthe Sarrassoro…, tous cadres du Pdci, claquent la porte du congrès.
Djéni et ses amis venaient, ainsi, d'opérer la rupture pour créer un parti fondé sur la recherche du consensus et du compromis et qui se veut centriste entre le Pdci à droite et la gauche démocratique incarnée, à l'époque, par le Front populaire ivoirien (Fpi) de Laurent Gbagbo.
Amadou Soumahoro, Secrétaire général par intérim et membre fondateur, s'en souvient ‘' (…) la pomme de discorde, c'était le sentiment que nous avions qu'il se menait dans notre ancien parti, le Pdci-Rda, une politique sociale dont les bases n'étaient pas de nature à favoriser la cohésion. Nous y voyions clairement se dessiner les prémices d'une politique identitaire, une politique d'exclusion…'' avait-il déclaré au quotidien Le Patriote, très proche du Rdr.
19 ans, après, le Rdr accède au pouvoir. Son président, Alassane Ouattara, porté à la tête du parti, le 1er août 1999, à l'issue d'un congrès extraordinaire, est, depuis mai 2011, le 4ème président de la République de Côte d'Ivoire.
La marche a été longue, très longue même avec son lot d'infortunes, notamment les multiples drames enregistrés au sein de ses partisans, les injustices, les brimades, faisant du Rdr un parti martyr que la disparition tragique, en 1999, de son premier secrétaire général et principal inspirateur, Georges Djéni Kobena, a plus que fortifié pour poursuivre le combat qu'il a entamé.
Jusqu'à l'accession à la magistrature suprême d'Alassane Ouattara, son parti aura subi la répression des différents régimes. Arrestation et emprisonnement de la direction du parti à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) en décembre 2000, suite à une manifestation ; mandat d'arrêt international contre M.
Ouattara, des militants et sympathisants dans le viseur des pouvoirs successifs, le Rdr a bu le calice jusqu'à la lie.
Une projection de films retraçant le parcours du parti présidentiel, des conférences, des réjouissances populaires, meubleront les activités marquant les 19 ans d'existence du Rdr qui s'ouvrent, vendredi, à Abidjan.
HS/ls/APA