« Je constate un grand désordre dans le pays. Nous nous sommes aperçus que les accords obtenus n’ont pas été respectés pratiquement dans tous les compartiments. Des bureaux de vote de mille voix n’ont pas été éclatés, les électeurs éloignés de plus de 5 km n’ont pas été rapprochés des bureaux de vote. La distribution des cartes d’électeurs n’a pas été conforme à ce que nous attendions. A cette confusion, on nous a signalé l’absence d’encre et l’absence d’enveloppe et quelque fois de liste d’émargement. J’ai signalé à l’Union Européenne qu’à Kaporo dans la commune de Ratoma qui est la deuxième commune la plus peuplée de Guinée où nous sommes en deuxième position après l’UFDG, il y a des dysfonctionnements. On a tout simplement fait en sorte que les enveloppes ne soient pas disponibles. Mais le plus grave, c’est qu’on s’aperçoit que les bulletins de la liste nationale ne sont pas là. Nous espérons que les élections vont refléter le vote de nos compatriotes et que les résultats qui seront proclamés seront conformes aux résultats des bureaux de vote. Et non pas des résultats concoctés dans d’autres officines, ce qui serait de nature à créer des problèmes que personne ne souhaite».
Lansana Kouyaté (PEDN) prévient:
« Tout vaut mieux que la guerre »
« C’est un scrutin qui a été longtemps attendu, car 6 mois après l’élection du Président de la République selon la Constitution, les législatives devraient être organisées. Je suis heureux que ces élections se tiennent enfin. En tant qu’opposant, les anomalies qui ont été constatées çà et là, les dysfonctionnements qui ont été observés çà et là m’inquiètent certes, mais je souhaite que cela ne soit pas perturbateur ou un vecteur qui va nous amener à des crispations, alors que nous voulons la paix pour ce pays. Et le bien-être des Guinéens en dépend. Ne nous trompons pas, car ce n’est pas en mettant une Assemblée en place que le pays va sortir de sa torpeur et que tout viendra comme par enchantement. C’est la bonne gouvernance et la formation d’une main d’œuvre qualifiée qui font venir des investisseurs dans un pays. Le combat de la démocratie ne se limite pas à des élections qu’on finance. Lors de ces élections, il n’y avait pas d’encre indélébile, c’était plutôt du feutre, des doublons n’ont pas été corrigés et des personnes possédaient plusieurs cartes d’électeurs qui leur ont permis de voter à trois à quatre fois. Tout cela n’est pas de nature à rassurer. Mais, tout vaut mieux que la guerre et tout vaut mieux que les troubles. »
Propos recueillis par Dosso Villard (Envoyé spécial)
Lansana Kouyaté (PEDN) prévient:
« Tout vaut mieux que la guerre »
« C’est un scrutin qui a été longtemps attendu, car 6 mois après l’élection du Président de la République selon la Constitution, les législatives devraient être organisées. Je suis heureux que ces élections se tiennent enfin. En tant qu’opposant, les anomalies qui ont été constatées çà et là, les dysfonctionnements qui ont été observés çà et là m’inquiètent certes, mais je souhaite que cela ne soit pas perturbateur ou un vecteur qui va nous amener à des crispations, alors que nous voulons la paix pour ce pays. Et le bien-être des Guinéens en dépend. Ne nous trompons pas, car ce n’est pas en mettant une Assemblée en place que le pays va sortir de sa torpeur et que tout viendra comme par enchantement. C’est la bonne gouvernance et la formation d’une main d’œuvre qualifiée qui font venir des investisseurs dans un pays. Le combat de la démocratie ne se limite pas à des élections qu’on finance. Lors de ces élections, il n’y avait pas d’encre indélébile, c’était plutôt du feutre, des doublons n’ont pas été corrigés et des personnes possédaient plusieurs cartes d’électeurs qui leur ont permis de voter à trois à quatre fois. Tout cela n’est pas de nature à rassurer. Mais, tout vaut mieux que la guerre et tout vaut mieux que les troubles. »
Propos recueillis par Dosso Villard (Envoyé spécial)