Alphonse Djédjé Mady a rencontré les secrétaires de section du PDCI dans un hôtel d’Abengourou, le week-end dernier. Le secrétaire général du parti doyen a expliqué à ses hôtes les raisons qui fondent sa candidature au poste de Président du parti. D’emblée, Djédjé Mady a déploré la place peu honorable de son parti sur l’échiquier politique, non sans assumer sa part de responsabilité. D’où la nécessité, pour lui, de faire un bilan dans la sérénité. C’est pourquoi il a invité les futurs délégués à lui accorder leur confiance au prochain congrès. S’appuyant sur les textes, Djédjé Mady a justifié l’impossibilité pour le président sortant de briguer un autre mandat. « C’est le président Bédié lui-même qui a introduit dans les statuts la clause d’âge limite. Les textes qui seront modifiés au Congrès ne pourront pas être applicables immédiatement. Car cela doit être validé par le ministère de l’Intérieur avant. Le fait que par le passé nous avons modifié les textes pour une application immédiate n’était pas conforme aux lois de notre pays. Mon combat est celui de la légalité. Il faut respecter nos propres règles. Bédié qui a bénéficié du respect des textes à plusieurs reprises et en bon juriste, il doit respecter les textes », a-t-il longuement expliqué. Avant de s’interroger : « Si nous ne respectons pas les textes de notre parti, qu’adviendra-t-il s’il faudra gérer le pays ? ». Pour Djédjé Mady, qui a rejeté en bloc avoir reçu de l’argent, Bédié doit se mettre au-dessus de la mêlée. C’est pourquoi, en cas de victoire, il se propose de mettre le PDCI sou son autorité en lui conférant le poste de président d’honneur. Le candidat Mady a insisté pour dire que sa candidature n’est nullement dirigée contre le Président Ouattara avant d’ajouter que son parti doit avoir son candidat en 2015, conformément aux textes du RHDP. Il a également insisté sur la transparence des élections du 4 octobre prochain. Toutefois, Il a rassuré qu’il restera au PDCI en cas de défaite. Nicolas Akon Yao s’est offusqué de l’absence à la rencontre du délégué départemental Boa Edjampan, avant de prévenir sur le danger qui guette le PDCI. Adou Akou, au nom des secrétaires de sections, a salué la noblesse du combat de Djédjé Mady, puis à ajouter ceci pour terminer : « Nous sommes convaincus que vous êtes l’une des personnes les mieux indiquées pour diriger le PDCI ».
Armand Déa, correspondant
Armand Déa, correspondant